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Old January 8th, 2013 #29
alex revision
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Auschwitz, également camp de transit


Certains pourront être surpris que des juifs « inaptes » soient passés par un camp dit « d’extermination » sans être assassinés. Mais il existe d’autres cas attestés. Dans son étude, E. Aynat évoque par exemple la déportation des juifs slovaques qui a eu lieu quelques mois avant la rafle du Vel’ d’Hiv’. Il écrit :

Il est intéressant également d’observer ce qui est arrivé aux juifs slovaques déportés au printemps 1942. Du 27 mars au 14 juin 1942, autour de 38 000 personnes, dans 38 trains, furent déplacées. Sur ces trains, 4 allèrent au camp de concentration de Majdanek (Lublin, Pologne) ; les 34 autres transportèrent leurs membres dans différentes localités de la région de Lublin (Lubartów, Opole, Luków, Chelm, Pulawy, Sobibor…). La majorité de ces convois étaient composés de familles. Plusieurs trains furent soumis à un processus de « sélection » en passant par Lublin. Ceux qui furent considérés aptes au travail furent internés à Majdanek. Les autres poursuivirent leur voyage. Une proportion considérable des déplacés échouèrent dans des « ghettos de transit » (Durchgangsghettos). Après un séjour dans ces ghettos , qui peut varier entre quelques jours ou semaines et de nombreux mois, les juifs furent déportés de nouveau. Cette seconde déportation s’effectua, dit-on, vers les « camps de la mort »(99) [note 99 : « Yehoshua Büchler, “The Deportation of Slovakian Jews to the Lublin District of Poland in 1942”, Holocaust and the Genocide Studies, vol. 6, n° 2, 1991. »][31].

Or, il faut savoir que d’après la version officielle, Majdanek aurait été un camp d’extermination jusqu’en novembre 1943[32], avec chambres à gaz et crématoires. Par conséquent, et si l’on en croit la version officielle, les juifs slovaques déclarés inaptes auraient dû être exterminés là-bas, immédiatement après les « sélections ». Et pourtant, on admet qu’il « poursuivirent leur voyage ».

C’est bien la preuve que des juifs pouvaient passer par un camp dit « d’extermination », ne pas être retenus comme ouvriers, et repartir.
E. Aynat poursuit ainsi :

Par analogie, il y a lieu de penser que les trains de juifs venant de France et de Belgique suivaient un parcours similaire, à ceci près que le voyage durait plus longtemps. Il existe également une autre raison. Comme cela été signalé, les Allemands avaient prévu de déporter des milliers de travailleurs juifs à Auschwitz pour les employer dans l’industrie […]. Il est alors logique que, devant évacuer les enfants et, d’une manière générale, les personnes inaptes au travail, ils l’ont fait dans les mêmes convois que ceux des travailleurs. De cette manière, tous arrivèrent ensemble à Auschwitz. Les vieillards, les femmes et les enfants attendaient à Auschwitz jusqu’à ce qu’on organise de nouveaux convois ou que l’on prenne les dispositions en vue de les accueillir dans les zones d’installation à l’Est [Ibid., p. 45].

Des enfants ont vécu à Auschwitz


Le fait que des enfants (jeunes ou adolescents) aient vécu assez longtemps à Auschwitz est indéniable. Certains petits déportés étaient d’ailleurs tatoués, ce qui gêne manifestement les tenants de la thèses officielle. Dans son édition de 2003, un manuel d’Histoire pour classes de troisième, le Bréal, publie un dessin exécuté par un enfant interné à Auschwitz ; il montre un appel à Birkenau (probablement au camp des femmes)[33]. De nombreux autres dessins de ce genre existent. Trente-deux d’entre eux ont été publiés en 1965 dans l’ouvrage d’Inge Deutschkron intitulé dans sa version française : Tel était leur enfer (éd. La Jeune Parque). P. Marais les a soigneusement étudiés. Fait révélateur : il n’y pas trouvé le moindre début de représentation d’une quelconque chambre à gaz ou d’un quelconque meurtre de masse. Il écrit :

L’examen attentif de ces trente-deux dessins du livre d’I. Deutschkron nous révèle qu’ils dépeignent le monde concentrationnaire qu’ont pu vivre des enfants internés tels qu’il a été maintes fois décrit par des témoins dignes de foi et tel qu’il peut être aisément imaginé par ceux qui ne l’ont pas connu. Rien dans ce qu’ils représentent avec précision ou évoquent ne heurte la vraisemblance et n’a jamais été contesté : arrestations, déportation, travaux forcé, mauvais traitements, exécution par pendaison et arme à feu, l’épouvante et la maladie, visible sur les visages, incinérations en four crématoire. […] ces enfants connaissaient parfaitement l’existence d’installations de désinfection (voy. le dessin n° 16 : bâtiment portant l’inscription ENTWESUNG). Mais, et c’est là le point important, aucun de leurs dessins, pas même ceux (n° 5, 12, 25 et 32) attribués à Jehuda Bacon, déporté à Auschwitz [à l’âge de 14 ans], ne décrit ou n’évoque une chambre à gaz homicide d’exécutions collectives. Or, il nous paraît évident que, s’il existait des dessins d’époque décrivant ou évoquant les « chambres à gaz », des auteurs, et notamment I. Deutschkron, n’auraient pas manqué de les faire publier, ce qui eût constitué un argument en faveur de la thèse de la réalité historique de ces chambres ; de tels dessins, manifestement, n’existent pas. On peut alors se poser les questions suivantes : comment des enfants déportés à Auschwitz-Birkenau ayant connu l’existence — qui n’était nullement tenue secrète — des fours crématoires — puisqu’ils les ont représentés — auraient-ils pu ignorer, si cela était vrai, que l’on y gazait continuellement des trains entiers de déportés ? Comment n’auraient-ils pas trouvé un mode de représentation quelconque de telles horreurs ? Et comment ne pas conclure, devant cette collection que nous considérons comme édifiante, que si les enfants déportés n’ont pas dessiné de chambres à gaz homicides, c’est tout simplement parce qu’ils n’en ont jamais vu ni entendu parler ? [Voy. article reproduit en annexe].

Sans être des preuves définitives, ces dessins renforcent la version selon laquelle des inaptes au travail (ici, des enfants) arrivèrent à Birkenau et y vécurent sans être exterminés et sans même entendre parler d’exterminations…

Sobibor, Treblinka, Belzec et Chelmno : camps d’extermination ?


Dans son ouvrage, Arthur R. Butz rappelle qu’en décembre 1943, 5 000 juifs du ghetto de Thersienstadt arrivèrent à Auschwitz et que, six mois plus tard, environ 2 000 d’entre eux avaient été mis au travail, 1 452 étaient encore en quarantaine et 1 575 étaient considérés comme « prêts pour le transport » (Vorbareitung zum Transport)[34]. J’y vois la preuve que des juifs passaient uniquement par Auschwitz, le temps d’une quarantaine, avant de repartir.

Mais repartir pour où ? Certains me répondront : « Pour les camps de la mort, c’est-à-dire à Sobibor, Treblinka, Belzec ou Chelmno. Là, il n’existait aucun commando de travail, tous les juifs qui arrivaient étaient immédiatement gazés ».

