Né en 1954 et pas encore mort, titulaire d'une maîtrise en histoire et d'une licence d'administration économique et sociale, Alain Guionnet appartient à cette espèce bien moins rare qu'on ne le croit dans les milieux négationnistes: le révisionniste «de gauche» _ tout comme Pierre Guillaume, Robert Faurisson, autrefois Jean-Gabriel Cohn Bendit... après force péripéties tant journalistiques que judiciaires, Alain Guionnet a fini, comme moi, comme tous les proscrits depuis le XVII°siècle, par trouver refuge en terre d'Amérique où nous _ et d'autres_ nous abritons douillettement derrière le Premier Amendement de la Constitution des Etas-Unis comme des chats errants sous un vieux pull usé mais confortable:
http://guionnet.wordpress.com
Mais ses activités ne se limitent pas à cela, loin de là! Artaban des prétoires, Cyrano des cours de justice, ce fier condottiere _ qui se contentera d'un désinvolte
"Bien joué" jeté à la face du plumitif de l'AFP qui le 12 Mars 2007 le fera expulser du box des journalistes lors du procès Badinter/Faurisson _ a commis depuis 1980 quelques ouvrages aux titres réjouissants:
-Un de botanique eugéniste:
Le mode de production des Hommes-Plantes, 1980 (signé «Jacques Moulin»)
-Une parodie filmographique pétillante ( oh pardon, je voulais écrire gazeuse) :
Josef Kramer Contre Josef Kramer, 1988 ,
Editions du Lore
-Un recueil de blagues yiddish:
Manifeste Antijuif, Libre Parole, 1991
-Un sur le relativisme de vol et du mensonge:
Contre Einstein, 1996
Quand l'Aigle Noir ne se laisse pas porter par les courants ascendants d'un cynisme rappelant parfois celui de Michel-Georges Micberth, Attila Lemage caracole à la tête des légions de damnés avortés du ventre fécond de la bête immonde: près de 100 000 tracts distribués en France depuis deux ans, ça ne peut pas être lui tout seul quand-même? Le CRIF et la Bnai'britH ont donc raison de se méfier, nous sommes la cinquième colonne du néo-nazisme prête à s'emparer subrepticement de tous les leviers du pouvoir. La preuve? presque 20% pour Le Pen, souvenez-vous, ça fait approximativement un Français sur six, donc combien de vos voisins, de vos collègues de travail... que faire? Comme les Boches pendant l'Occupation, prendre une personne sur six sans discrimination d'âge ni de sexe (mais de race blanche seulement) et fusiller sans autre forme de procès!
Jacques Moulin, quadriglotte, jongle finement avec l'anglais, l'allemand, le français et le magyar sous le regard matois des chats-fourrés, hier de Nanterre, aujourd'hui de Versailles. Révisionniste sans ambages ni faux-fuyant, diffamateur public, il fait tourner ses ailes dans le sens contraire du vent nauséabond du conformisme ambiant comme un hélicoptère U.S. dans le ciel brumeux du Viet-nâM des années 60, faisant plier sans les rompre les tiges des molles convictions culpabilisatrices inséminées dès la prime scolarité dans les encéphales encore tendres des jeunes
goïm. Pamphlétaire atrabilaire, il ne fera pas sienne la sentence de Joseph de Maistre "L'exagération est le mensonge des honnêtes gens" mais préfèrera, comme un virtuel Hoder, pourfendre sans relâche et tailler sans distinction dans son entourage immédiat. Car on ne s'approche pas impunément de cet homme! Célinien par l'esprit dans ses diatribes, il n'en a heureusement pas le style littéraire détestable, rappelant plustôt Prévert par une incontestable poésie connotative dans le choix de ses termes descriptifs: ainsi Ira Melanox se verra t-elle taxée d'"
avoir de la confiture" pour avoir tenté d'étaler quelque culture dans son
article sur Thomas Sankara . Mais peut-on faire de la confiture d'ignames, de patates douces? A ma connaissance ni feu le capitaine, ni Fraülein Melanox ne s'en sont jamais souciés, c'est à cette question que pourra peut-être répondre la prochaine satire de M.Guionnet _ car cet homme est un poète, n'en doutez pas, et derrière sa carapace d'imprécatoire impudence palpite un coeur sensible et bon!