Vanguard News Network
VNN Media
VNN Digital Library
VNN Reader Mail
VNN Broadcasts

Old September 20th, 2023 #1141
alex revision
Senior Member
 
alex revision's Avatar
 
Join Date: Mar 2008
Posts: 27,577
Default

Les « bons » ne commettent pas de crime, seulement des « fautes » dues à la guerre (1/2)

20/09/2023

L’affaire peut paraître anecdotique, mais elle est révélatrice d’un état d’esprit encore répandu. En mai dernier, la presse a rapporté le témoignage tardif d’un ancien maquisard corrézien âgé de 98 ans, Edmond Réveil.

Le 12 juin 1944, lui et ses compagnons ont tué 47 soldats allemands prisonniers ainsi qu’une Française qui travaillait pour l’Occupant. E. Réveil confesse: « c’était une faute de tuer comme ça des prisonniers de guerre. »

Faute ou crime ? Ça dépend de la victime (ou du bourreau).

Des mots qui masquent mal une réalité criminelle


Une « faute »? Pardon: un crime! Un crime de guerre si l’on considère les maquisards comme ayant été des combattants légaux; un crime de droit commun si on leur dénie toute légitimité.

D’ailleurs, à supposer qu’il se soit agi d’une simple « faute », l’affaire aurait été dévoilée depuis bien longtemps. Le journaliste de Sud-Ouest qui rapporte l’information écrit:

Quote:
Ce douloureux souvenir aurait pu être révélé bien plus tôt, dès 1967. Cette année-là, onze corps ont été exhumés à quelques mètres du lieu aujourd’hui indiqué par Edmond Réveil.
Dès lors, pourquoi le secret a-t-il été préservé? Parce que tout a été occulté:

Quote:
il n’y a aucune trace de cette exhumation, ni dans les archives municipales ni dans la presse de l’époque, pas plus que de détails sur l’exécution.
Cette décision de tout cacher démontre que, dans l’esprit des gens informés, il s’agissait d’un crime inexcusable.

Sachant, toutefois, que cette conclusion ne saurait être formulée, le journaliste avance une autre explication:

Quote:
Dans les années 1960, le sujet était encore sensible sur ce territoire limousin, marqué par la pendaison de 99 habitants de Tulle et le massacre de 643 personnes par les Allemands à Oradour-sur-Glane, le 10 juin 1944.
Cette interprétation est inepte: en quoi ces deux tragédies empêchaient-elles de révéler l’assassinat de 47 soldats allemands et d’une collaboratrice?

Écrire une légende dorée sur une réalité sanguinolente

Ainsi, loin de justifier le silence observé, la raison invoquée résonne comme un aveu: à partir de 1944, acteurs et historiens ont tu les crimes commis par la Résistance, non seulement pour forger une légende dorée, mais aussi pour présenter l’Occupant comme un « barbare » qui aurait frappé arbitrairement par sadisme et par goût du sang.

Or, je rappelle qu’à Tulle, les Allemands ont pendu 99 personnes en représailles de l’assassinat bestial de plusieurs dizaines de soldats de la Wehrmacht. Les victimes avaient été découvertes atrocement mutilées.

On pourrait multiplier les exemples: des maquisards organisaient des attentats sanglants, ils tuaient des policiers, des collaborateurs, des membres de la milice, du PPF, du RNP, des journalistes, etc.

Parfois, ils s’en prenaient aux épouses ou aux parents. J’ai consacré une vidéo à ce sujet. Aujourd’hui, toutes ces victimes sont oubliées, aucune cérémonie n’est organisée en leur mémoire.

La Résistance et ses héritiers idéologiques n’ont cessé de travestir l’Histoire en taisant les faits gênants et en propagent des contre-vérités.

Quant à la tragédie d’Oradour, l’histoire vraie reste cachée au public. Sachant que pendant 79 ans, et malgré des exhumations qui avaient confirmé les faits, l’assassinat de 47 soldats allemands et une collaboratrice fut dissimulé, les cachotteries constatées dans l’affaire du « village martyr » ne me surprennent pas.

La Résistance et ses héritiers idéologiques n’ont cessé de travestir l’Histoire en taisant les faits gênants et en propagent des contre-vérités.