Une thèse qui se heurte à deux faits


Avant même d’aller plus loin, j’affirme que cette thèse se heurte à deux faits :

1°) Puisque, d’après l’histoire officielle, Auschwitz et Majdanek étaient des « camps mixtes », c’est-à-dire prévus pour la mise au travail et pour l’extermination rapide (chambres à gaz)[35], on ne voit pas pourquoi les Allemands auraient transféré ailleurs les inaptes au travail afin de les gazer. Cette façon d’agir aurait entraîné des pertes de temps, une mobilisation inutile de trains, des pertes de carburant etc. dans une période où l’on cherchait précisément à minimiser les gaspillages ;

2°) A supposer que, depuis le début, les inaptes au travail aient été promis à la chambre à gaz, pourquoi les Allemands les auraient-ils mis six mois (ou plus) en quarantaine, période pendant laquelle il aurait fallu — au minimum — leur allouer des baraques et les nourrir ?

Les clichés aériens confirment qu’il ne s’agissait pas de camps d’extermination


Cependant, allons maintenant plus loin. Oublions ces deux obstacles logiques. La thèse officielle n’en sera pas sauvée pour autant. Car on sait aujourd’hui que ni Sobibor, ni Treblinka, ni Belzec n’ont été des camps d’extermination. Les clichés aériens de ces lieux pris par les Alliés pendant la guerre et analysés dans les années 90 le démontrent amplement ; on n’y voit ni chambres à gaz homicides, ni fosses communes, ni bûchers d’incinération[36].

Les « camions à gaz » de Chelmno n’ont jamais existé


Quant à Chelmno (Kulmhof), l’histoire des gazages homicides qui auraient été perpétrés dans des camions spécialement aménagés à cet effet (les « camions à gaz ») a été réfutée par Pierre Marais[37].

De simples camps de transit


Mais alors, à quoi servaient-ils ? Répondre à cette question nécessite un petit retour dans le passé.

Les Allemands voulaient expulser les juifs hors de leur sphère d’influence


Depuis 1938, les Allemands souhaitaient ardemment se débarrasser des juifs. A l’époque, il s’agissait de les envoyer soit en Pologne — et dans ce cas, il serait plus exact de parler de renvoi, car étaient concernés les ressortissants polonais établis dans le Reich[38] — soit dans d’autres pays susceptibles de les accueillir[39]. Afin de coordonner cette action, le 24 janvier 1939, H. Göring créa le Centre d’émigration juive dont le chef serait R. Heydrich (voy. R. Hilberg, op. cit., p. 341).

Sans surprise, le déclenchement de la guerre vint tout bouleverser. Mais si, un moment, la question juive fut reléguée à l’arrière-plan, elle ne fut jamais oubliée. Après la défaite de la France, un service du ministère des Affaires étrangères allemand proposa que, lors du futur traité de paix, l’île de Madagascar soit cédée aux Allemands qui pourraient alors y envoyer « des millions de juifs ». Ce projet enthousiasma Heydrich[40], preuve qu’en 1940/1941, les dirigeants nationaux-socialistes envisageaient toujours l’évacuation des juifs. Mais il fut abandonné au début de 1941, car il ne pouvait être question de transporter tous les juifs par bateau en pleine guerre[41].

La fameuse lettre du H. Göring à R. Heydrich en date du 31 juillet 1941


Une période d’attente suivit, où rien d’important ne se passa. Les juifs étaient concentrés dans des ghettos. Le 24 juin 1941, R. Heydrich informa le ministre des Affaires étrangères du Reich que la solution d’ensemble de la question juive concernait 3,25 millions de juifs disséminés dans toute la sphère d’influence allemande, donc qu’on ne pouvait plus espérer la résoudre par la voie de l’émigration ; une solution territoriale s’imposait[42]. Quelques semaines plus tard, les victoires fulgurantes sur l’Armée rouge et la certitude que l’URSS serait écrasée vers la fin du mois d’août[43] firent germer dans l’esprit de certains un nouveau plan : l’évacuation des juifs à l’Est, au-delà du Gouvernement général, dans les territoires devenus accessibles suite au recul de l’armée soviétique (Ukraine, Biélorussie, Lituanie, Lettonie, voire même de l’Estonie). C’est ainsi que le 31 juillet 1941, H. Göring écrivit une lettre capitale à R. Heydrich. Après lui avoir rappelé que, par décret du 24 janvier 1939, il avait été chargé d’obtenir une solution à la question juive « par la voie de l’émigration ou de l’évacuation » (in Form der Auswanderung oder Evakuierung), il lui demandait, en tant que personne compétente, « de procéder à tous les préparatifs nécessaires sur le plan de l’organisation et des question concrètes pour aboutir à une solution totale de la question juive dans la zone d’influence allemande en Europe » (Gesamtlösung der Judenfrage im deutschen Einfluβgebiet in Europa)[44].

La « Solution totale » de la question juive signifiait l’évacuation des juifs à l’Est


Dans un manuel d’Histoire pour classes de terminale paru en 1983, les auteurs présentent cette lettre comme une « proclamation » de l’ « extermination totale et planifiée». Sous le titre, « Les étapes du génocide », on lit : « 30 [sic] juillet 1941 : proclamation de la “solution définitive” (ou “solution finale”) par Göring dans une lettre à Himmler [sic] : extermination totale et planifiée »[45]. C’est une absurdité. Quand on lit correctement la missive et qu’on la replace dans son contexte, il apparaît clairement que la « solution totale » envisagée était l’expulsion des juifs et leur installation loin à l’Est. Face à ses juges, d’ailleurs, H. Göring en confirma le contenu et rappela qu’à sa connaissance, la politique allemande envers les juifs étaient restée la même jusqu’à la fin. Au procureur général adjoint britannique qui lui demandait : « vous saviez qu’il existait une politique qui visait à l’extermination des juifs ? », il répondit sans détour : « Non, une politique d’émigration et non pas d’extermination des juifs » (TMI, IX, 655). Il ne fut pas le seul à parler ainsi : convoqué comme témoin, l’ancien chef de la Chancellerie du Reich, Hans Lammers, certifia qu’H. Himmler ne lui avait jamais parlé d’une extermination des juifs, mais juste d’un programme d’expulsion et qu’il avait fallu attendre la fin de la guerre pour qu’il entende parler de 5 millions d’exterminés[46].

