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Old April 17th, 2020 #1
alex revision
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Default La Grande Histoire des Français sous le Confinement

La Grande Histoire des Français sous le Confinement


17 avril, 2020

Il y avait eu un coup d’État, pour la première fois, les bistrots étaient fermés.

Les Français n’ont pas compris tout de suite, on leur a d’abord parlé d’un virus, mais petit à petit la peur s’est installée. Pas celle du virus que personne ne voyait, mais de la police. Aller chercher une baguette de pain devenait un exploit. On passait devant des cafés au rideau de fer baissé, les plus vieux se souvenaient que même Pétain ne les avait jamais fait fermer. Oh, bien sûr, à Paris, les cafés avaient déjà été presque tous remplacés par des enseignes américaines, il en restait encore quelques-uns au pied de la butte Montmartre, ils étaient tenus par des Asiatiques, « aller Chang, sert un petit blanc ».

Pour aller chercher le pain, on étudiait d’abord le trajet, attention, ne pas passer par ce rond-point, il y a un mât avec une caméra au sommet, traverser au pas de charge cette rue dans laquelle une voiture de police peut débouler à tout moment, passer par-derrière, dans cette petite venelle inaccessible à la circulation automobile. Mais ensuite, on savait qu’on s’exposait encore en faisant la queue à découvert, une queue résignée comme devant une salle de douches. Certains avaient trouvé l’astuce, acheter une baguette et se promener avec toute la journée, un peu comme le prisonnier avec sa vache.

D’autres arboraient les signes de soumission : porter un masque, il y a quelque temps, ce signe était réservé aux seules musulmanes, et encore, pas dans la rue. Si on portait des gants c’était préférable, pour les automobilistes, en plus du triangle et du gilet jaune, avoir un petit litre d’hydrogel à bord et s’en frotter fiévreusement les mains devant témoin était du meilleur ton. La nuit on guettait les reflets des gyrophares bleus sur les murs de la chambre, soulagement lorsqu’on entendait que la voiture repartait sans avoir sonné à votre porte.

Le plus étrange, c’est que personne ne bronchait, tous avaient été pris au dépourvu, le même qui avait jeté des pavés sur les CRS SS leur disait maintenant de fermer leur gueule. Le même qui avait dit qu’il était interdit d’interdire interdisait à tout le monde ne serait-ce qu’une petite promenade dans les bois ou une petite fête de famille. Des motos patrouillaient dans les forêts, des hélicoptères au-dessus des champs, des drones dans les rues.

Dans le livre d’Orwell, au moins, il était question d’un petit groupe de résistants, là, rien, au contraire, les gens postaient vidéos sur vidéos sur internet pour montrer combien ils s’amusaient dans leur cage, comme ils obéissaient bien dans la joie et la bonne humeur, ils sortaient même applaudir à heure fixe sur leur balcon, gare à celui qui ne se montrait pas. Bien obéir, c’est-à-dire, bien sûr, ne pas avouer qu’on était en train d’obéir, faire comme si on faisait tout cela de son propre chef, ça aussi, c’était un ordre du système, peut-être même le premier, le plus trompeur : soyez libre, c’est un ordre !

La surprise était totale, personne n’avait rien vu venir, depuis cinquante ans, l’élite dirigeante ordonnait de tout casser, la nation, la famille, le mariage, les sexes, le travail, la morale, mais tout, vraiment tout, on pensait avoir affaire à des champions du désordre et de la liberté, de l’anarchie, et puis voilà qu’une fois qu’ils avaient réussi à tout casser par le désordre, la dictature mondialiste multiraciale transgenre montrait son vrai visage : violence, terreur et intolérance.

On venait de passer de la pensée unique à l’unique pensée : le virus.

Francis Goumain


https://jeune-nation.com/actualite/a...nfinement.html
 
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