Un exemple tiré de la tragédie d’Oradour

Pour Oradour, un exemple frappant d’occultation mérite d’être mentionné. Dans mon ouvrage paru en 1997, j’avais, le premier, révélé qu’un réseau d’évasion de pilotes alliés tombés en France et en Belgique passait par le village. Je m’appuyais sur les renseignements exclusifs recueillis auprès d’un ancien pilote de la RAF, Len Cotton.

Quatre ans plus tard, le concepteur du Centre de la Mémoire d’Oradour, Jean-Jacques Fouché, publia un livre consacré à la tragédie. Si j’avais été abusé par un affabulateur, J.-J. Fouché en aurait profité pour me discréditer. Si, en revanche, j’avais dit vrai, alors il aurait dû confirmer l’existence de ce réseau d’évasion passant par Oradour.

J.-J. Fouché avait eu accès aux archives militaires et devait donc connaître la vérité. Or, dans son ouvrage, il garda un silence complet sur cette affaire. De façon évidente, le concepteur du Centre de la Mémoire avait jugé ce fait très gênant pour la thèse officielle. Aussi l’avait-il occulté.

Les « bons » doivent être présentés comme innocents de tout crime et ne portant aucune responsabilité dans les tragédies.

À mon procès, en 2003, le Tribunal limougeaud écarta le témoignage de Len Cotton, parce qu’il n’avait aucune garantie d’authenticité. Il fallut attendre une dizaine d’années pour qu’enfin, les historiens reconnaissent la présence d’un réseau d’évasion à Oradour.

Toutefois, le grand public l’ignore: à la connaissance, le Centre de la Mémoire omet encore aujourd’hui de mentionner ce fait. Je ne l’ai pas relevé non plus dans le site de l’Association nationale des familles des martyrs d’Oradour-sur-Glane.

Quant à l’existence d’un maquis armé dans le village, maquis ayant organisé un dépôt clandestin de munitions sous les combles de l’église, les historiens accrédités persistent à la nier, car aujourd’hui encore, les « bons » doivent être présentés comme innocents de tout crime et ne portant aucune responsabilité dans les tragédies. L’affaire des 47 soldats allemands assassinés avec une collaboratrice démontre ce fait une fois de plus.

« C’est pas marrant… » À qui le dites-vous?

Edmond Réveil prétend justifier les maquisards en expliquant: « On ne savait pas quoi en faire […] On n’avait pas prévu le ravitaillement, toute l’intendance. Il fallait les nourrir, les surveiller. » D’où la décision prise « de les exécuter ».

Ah! Si ces Boches avaient accepté de manger des pissenlits et s’étaient enchaînés eux-mêmes avant de jeter la clé au loin, rien de tout cela ne serait arrivé!

L’ancien maquisard ajoute: « C’est pas marrant, vous savez, de fusiller quelqu’un… »

Pauvres maquisards! C’est eux qu’il faut plaindre. À aucun moment, le journaliste n’objecte que si « c’est pas marrant » de fusiller quelqu’un, c’est encore moins « marrant » d’être fusillé sans procès, après avoir été contraint de creuser sa propre tombe.

L’éternel deux-poids-deux-mesures

Barbarie chez les uns, acte de guerre regrettable chez les autres


Non seulement le journaliste ne plaint pas les victimes, mais il ne parle jamais d’assassinat; il parle seulement d’exécutions, comme s’il s’était agi de personnes condamnées à mort par un tribunal.

Certes, écrit-il, le massacre a été une « atroce exécution », mais les maquisards ne sont pas coupables de cette atrocité; la seule coupable, c’est la guerre.

Quand un « nazi » tue, c’est parce qu’il est un barbare avide de sang; quand un « bon » tue, c’est parce qu’il a été entraîné malgré lui dans la guerre.

En effet, l’article ne dit pas qu’Edmond Réveil aurait confessé un crime qui le hantait; l’ancien maquisard, lit-on, « a révélé des atrocités de la guerre qui lui pesaient sur la conscience ».

Bref: quand un « nazi » tue, c’est parce qu’il est un barbare avide de sang; quand un « bon » tue, c’est parce qu’il a été entraîné malgré lui dans la guerre.

Un civil tué par un Allemand? « C’est la barbarie nazie! »; un civil tué par un maquisard français ou un pilote allié? « Que voulez-vous? La guerre est atroce. Hitler n’avait qu’à ne pas la déclencher. »

Tel est le deux-poids-deux-mesures pratiqué depuis 1944, afin d’éduquer les peuples.