De multiples confirmations


A une exception près (pour A. Seyss-Inquart), je ne perdrai toutefois pas mon temps à citer tous les autres dirigeants nationaux-socialistes qui, après 1945, confirmèrent l’existence de cette politique d’évacuation vers l’Est à partir de l’automne 1941, car il est toujours aisé de répondre qu’ils mentaient pour tenter de sauver leur tête. Je préfère donc mentionner des faits ou des documents qui l’attestent. Ils sont nombreux. En voici quelques-uns dans l’ordre chronologique :

- 10 octobre 1941 : « lors d’une conférence sur la “Solution finale” du RSHA, Heydrich déclara que Hitler désirait vider le Reich de ses juifs, dans toute la mesure du possible, d’ici à la fin de l’année. Après quoi le chef du RSHA évoqua les déportations imminentes en direction de Lodz et mentionna Riga et Minsk » (voy. R. Hilberg, op. cit., p. 757). ). Je rappelle que Minsk se trouve en Biélorussie (un ghetto y avait été édifié le 12 juillet 1941[47]), Riga en Lettonie ;

- 13 novembre 1941 : « la communauté juive de Cologne adressa une lettre à tous les juifs de sa juridiction pour leur annoncer “un autre transport de 1 000 personnes, à destination de Minsk” le 8 décembre » (Voy. R. Hilberg, op. cit., p. 391). Dès l’automne 1941, donc, des juifs étaient envoyés là-bas ;
- Dans une publication du Service international de recherches de la Croix-Rouge, on apprend qu’« à partir de novembre 1941 », « un grand nombre de “juifs du Reich” […] furent envoyés dans des ghettos, tels ceux de Kovno et Riga »[48]. Kovno s’appelle aujourd’hui Kaunas et se trouve en Lituanie ;
un ghetto y avait été établi le 9 juillet 1941 (voy. S. Wiesenthal, op. cit., p. 169) ;

- Jusqu’au 6 février 1942 « 25 103 juifs ont été évacués en 25 convois vers Riga et installés dans des camps ou plus exactement dans des ghettos »[49] ;

- 9 janvier 1942 : « Début de la déportation vers l’est des internés du ghetto de Theresienstadt. 1 000 hommes, femmes et enfants sont déportés à Riga (Lettonie) et 400 juifs environ au camp de concentration voisin de Salaspils, où ils sont assassinés [pourquoi les avoir emmenés si loin rien que pour ça ?] » (voy. S. Wiesenthal, op. cit., p. 45) ;

- 11 janvier 1942 : « 1 000 juifs de Vienne sont déportés vers le ghetto de Riga (Lettonie) » (voy. S. Wiesenthal, op. cit., p. 46) ;

- 15 janvier 1942 : « 1 000 juifs sont déportés du camp de concentration de Theresienstadt au ghetto de Riga (RSS de Lettonie). » (voy. S. Wiesenthal, op. cit., p. 49) ;

- En 1942, un témoin oculaire, I. Hertz, signala dans un témoignage présenté au Comité antifasciste d’Union soviétique la présence de juifs français et belges en Ukraine : « Des convois de juifs sont arrivés dans la station de chemin de fer de Lvov depuis Tarnopol, Sambor et Brzeziny, et le chargement humain est arrivé à Belzec. En outre, des trains contenant des juifs de Bruxelles, d’Amsterdam et de Paris ont traversé Lvov ; ils ont été envoyés dans le même centre d’extermination [sic] »[50]. Sachant que jamais Belzec n’a été un « centre d’extermination », je ne m’attarderai pas sur les allégations des témoins à ce propos. Je retiendrai juste qu’en 1942, des juifs de l’Ouest se trouvaient en Ukraine et passaient par Lvov ;

- 6 mai 1942 : un train de 1 000 juifs partit de Vienne et arriva deux jours plus tard à Volkovysk, une ville frontière entre la Pologne et la Biélorussie. Là, les juifs furent transbordés et emmenés dans un autre train jusqu’à Minsk où il arrivèrent le 11 mai (Voy. R. Hilberg, op. cit., pp. 400-1 ; S. Wiesenthal, op. cit., p. 122) ;

- 9 mai 1942 : « Un transport de 1 000 juifs quitte le camp de concentration de Theresiendstadt […] pour le ghetto d’Ossovo (RSS d’Ukraine)» (voy. S. Wiesenthal, op. cit., p. 123) ;

- 20 mai 1942 : « 986 juifs sont déportés de Vienne (Autriche) à Minsk (capitale de la RSS de Biélorussie)» (voy. S. Wiesenthal, op. cit., p. 129) ;

- 14 juillet 1942 : « Un convoi de 1 000 hommes, femmes et enfants juifs quitte le ghetto de Theresienstadt en direction de Minsk. » (voy. S. Wiesenthal, op. cit., p. 174) ;

- 13 août 1942 : alors que, depuis la fin juillet, 5 000 juifs partaient quotidiennement en train de Varsovie vers Treblinka, l’Obergruppenführer Wolff, chef de l’état-major de Himmler, écrivit à M. Ganzenmülller, du ministère des Transports : « C’est avec une joie toute particulière que j’ai lu que depuis deux semaines aujourd’hui, un train acheminait, chaque jour, 5 000 membres du peuple élu à Treblinka, de sorte que nous sommes maintenant en mesure de procéder à ce mouvement de population (Bevölkerungsbewegung) [souligné par moi] à un rythme accéléré » (Cité par R. Hilberg, op. cit., p. 422). Preuve que les déportations vers Treblinka s’inscrivaient dans le cadre d’une vaste opération d’expulsions (à moins de prétendre que les Allemands auraient employé un langage codé, « mouvement de population » signifiant « extermination » ; mais cette thèse est inepte, pour savoir pourquoi, ;

- 28 août 1942 : une conférence sur les « questions juives » (Judenfragen) eut lieu à Berlin. De façon extrêmement révélatrice, on y parla du « problème actuel de l’évacuation » (Evakuierungsproblem) et il y fut convenu d’acheter immédiatement (sofort) des baraquements pour l’installation d’un camp… en Russie. Dans un compte rendu rédigé quatre jours plus tard, on lit : « Le SS-Oberstrumbannführer Eichmann fit savoir, au cours de la réunion, que le problème actuel de l’évacuation (déportation des juifs apatrides) doit être réglé avant la fin de l’année civile. Pour la déportation des autres juifs étrangers restants, le terme est prévu fin juin 1943 […]. e) Achat de baraquement. Le SS Obersturmbannführer Eichmann a demandé que l’on procède immédiatement à l’achat de baraquements commandés par le chef de la police de sécurité de La Haye. Le camp doit être installé en Russie. L’envoi des baraquements peut se faire de manière à ce que chaque train emporte 3 à 5 baraquement»[51]. C’est la preuve que des juifs étaient évacués très loin vers l’Est ;

- 1er septembre 1942 : « Un convoi de 1 000 hommes, femmes et enfants juifs quitte le ghetto de Theresienstadt pour Rasika (Estonie)» (voy. S. Wiesenthal, op. cit., p. 215) ;

- 19 septembre 1942 : « Un convoi de 1 000 juifs du camp de concentration de Theresienstadt est envoyé à Minsk-Trostinets (RSS de Biélorussie) » (voy. S. Wiesenthal, op. cit., p. 232) ;

- 2 octobre 1942 : un message envoyé de Berlin à Auschwitz autorisa un camion de cinq tonnes à effectuer un voyage aller-retour à Dessau « dans le but d’aller chercher des matériaux pour le transfert de la population juive »[52]. Sachant que la thèse du langage codé est une aberration, on en déduit qu’à Auschwitz se trouvaient des juifs en transit ;

