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Old October 3rd, 2020 #1
alex revision
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Default La bonne foi (relative) d’Einstein

La bonne foi (relative) d’Einstein


« L’homme de bonne foi ne croit à rien, mais vérifie tout » – Albert Einstein

1 octobre 2020

Mettre Einstein de son côté par une citation bien lénifiante est un procédé d’association positive grossier pour berner les mougeons.

Vincent Reynouard serait peut-être enthousiaste à l’idée d’utiliser la citation placée en en-tête, mais Einstein n’était pas le dernier à raconter des âneries toutes faites et il ne serait certainement pas en faveur de la révision de la shoah. Voici un exemple de sa « bonne foi », toute relative évidemment, extrait du Point de rupture d’ingrid Weckert:

Einstein était en visite aux États-Unis au moment où, le 30 janvier 1933, le président du Reich, Hindenburg, a nommé Adolf Hitler chancelier d’Allemagne. Ce qui a décidé Einstein à ne pas rentrer en Allemagne même si certains cercles à Berlin l’en suppliaient littéralement.

Il est rentré en Europe, mais s’est arrêté en Belgique, et c’est de là qu’il a réglé ses affaires personnelles. Il a ensuite écrit une lettre insultante à Max Planck, le président de l’académie prussienne des sciences et a pris le bateau pour l’Amérique. Le 27 mars 1933 son bateau a fait escale au Havre. Une délégation de la LICA est montée à bord pour solliciter les vues du célèbre physicien sur l’Allemagne. Einstein avait quitté l’Allemagne depuis des mois et n’avait plus aucune connaissance directe des conditions de vie qui y prévalaient à partir du 30 janvier, mais cela ne l’a pas empêché de confier à la LICA le texte d’une proclamation qui disait :

Quote:
« La violence brutale et l’oppression contre tous les esprits libres et contre les Juifs… Ces actes de violence qui ont eu lieu et qui ont encore lieu ont heureusement réveillé les consciences de tous les pays qui restent fidèles à l’humanisme et à la liberté politique. La Ligue Internationale Contre l’Antisémitisme a entrepris la grande tâche de défendre la justice en regroupant tous ceux qui ne sont pas infectés par le poison. Il faut vraiment espérer que la réaction soit assez forte pour empêcher que l’Europe ne retombe dans le barbarisme des temps les plus reculés. Que tous les amis de notre civilisation si gravement menacée joignent leurs efforts pour éradiquer cette folie du monde. Je suis avec vous. »
Ce verbiage anticipe par ses accents malodorants sur la déclaration faite quelques mois plus tard en août 1934 à Amsterdam et à New York par Samuel Untermyer. Dans les deux cas, il n’y a pas d’accusations précises, simplement une calomnie et une dénonciation globale de l’Allemagne comme incarnation inhumaine du mal. Face à l’Allemagne, on trouve les « bons et les gentils » se dressant pour l’humanité, la justice, la liberté et bien sûr, la démocratie.



Le 30 janvier 1933, Adolf Hitler est appelé à la Chancellerie : le président de la République, le vieux maréchal Paul von Hindenburg, demande à Hitler, chef du parti national-socialiste allemand, de former le nouveau gouvernement allemand.

Pour la déclaration d’Untermyer qui parlait déjà de la shoah en 1934 (sic !!!), voir La prophétie de Samuel Untermyer.

Et à propos, l’affirmation d’Einstein ne tient pas la route : si on doit vérifier, on le fait forcément en se basant sur quelque chose, quelque chose dont forcément nous ne doutons pas, sans quoi la vérification n’aurait aucune valeur. Le plus drôle, c’est que cette base de vérification qui nous donne tant de certitude est souvent parfaitement inconsciente. Ici, la base inconsciente d’Einstein, c’est que les Allemands sont forcément des méchants puisqu’ils sont ses ennemis.

Francis Goumain


https://jeune-nation.com/kultur/hist...tive-deinstein
 
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