Hiroshima et Oradour: si loin, si proche

À ce sujet, la destruction d’Hiroshima et de Nagasaki doit être rappelée. « Certes, nous dit-on en soupirant, ce fut terrible, mais les Américains en ont été réduits à cette extrémité pour tétaniser les Japonais, afin qu’ils cessent une guerre dont ils portaient l’entière responsabilité. »

Admettons un instant cette explication. Toutefois, si l’on en croit l’Histoire officielle, à Oradour, la motivation des Waffen SS aurait été identique à celle des Américains à Hiroshima et Nagasaki: détruite un village pour tétaniser la Résistance, afin qu’elle cesse la guérilla qu’elle avait commencée.

Si l’on en croit l’Histoire officielle, à Oradour, la motivation des Waffen SS aurait été identique à celle des Américains à Hiroshima et Nagasaki. Dès lors, pourquoi ce traitement si différent?

Dès lors, pourquoi ce traitement si différent? Pourquoi ce qui est considéré, chez les Allemands, comme une manifestation de « barbarie » est-il présenté, chez les Américains, comme un acte de guerre regrettable non susceptible d’amener à la sanction de ses auteurs ni à la condamnation du régime politique qui l’a décidé?

« C’est sans rapport, rétorqueront certains. Les nazis ont commis des Oradour partout, preuve qu’il s’agissait d’un système. » Ah? Mais que ce soit à l’uranium, au plutonium, au phosphore, ou au TNT, les Alliés n’ont-ils pas bombardé systématiquement les villes ennemies? N’ont pas eux-mêmes commencé à bombarder des objectifs civils?

Hiroshima et Nagasaki ne furent pas des accidents, mais le point d’orgue d’une stratégie minutieusement planifiée et méthodiquement appliquée, une stratégie criminelle qui consistait à favoriser la victoire en assassinant les civils du camp adverse.

La résistance à outrance est licite; le massacre de civils ne l’est jamais

Ici, mon contradicteur pourrait sourire et me remercier de lui avoir offert son ultime argument: « En frappant Hiroshima et Nagasaki, les Américains voulaient écourter une guerre déjà virtuellement perdue par les Japonais. La bombe atomique a permis d’éviter une résistance à outrance nipponne qui aurait inutilement coûté la vie de millions de soldats, sans compter les civils. »

Cet argument, je l’ai lu et entendu à de multiples reprises. Beaucoup le croient donné et définitif: en tuant des dizaines de milliers de femmes, d’enfants et de vieillards, les Américains ont préservé la vie de millions d’hommes, parmi lesquels de nombreux pères de famille…

Toutefois, ce raisonnement n’impressionnera pas celui qui connaît le Droit international, dont l’objectif est de moraliser la guerre. En effet, depuis quand est-il permis d’écourter une guerre en massacrant les civils du camp adverse? En quoi la résistance à outrance aurait-elle autorisé le camp d’en face à raser des villes entières?

La résistance à outrance était (et demeure) une stratégie licite. Certes, celui qui la pratique sait qu’il a perdu la guerre, mais il espère que, s’apercevant du prix très lourd à payer pour obtenir une victoire totale, son ennemi préférera négocier une paix. Bien entendu, cette paix sera en faveur de l’adversaire virtuellement vainqueur, mais le vaincu pourra espérer sauver ce qui peut l’être.

Tel est l’objectif parfaitement licite de la résistance à outrance. Si l’ennemi veut la briser, il doit y parvenir avec ses soldats, en combattant selon les règles de la guerre, et non en massacrant des femmes et des enfants.

En vitrifiant Hiroshima et Nagasaki, les Américains se sont rendus coupables de deux crimes de guerre sans précédent dans l’Histoire.

La guerre juste n’existe pas en Droit international

« Peut-être, me répondra-t-on, mais si le Japon n’avait pas agressé les États-Unis après avoir envahi la Chine, rien de cela ne serait arrivé. Les Américains menaient une guerre juste contre un empire impérialiste. »

Encore faudrait-il savoir pourquoi le Japon a débarqué en Chine et pourquoi il a bombardé Pearl Harbor. Les révélations du procès de Tokyo et le journal du général Tojo démontrent que les Japonais estimaient mener une guerre de légitime défense.