- 16 octobre 1942 : comme s’il voulait confirmer le compte rendu du 1er septembre 1942, l’Israelitisches Wochenblatt, organe suisse d’information, écrivit : « Depuis quelque temps, la tendance est à la dissolution des ghettos en Pologne. Ce fut le cas de Lublin, puis ce fut le tour de Varsovie. On ne connaît pas l’ampleur qu’a déjà pris l’exécution de ce plan. Les anciens habitants du ghetto vont plus à l’Est dans les territoires russes occupés [souligné par moi], ils sont partiellement remplacés par des juifs d’Allemagne. […] Un témoin, qui était à Riga il y a peu de temps et qui est parvenu à s’enfuir, rapporte qu’il y aurait encore, actuellement, 32 000 juifs dans le ghetto de Riga. Depuis l’occupation, des milliers de juifs seraient morts. Maintenant, les juifs doivent, le matin, partir en rangs, pour le travail forcé à l’extérieur de la ville. […] Dans les derniers temps, on a remarqué à Riga des convois de juifs de Belgique et d’autres pays d’Europe de l’Ouest qui continuaient cependant leur voyage vers une destination inconnue[souligné par moi] » (Voy. J. Graf, art. cit., pp. 210-1) ;

- 5 décembre 1942 : Himmler fut avisé qu’en raison d’une interruption des transports « toute possibilité de transport destiné à la réinstallation des juifs [serait] suspendue du 15 décembre 1942 au 15 janvier 1943 » (Cité par R. Hilberg, op. cit., p. 422). Là encore, c’est clair : il n’est pas question d’extermination, mais de « réinstallation ».

- Dans le courant de l’année 1943, A. Seyss-Inquart eut des conversations avec Hitler au sujet des juifs. A Nuremberg, cet accusé qui ne recula pas devant ses responsabilités déclara : « [Hitler] m’a assuré de la manière si persuasive qui était la sienne et il a tout de même admis en même temps qu’il songeait à une évacuation définitive des juifs, si possible, de tous les pays de l’Europe avec lesquels l’Allemagne voulait rester en relation amicale. Il avait l’intention de veiller à ce qu les juifs fussent établis à la frontière orientale des zones d’intérêt allemandes, dans la mesure où l’on ne pourrait pas les faire émigrer dans d’autres parties du monde » (TMI, XVI, 8)[53] ;

- Août-septembre 1943 : le ghetto de Vilnius (au sud de la Lituanie) fut dissout. Où les juifs furent-ils envoyés ? A Auschwitz ? A Treblinka ? Non : « Les Allemands envoyèrent la plupart des habitants [plus haut encore] en Estonie ou en Lituanie» (voy. R. Hilberg, op. cit., p. 33 ; voy. S. Wiesenthal, op. cit., p. 236).

- 19 mars 1944 : en Russie blanche, les troupes de l’Armée rouge découvrirent, près de Ozaritschi, « trois camps de concentration où se trouvaient plus de 33 000 enfants, femmes, malades et vieillards » : « 15 960 enfants de moins de 13 ans, 13 072 femmes malades et 4 448 vieillards » (Doc. URSS-004 ; TMI, VII, 579) ;

- Avril 1944 : un journal communiste clandestin, Notre Voix, annonça que, d’après Radio-Moscou, « huit mille juifs de Paris [venaient] d’être sauvés par la glorieuse Armée rouge. Ils se trouvaient tous en Ukraine au moment de la dernière offensive soviétique et les bandits SS devaient les fusiller avant de quitter le pays »[54]. Là encore, passons sur les prétendus plans sinistres de SS pour ne retenir que le fait brut : en avril 1944, des milliers de juifs français se trouvaient encore en Ukraine ;

- 15 mai 1944 : un convoi partit de Drancy avec environ 900 juifs. Une partie des prisonniers descendit à Kaunas, en Lituanie, l’autre fut acheminée jusqu’à Reval (Tallin) en Estonie[55] ;

- 1er octobre 1944 : le quotidien Libres parle du camp de Kloga, près de Reval, où, juste avant de partir, les All auraient massacré 3 000 détenus « parmi lesquels se trouvaient de nombreuses femmes et enfants » (p. 1).

- 8 février 1946 : à Nuremberg, le procureur général soviétique, le général R. A. Rudenko, confirma que les Allemands avaient créé un vaste complexe de camps à l’Est. Dans son exposé introductif, il déclara :

Les enquêtes menées par la Commission extraordinaire d’État de l’Union soviétique ont établi qu’au front, derrière leurs premières lignes de défense, les hitlériens créaient systématiquement des camps de concentration spéciaux, dans lesquels se trouvaient internés des dizaines de milliers d’enfants, de femmes et de vieillards inaptes au travail. Les abords de ces camps étaient minés […]. Dans ces camps, on a découvert des milliers de malades atteints de typhus […].

On a déjà cité les camps de Majdanek et d’Auschwitz, avec leurs chambres à gaz [sic] où furent exécutés plus de 5 500 000 citoyens [sic] totalement innocents […]. Je dois citer les camps de concentration de Smolensk, de Stavropol, de Kharkov, de Kiev, de Lvov, de Poltava, de Novgorod, d’Orel, de Rovno, de Dniepropetrovsk, d’Odessa, de Kamenetz-Podolsk, de Gomel, de Kertch, de la région de Stalingrad, de Kaunas, de Riga, de Mariampos (RSS de Lituanie), de Klooga (RSS d’Estonie) ainsi que de nombreux autres camps […] [TMI, VII, 180-1].

Certains pourront répondre qu’aucune carte publiée dans les ouvrages sur la déportation ne mentionne ces camps. Outre que ce n’est pas une preuve de leur inexistence, je souligne qu’une carte en mentionne bien quelques-uns. On la trouve dans l’ouvrage déjà cité de S. Wiesenthal : Le livre de la mémoire juive, à la page 40. Quatre camps de concentration sont mentionnés : deux en Estonie (Klooga et Vaivara), un en Lettonie (Kaiserwald) et un en Lituanie (Pravieniskis). Au fil des pages, on en trouve d’autres : « camp de concentration […] de Salaspils » en Lettonie (p. 45) ; « le camp de concentration de Domanevka (RSS d’Ukraine) » (p. 56) ; « camps de Narva, Tallin» (p. 212).

Tous ces faits démontrent que la déportation à l’Est fut bel et bien une réalité. Ils viennent ainsi confirmer que la « solution totale » (ou « solution d’ensemble ») de la question juive ne fut pas une vaste entreprise d’extermination, mais une vaste entreprise d’expulsion. Certes, ces déportations restent encore entourés d’un épais mystère. En particulier, on ne peut ni formuler de conclusions chiffrées (combien de juifs ont été envoyés là-bas, combien sont morts, combien sont revenus…) ni connaître les conditions de vie dans les camps, les éventuels emplois et le destin de ces déportés après 1945.

Les juifs n’ont pas été exterminés à l’Est

Aucune preuve matérielle d’une extermination



Mais on ne saurait nier que cette chronologie ouvre des brèches mortelles dans l’édifice exterminationniste ; elle détruit notamment la thèse selon laquelle Auschwitz, Majdanek ou l’un des trois « camps de la mort » auraient été des destinations finales pour les juifs déportés. Voilà d’ailleurs pourquoi les informations qu’elle contient sont la plupart du temps cachées au grand public. Dans son monumental ouvrage, par exemple, R. Hilberg évoque, certes, ces déportations à l’Est, mais très rapidement, et à aucun moment, il ne se réfère au document URSS-004 ni ne s’intéresse à tous les camps cités par R.A. Rudenko à Nuremberg. Soucieux de sauver sa thèse, il profite du mystère qui les entoure encore pour prétendre que les « juifs déportés vers l’Ostland furent fusillés à Kaunas, Riga et Minsk » (voy. R. Hilberg, op. cit., p. 402). Il en est de même pour S. Wiesenthal ; tout au long de son Livre de la mémoire juive, il est question d’abominables tueries de milliers de juifs à Minsk, à Kovno et ailleurs[56]. Ainsi nous demande-t-il de croire que les Allemands, dont on connaît pourtant l’efficacité, auraient affrété des centaines de trains pour emmener des juifs de France, de Belgique, des Pays-Bas, d’Autriche, de Slovaquie etc. loin, très loin, jusqu’en Biélorussie, en Lituanie, en Lettonie voire en Estonie, uniquement pour les tuer ? Cette thèse est totalement absurde. En outre, à supposer qu’à l’Est, les Allemands aient fusillé les juifs par dizaines de milliers avant des les enterrer ou de les brûler, de très nombreuses traces devraient subsister : « corps ou parties de corps non brûlés, millions d’os et de dents, masse de cendres »[57]. Or, comme le souligne G. Rudolf :

Si l’on avait découvert de telles choses, les communistes staliniens, dont on connaît l’appareil efficace de propagande, leur aurait fait une large publicité en présence de commissions d’enquête internationales. Ils auraient ainsi rattrapé leur impair de Katyn et rendu la pareille aux Allemands, qui, précisément à cette époque, révélaient à l’aide de commissions d’enquête internationales le massacre commis par les Soviétiques sur des officiers polonais. Mais non, [et même] aujourd’hui, alors qu’après 50 ou 60 ans on découvre souvent par hasard des charniers contenant des centaines de milliers de victimes de Staline, il n’y a toujours aucune trace des charniers ou des bûchers allemands et on évite soigneusement de se demander en public si les méthodes les plus modernes ne permettraient pas de les retrouver [Id.].

Des enquêtes sans valeur


On pourra nous répondre qu’en 2006, un communiqué de presse émanant du Vatican a déclaré qu’à la tête d’une équipe de chercheurs, un religieux était en train de recenser les charniers de juifs massacrés par les « nazis » en Ukraine lors de la deuxième guerre mondiale et que, déjà, plus de mille charniers avaient étaient découverts, contenant chacun entre quelques dizaines une centaine de milliers de corps. Nous avons cependant expliqué pourquoi les enquêtes de ce religieux sont sans aucune valeur.

La fonction de Treblinka, Sobibor et Belzec


Revenons cependant à notre question de départ : à quoi servaient les camps de Treblinka, de Belzec et de Sobibor ? Quand on connaît la chronologie établie plus haut, tout s’éclaire : Treblinka, Sobibor et Belzec ont servi de camps de transit pour les juifs qui étaient déportés plus à l’Est afin d’y être réinstallés[58]. Voilà pourquoi ils étaient situés à la frontière polonaise, là où commençaient les territoires soviétiques récemment conquis, à la jonction de deux systèmes ferroviaires autonomes. Car comme le rappelle, J.-M. Boisdefeu à la suite de Stefen Werner :

Treblinka, Sobibor et Belzec constituaient des gares-relais entre deux réseaux de chemins de fer : le GEDOB dans le Gouvernement général et la GVD-Osten dans les territoires occupés. Certes, ces deux réseaux étaient compatibles (écartement des voies par exemple) et couplés, mais ils étaient autonomes et il fallait parfois un mois pour obtenir un plan de transport de sorte que ces gares constituaient des points d’interruption du trafic et de tri tout indiqués[59].

Et J.-M. Boisdefeu d’écrire : « Je ne sais pas si cela est entièrement vrai, mail il est remarquable que les historiens n’arrivent pas à justifier le choix des ces localités à cheval sur la frontière avec l’URSS » (Id.)

Cette remarque est exacte. Dans son ouvrage, R. Hilberg déclare simplement : « On choisit ces sites [Treblinka, Sobibor et Belzec] en fonction de leur isolement et de leur proximité des voies ferrées » (op. cit., p. 758). Mais en écrivant cela, il n’explique rien : des usines, des entrepôts, des terrains militaires étaient construits sur de tels sites. Ce qu’il fallait expliquer, c’était :

1°) pourquoi trois camps et non pas un seul, plus grand, ce qui aurait permis une meilleure centralisation et évité des dispersions ?
2°) pourquoi des camps tous établis sur la frontière (on ne peut y voir un hasard) ?
3°) pourquoi un camp construit sur une artère menant aux pays baltes (Lituanie, Lettonie, Estonie), un autre sur une artère menant soit au nord de l’Ukraine, soit au sud de la Biélorussie et un dernier sur une artère menant au cœur de l’Ukraine ?

R. Hilberg a soigneusement évité de poser ces trois questions parce que les poser, c’est presque y répondre : des camps près de la frontière parce qu’ils étaient à la jonction des réseaux ferroviaires ; trois camps sur trois artères différentes afin de ventiler les juifs lors de leur réinstallation à l’Est. Tout concorde.

De nouvelles confirmations


Dans ces camps passèrent de nombreux juifs de l’Ouest, qui étaient ensuite acheminés plus loin. Certains convois (sans doute la majorité) étaient composés d’inaptes au travail qui allaient être réinstallés à l’Est ; d’autres convois emmenaient des juifs pour qu’ils travaillent, sans doute dans le cadre de la réinstallation ou pour satisfaire les besoins de l’armée près du front[60].

Notons que certains documents allemands d’époque confirment cette version. Dans son ouvrage, ainsi, R. Hilberg, mentionne un mémorandum du 17 mars 1942 dans lequel on lisait qu’une fois partis pour Belzec :

Ces juifs passeraient la frontière et ne retourneraient jamais plus dans le Gouvernement général [Voy. R. Hiberg, op. cit., p. 761].

Mentionnons aussi quelques faits troublants :

- par deux fois (dont une le 29 mai 1942) 3 000 juifs d’Opole furent déportés à Sobibor (voy. S. Wiesenthal, op. cit., p. 134). D’après la thèse officielle, c’était pour y être exterminés. Or, Opole, ville du sud-ouest de la Pologne, est à environ 400 km à l’Ouest de Sobibor et a seulement 120 km d’Auschwitz. Pourquoi les Allemands ont-ils choisi de les emmener loin, au fin fond de la Pologne, puisqu’ils disposaient, dit-on, d’un camp d’extermination relativement près, où depuis février les juifs étaient gazés par convois entiers ? C’est inexplicable, sauf si l’on considère que ces juifs n’étaient pas destinés à la mort, mais à la déportation à l’Est, via le camp de transit de Sobibor ;

- les 1er et 6 juin 1942, respectivement 2 000 et 6 000 juifs de Cracovie furent déportés à Belzec (voy. S. Wiesenthal, op. cit., pp. 137 et 140). Même remarque que précédemment : Cracovie était à environ 300 km de Belzec, mais à 50 km d’Auschwitz ;


Conclusion : les sélections à Auschwitz ne s’inscrivaient pas dans le cadre d’une extermination


Quand on sait tout cela, la thèse selon laquelle les « sélections » des nouveaux arrivés à Auschwitz s’inscrivaient dans le cadre d’un processus d’extermination s’effondre complètement.

En vérité, ces « sélections » s’inscrivaient dans le cadre de recrutement de la main d’œuvre et de l’évacuation de juifs hors de la sphère d’influence allemande.

Les déportés les plus robustes étaient retenus pour le travail dans les différents commandos, les autres étaient mis en quarantaine et repartaient un peu plus tard, soit vers le Gouvernement général, soit vers l’Est (souvent via Treblinka, Sobibor et Belzec).

Par conséquent, les manuels scolaires mentent lorsque, soixante ans après, ils osent encore présenter les « sélections » comme une étape dans le processus d’extermination.




[1] Voy. la traduction du discours paru dans La Documentation Catholique, n° 895, 20 avril 1939, col. 502.

[2] Hilberg, p. 225.

[3] Voy. R. Hilberg, La destruction…, p. 217.

[4] En voici quelques exemples avec, entre parenthèses, leur durée d’existence et leur effectif lorsqu’ils sont indiqués : Babitz, Breslau-Wroclaw, Dabrowice (1942-1944 ; 300 personnes), Dabrowka Wiekla (mars-septembre 1942, 300 personnes), Dzieczyna (avril-septembre 1943 ; 150 personnes), Frysztak (juille-novembre 1941 ; 2 000 personnes), Glogow (juillet-octobre 1942 ; 120 personnes), Katowice, Kotlicki-Trebin (évacué en février 1945, 1 700 personnes), Kreuzsee-lez-Reppen (3 à 4 000 personnes), Lesiow (1942-1945 ; 700 personnes), Lesna-Podlaska (1940-1941 ; 400 personnes), Kaczwowice (1941-1944 ; 5 000 personnes), Libau libéré en mai 1945), Limanowa (août-novembre 1942 ; 190 personnes), Lipie (1942-1943 ; 100 personnes), Markuszow (mai-septembre 1942 ; 100 personnes), Mogila (1944-1945 ; 300 personnes), Pawlowo (1941-1943 ; 120 personnes), Posen (1942-1943 : 1 000 à 1200 personnes), Przylek (1942-1943 ; 300 personnes) ; Pulawy (1942-1943 ; 200 personnes), Radymno (1942-1943 ; 200 personnes), Sandomierz (1942-1944 ; 350 juifs), Skarzysko-Kamienka (1942-1944 ; 8 000 personnes), Spytkowice (1942-1943 ; 360 personnes) ; Starachowice (1942-1944, 3 à 5 000 personnes)Stawiszyn (1941-1942 ; 100 personnes) Strzeszyn (1942-1944 ; 500 personnes).

[5] Voy. W. Szpilman, Le pianiste (éd. Robert Laffont, 1998), p. 76. W. Szpilman habitait le ghetto et assista à cette conversation.

[6] Voy. TMI, XXXVII, 411-425. L’Accusation a produit ce document, qui contient une liasse de télégrammes, comme « preuve » qu’en Galicie, les Juifs auraient finalement été exterminés.

[7] Doc. R-91 à Nuremberg produit sous la cote RF-347.

[8] Voy. Eugene Kulischer, The Displacement of Population in Europe (1943), p. 110. Cette brochure est consultable à la BDIC sous la cote O 380008. Enrique Aynat cite ce passage dans une étude intitulée : « Considérations sur la déportation des juifs de France et de Belgique à l’est de l’Europe en 1942 », publiée en langue française dans Akribeia, n° 2, mars 1998, p. 34.

[9] Doc. R-124 présenté à Nuremberg sous la cote USA-179 ; TMI, III, 475.

[10] Voy. J. Graf, « Qu’advint-il des juifs déportés à Auschwitz mais qui ne furent pas enregistrés ? », publié en langue française dans Études révisionnistes, vol. 1, pp. 220-1.

[11] Doc. PS-1166, déposé à Nuremberg sous la cote USA-458 ; TMI, IV, 206-7.

[12] Voy. E. Aynat, « Considérations… », art. cit., p. 16.

[13] TMI, XXXVII, 125-6.

[14] Voy. R. Hilberg, op. cit., p. 454.

[15] Voy. R. Hilberg, op. cit., p. 446.

[16] Voy. Les atrocités allemandes pendant la Guerre 1914-1918. Rapports officiels (Imprimerie J. Cussac, Paris, sans date), p. 54.

[17] A l’époque, naturellement, on prétendait que l’Allemagne voulait rayer la France de la carte. Dans le neuvième rapport, ainsi, on prétend que le 31 août 1914, un officier supérieur allemand aurait déclaré a deux habitants de Lassigny : « Nous voulons anéantir la France. Il faut qu’elle disparaisse. Dans trois jours nous serons à Paris, nous nous en emparerons, nous enlèverons toutes ses richesses artistiques et commerciales, nous le pillerons et nous le dévasterons : il n’en restera que cendres et ruines, Paris ne doit plus exister. » (Ibid., p. 76).

[18] Sur les différents syllogismes, voy. par exemple Fr. Maximin-Louis, Précis de Logique (Imprimerie J. Duclot, Gembloux, 1938), pp. 38 et suivantes. Le cas de l’enthymème est traité pp. 30-40 et 43. Cet ouvrage, qui s’adressait aux élèves de l’enseignement normal et secondaire, a le mérite d’être clair et concis.

[19] Voy. par exemple le Catalogue alphabétique…, p. 17, rubrique « Auschwitz ». On lit : « les prisonniers désignés pour l’extermination par la chambre à gaz, n’étaient pas immatriculés ».

[20] Voy. l’Anthologie d’Auschwitz (t. II, 2ème partie, Varsovie, 1969), pp. 159 et suivantes.

[21] Voy. P. Lewinska, op. cit., pp. 122-3 : « on a annoncé que les femmes grosses seraient libérées ».

[22] Voy. I. Deutschkron, Tel était leur enfer (éd. La Jeune Parque, 1965), p. 37 : témoignage d’Erich Kulka, ancien déporté, au procès d’Auschwitz le 16 avril 1964.

[23] Voy. I. Deutschkron, op. cit., pp. 30-33.

[24] Témoignant en 1964, R. Iliav prétendra que, sur les conseils d’une autre détenue, elle a tué sa fille au bout du huitième jours d’une piqûre de morphine. Pourquoi ? Parce que si cette dernière avait survécu, le docteur Mengele les auraient envoyées toutes les deux au crématoire (« Huit jours plus tard, il [Mengele] ordonne : “Demain, tenez-vous prête avec votre enfant. Je viendrai vous chercher !” Oui, mon enfant, enfin nous serons débarrassées de nos souffrances. La chambre à gaz va nous en délivrer. Je pleure. Je crie. Je sais que demain nous allons mourir. Une étrangère vient près de mon lit […] une seringue à injection à la main. “Administre cette piqûre à ton enfant. C’est une forte dose de morphine. Il en mourra […]”. Après deux heures de résistance, j’ai commis l’acte […]. Il est cinq heures du matin […]. Le docteur Mengele arrive ponctuellement. Je suis prête. “Où est votre enfant ? » — Avec lassitude, je réponds : “Il est mort cette nuit.” […] Il dit simplement : “Vous avez de la chance encore une fois. Vous partirez au travail avec le prochain transport. » ; Ibid., p. 33). On nous demande donc de croire qu’à Auschwitz, on gardait une femme dix jours avant son accouchement, qu’on la faisait mettre au monde à l’aide d’une sage-femme, puis qu’on la gardait encore huit jours juste pour l’envoyer avec son enfant à la chambre à gaz. C’est grotesque !

[25] TMI, XXXVII, 164. Notons que plus loin, l’auteur oublie ces faits et répète la version officielle selon laquelle « les femmes enceintes […] ne sont jamais entré[e]s au camp d’Auschwitz, mais allaient directement vers la chambre à gaz » (Ibid., p. 177).

[26] Le 29 septembre 1944, le quotidien Libres informa ses lecteurs que parmi les femmes rapatriées de Ravensbrück, figuraient quatre Belges et une Française — Violette Rambaud — qui étaient enceintes (« Elles sont cinq dans le cas de Violette Rambaud, dont 4 Belges. 5 femmes libérées parce qu’elles étaient enceintes. L’une d’elles, Belge, était à quinze jours de son accouchement » ; p. 2). Interrogée, V. Rambaud déclara : « Chaque jour, une partie du camp allait travailler. Moi, il faut le dire, je n’y allais pas parce que j’étais enceinte » (p. 1). Elle fut libérée en septembre 1944 parce qu’elle est enceinte de six mois (Id.). Notons toutefois que cette ancienne déportée croyait en l’existence de chambres à gaz. Elle déclara qu’à Ravenbrück, on gazait les juives : « On venait les prendre en autobus, les chambres étaient un peu plus loin derrière le camp... Oh ! les pauvres, les pauvres... A pleines chambres, on le passait au gaz...». (p. 2). Naturellement, elle-même n’avait rien vu… Cette histoire de chambre à gaz à Ravensbrück est mensongère.

[27] Voy. Auschwitz. Ces documents occultés parce qu’ils contredisent l’histoire officielle (éd. du VHO, 1997), pp. 23-4.

[28] Voy. « Considérations… », art. cit., p. 17 ; E. Aynat s’appuie sur le document CDJC, XXVI-46, 21 juillet 1942.

[29] Voy. R. Hilberg, op. cit., p. 455.

[30] Voy. « Considérations… », art. cit., p. 18 ; E. Aynat s’appuie sur le document CDJC, XXb-126 ; 21 juillet 1942.

[31] V Voy. E. Aynat, art. cit., pp. 44-5.

[32] Voy. J. Graf, art. cit., p. 223, note 52.

[33] La légende porte : « Dessin de Claude Martin, 18 ans, déportée au camp d’Auschwitz-Birkenau». Ce dessin est conservé au musée d’Auschwitz. En 1965, il a été publié dans l’ouvrage d’Inge Deutschkron intitulé : Tel était leur enfer (éd. La Jeune Parque). La légende portait : « Dessinateur inconnu – avec l’autorisation du musée d’Auschwitz » (voy. la sixième planche entre les pages 144 et 145). Publié une nouvelle fois en 1983 dans le manuel d’Histoire paru aux éditions Scodel : Histoire. De 1939 à nos jours, aucun nom d’auteur n’apparaissait encore ; la légende portait simplement : « une condition infra-humaine : le camp d’Auschwitz-Birkenau (dessin exécuté par une jeune déportée juive) » (p. 34). J’ignore sur quelle source s’appuient les auteurs du Bréal de 2003 pour attribuer ce dessin à une certaine C. Martin…

[34] Voy. Arthur R. Butz, The Hoax of the Twentieth Century (Institute for Historical Review, 1976), p. 109.

[35] Voy. François Bédarida, Le nazisme et le génocide. Histoire et enjeux (éd ; Nathan, 1989), p. 13.

[36] Voy. John C. Ball, La preuve par la photographie aérienne (éd. du VHO, 2000), chapitres 6 à 8.

[37] Voy. Pierre Marais, Les camions à gaz en question (éd. Polémiques, 1994). L’auteur ayant publié son ouvrage après la promulgation en France de la loi anti-révisionniste dite loi Fabius-Gayssot, (juillet 1990), il reste très prudent dans sa conclusion. Il termine son étude par cette phrase : « Qu’il nous soit au moins permis de douter [de l’existence des camions à gaz] » (p. 118). Mais ce qu’il écrit avant est suffisamment clair : il déclare que les témoignages selon lesquels la caisse des camions était « étanche » et « hermétique » se heurtent à une impossibilité technique ; que « La preuve de leur existence [celle des camions à gaz] ne ressort pas de l’étude théorique que nous avons faite » ; qu’aucun « camion à gaz », même à l’état de vestige n’a pu être retrouvé, malgré les démarches effectuées auprès de l’ambassade de Pologne à Paris, de l’administration de la ville de Konin (où, disait-on, un camion à gaz était exposé en guise de monument commémoratif) et de l’administration de la ville de Chelmno (pp. 117-8). Bref, l’auteur a cherché partout des camions à gaz, et il n’a trouvé que du vent…

[38] « En octobre 1938, le ministère des Affaires étrangères se pencha sur les statistiques relatives à la population juive et s’aperçut qu’environ 10 % des Juifs placés sous juridiction allemande étaient des ressortissants polonais. Mais le gouvernement polonais ne manifestait guère d’empressement à récupérer ses citoyens » (voy. R. Hilberg, op. cit., p. 339).

[39] « Tandis que la Pologne refusait d’accepter ses ressortissants juifs, quelques pays occidentaux ouvraient généreusement leurs portes à des juifs de nationalité allemande » (Ibid., p. 340).

[40] « Ce dernier [Heydrich] fut enthousiasmé par l’idée » (R. Hilberg, op. cit., p. 342).

[41] Sur ce projet, sa vie et sa mort, voy. R. Hilberg, op. cit., pp. 342-343.

[42] Voy. le mémoire de Martin Luther en date du 21 août 1942 ; doc. NG-2586-J, cité intégralement par Arthur R. Butz dans son ouvrage The Hoax…, p. 206.

[43] Dans le compte rendu d’un entretien qui eut lieu le 14 juillet 1941 entre le Führer et le comte Oshima, on lit : « Il [Hitler] ne croit pas que la résistance, en Russie d’Europe, puisse encore se prolonger au-delà de six semaines. Où les Russes iraient, il l’ignorait. Peut-être dans l’Oural ou au-delà de l’Oural. mais nous les poursuivrons et lui, le Führer, ne reculerait pas devant la perspective de pousser au-delà de l’Oural» (voy. A. Hillgruber, pp. 607-8.

[44] Doc PS-710, produit à Nuremberg sous la cote USA-509 ; voy. TMI, XXVI, 267.

[45] Voy. Histoire. 1939 à nos jours (éd. Scodel, 1983), p. 34.

[46] « Dr THOMA. — […] Et maintenant, je vous pose cette question : Himmler vous a-t-il jamais dit que la solution finale du problème juif consistait à exterminer les juifs ?
TÉMOIN LAMMERS. — Il n’en a jamais été question. Il a seulement parlé d’expulsion.
Dr THOMA. — Il a seulement parlé d’expulsion.
TÉMOIN LAMMERS. — Oui, seulement d’expulsion.
Dr THOMA. — Quand avez-vous entendu dire que 5 000 000 de juifs avaient été tués ?
TÉMOIN LAMMERS. — C’est seulement ici que je l’ai entendu dire, il y a peu de temps » (TMI, XI, 59).

[47] voy. S. Wiesenthal, op. cit., p. 171.

[48] Voy. Répertoire des lieux de détention SS (1933-1945) (S.I.R., Arolsen, 1977), p. CXCV.

[49] Voy. le rapport n° 10 des territoires occupés de l’Est, cité dans le Répertoire des lieux…, p. CXCV.

[50] Cité par E. Aynat, art. cit., p. 36.

[51] Doc. CDJC XXVI-59, 1er septembre 1942 ; reproduit par Jean-Marie Boisdefeu, La Controverse…, t. II, op. cit., pp. 78-9.

[52] Voy. J.-C. Pressac, Auschwitz. Technique ans Operation of the Gas Chambers (Beate Klarsfelf Foundation, New York, 1989), p. 567. Voy. également E. Aynat, art. cit., pp. 45-6.

[53] Dans son ouvrage, R. Hilberg prétend que les juifs étaient exterminés, qu’ils connaissaient leur inexorable destin (même s’ils tentaient d’éviter la mort) mais que les aptes au travail se montrèrent dociles jusqu’à la fin. Il écrit : « Leur soumission ne laissait pas d’étonner le Reichsminister Syess-Inquart, ancien adjoint de Frank. “Je ne pouvais pas m’imaginer, disait-il, que, d’une part, les juifs capables de travailler travaillent et que, d’autre part, leurs parents fussent exterminés. Je croyais que dans un pareil cas, on ne pouvait qu’imaginer que chaque juif sauterait à la gorge d’un allemand pour l’étrangler » (voy. R. Hilberg, op. cit., p. 463). Présentée ainsi, cette citation laisse croire qu’A. Seyss-Inquart aurait été au courant de l’extermination. En vérité, l’ancien administrateur des Pays-Bas a tenu ces propos très peu de temps après avoir rappelé ce que lui avait dit Hitler en 1943 et immédiatement après avoir expliqué qu’au début 1944, Himmler lui-même lui avait certifié : « Ce sont là [comprenez : les juifs qui travaillent] mes meilleurs ouvriers » (TMI, XVI, 9). Replacés ainsi dans leur contexte, les propos d’A. Seyss-Inquart s’éclairent : l’accusé voulait dire : « Comment aurais-je pu croire que les juifs inaptes étaient exterminés puisque leurs parents travaillaient correctement pour l’Allemagne ? » R. Hilberg se révèle donc une fois de plus être un tricheur…

[54] Document reproduit par Jean-Marie Boisdefeu dans La controverse sur l’extermination des juifs par les Allemands, tome II, déjà cité, pp. 86.

[55] Voy. le Doc. F-274 : « […] le 15 mai 1944 est parti de Drancy un convoi de 900 israélites auxquels on avait promis qu’ils allaient travailler à Bordeaux pour l’organisation Todt […]. En réalité, le convoi fut acheminé en deux tronçons ; nul ne sait ce que sont devenus les 600 déportés laissés à Kaunas. Des 300 laissés à Revel, 40 au plus sont revenus ». Voy. également J. Graf, art. cit., p. 213 : l’auteur s’appuie sur le Mémorial de la déportation des Juifs de France de Serge Klarsfeld.

[56] Voy., par exemple, p. 186. D’après l’auteur, le 28 juillet, 10 000 juifs du ghetto de Minsk auraient été assassinés par les SS, parmi lesquels 3 500 venaient d’Allemagne. Le même jour, 1 000 juifs venus du ghetto de Varsovie auraient été fusillés « dans la région de Minsk ». Le lendemain, 3 000 juifs allemands ayant eux aussi été parqués dans le ghetto de Minsk auraient été fusillés « dans des fossés creusés hors de la ville ». Je pourrais citer au moins une quarantaine d’autres exemples.

[57] Voy. G. Rudolf, Combien de juifs ont effectivement disparu ? (éd. du VHO, 1997), p. 46.

[58] Ces camps ont également pu servir « dans l’autre sens », c’est à dire pour des juifs de l’Est qui, déclarés aptes au travail, étaient amenés à Auschwitz ou ailleurs afin d’y être employés. R. Hilberg écrit par exemple qu’en 1943, le ghetto de Vilnius fut dissout, que « beaucoup [de juifs] furent rassemblés et fusillés sur place » et que « des milliers d’autres » furent expédiés à Sobibor. Bien qu’il prétende que ce camp servait à l’ « anéantissement », il précise que ces déportations furent « présentées par les Allemands comme une redistribution de la main-d’œuvre » (voy. R. Hilberg, op. cit., p. 333). La version allemande est beaucoup plus crédible, car on ne voit pas pourquoi les nationaux-socialistes auraient perdu leur temps et leur énergie à transporter relativement loin des juifs qui auraient pu être exterminés tout près, avec les autres. Sur leur fonctionnement « dans l’autre sens », voy. également J.M. Boisdefeu, La controverse sur l’extermination des juifs par les Allemands, tome II : « Réalités de la “Solution finale” » (éd. du VHO, s.d.), p. 81, note 50.

[59] Voy. J.-M. Boidefeu, La controverse…, t. II, op. cit., p. 81.

[60] Il est probable que Chelmno était un petit camp de triage. Un juif qui y travailla se souvient qu’un jour, les Allemands ont répondu à un garçonnet qui s’interrogeait : « à Chelmno, on ne fait que trier les juif et les plus robustes [sont] envoyés dans les régions de l’Est pour y travailler » (voy. Ladislas Bednarz, Le camp d’extermination de Chelmno sur le Ner [Éditions de l’Amitié franco-polonaise, 1955], p. 43). La même personne raconte avoir entendu un Allemand dire à des arrivants : « Vous irez dans la région de l’Est, où il y a de grands terrains, pour y travailler, mais il faut seulement revêtir des vêtements propres, qui vous seront donnés, et aussi prendre un bain » (Ibid., p. 45). Un autre juif déclare que dans les vestiaires, « il y avait des inscriptions : “direction des bains”, “direction du médecin” » et qu’ « on donnait une serviette et un morceau de savon » aux arrivants (Ibid., p. 65), ce qui ne surprend guère si Chelmno était un camp où l’on triait les plus robustes. Il est intéressant de noter que, tant qu’ils décrivent le camp dans son fonctionnement « normal » (ici le triage et la désinfection avant le grand départ), tous les témoins sont d’une grande précision et leurs récits apparaissent sans exagération. Mais dès qu’il en viennent aux prétendus meurtres de masse, les exagérations et les impossibilités foisonnent. Ainsi le juif qui a décrit les vestiaire prétend-il que sur les bûchers de Chelmno : « Les cadavres se consumaient rapidement. En quinze minutes environ, ils étaient consumés» (Ibid., p. 66), ce qui est une impossibilité physique.