C’est toujours la même chose: chaque camp prétend que sa cause est juste contre un ennemi injuste. Voilà pourquoi le Droit international ignore la notion de guerre juste: dans un conflit armé, tous les belligérants doivent respecter les conventions qu’ils ont signées.

https://blogue.sansconcession.net/20...-la-guerre-1-2
 
Old September 21st, 2023 #1142
alex revision
Senior Member
 
alex revision's Avatar
 
Join Date: Mar 2008
Posts: 27,577
Default

Les « bons » ne commettent pas de crime, seulement des « fautes » dues à la guerre (2/2)

21/09/2023

Un épisode armé d’une lutte idéologique…

Hiroshima et Nagasaki furent des crimes de guerre monstrueux1. Bien que d’une ampleur considérablement moindre, la tuerie de prisonniers à laquelle le maquisard Edmond Réveil participa fut un crime. Pourquoi refuse-t-on de l’admettre?

Parce que la Seconde Guerre mondiale fut une lutte idéologique. Dans son discours prononcé au début du mois de janvier 1942, le président Roosevelt affirma que cette guerre opposait le christianisme au paganisme2, donc la lumière aux ténèbres.

Or, il est bien évident que les forces de la lumière ne peuvent commettre aucun crime, seulement des fautes ou des excès dus à une guerre déclenchée, bien évidemment, par les légions des ténèbres.

En réalité, cette guerre fut un épisode armé d’une lutte plus générale entre les valeurs traditionnelles de l’humanité et la modernité incarnée par la démocratie libérale et populaire.

… dont l’ultralibéralisme est sorti vainqueur

La victoire sur le IIIe Reich, puis l’effondrement du bloc soviétique ont laissé le champ libre à la démocratie libérale. Le philosophe Denis Marquet souligne:

Quote:
Quand il s’achève, [le XXe siècle] ne laisse en lice qu’une ultime idéologie: le libéralisme dans sa version ultra. Celui-ci, achèvement de la modernité comme destruction de l’autorité, voit dans l’individu un être exclusivement pulsionnel et récuse toute transcendance qui s’opposerait, en lui ou hors de lui, à la pulsion; car l’homme pulsionnel est bon pour le commerce.

L’être humain, désormais, est un consommateur. Le règne du moi est devenu celui d’un ego compulsif qui ne tolère aucune limite. Cette impasse a un nom: individualisme. L’individualisme désigne le fonctionnement d’une société dominée par l’individu3.
Les conséquences actuelles de cette victoire

Or, Denis Marquet prévient:

Quote:
Une société dominée par l’individu n’a pas de principe d’unité. Elle est donc nécessairement minée par le principe de séparation. Une société véritable se fonde nécessairement sur une dimension qui unit. Pour créer l’unité, une telle dimension doit être considérée comme transcendante par rapport aux individus et aux groupes qui composent la société.

La patrie, par exemple, est un principe d’unité valide. En effet, tous les individus se sentent appartenir à la patrie et reconnaissent comme quelque chose qui les dépasse; à tel point qu’ils peuvent accepter de donner leur vie pour elle […]

Mais, dans une société ultralibérale, l’individu est le seul principe reconnu transcendant. Or, il n’est pas principe d’unité, mais de division. Nous le voyons bien: nos démocraties occidentales, ont de plus en plus de mal à faire société. Le rejet des contraintes par l’individu, la force de dissolution exercée par les intérêts particuliers, les revendications des diverses communautés entraînent une dislocation progressive du corps social […]

Après avoir abattu les autorités religieuses, puis l’autorité politique qui se fondaient sur cette dernière, la contestation du règne de l’autre ne peut laisser s’installer aucun ordre; elle veut terrasser tout ce qui peut être soupçonné de venir exercer un pouvoir étranger à celui du moi.

Viscéral en Occident, le refus du règne de l’autre s’étend dans le monde entier en même temps que se mondialise la mentalité occidentale.

Aujourd’hui, l’individu ne refuse pas seulement qu’on impose un sens à sa vie. Le droit de régner sur soi ne doit plus rencontrer de limite; il ne concerne pas seulement le sens de la vie, mais tous ses aspects: on veut régner sur son corps, sur tous ses choix de vie, sur son identité.

D’où le rejet de toute forme d’autorité. D’où, également, de plus en plus prononcé, le dédain des formes traditionnelles de la civilité. Celles-ci, en effet, sont une contrainte intériorisée par laquelle j’accepte de modifier mon comportement spontané au nom d’une instance qui transcende mes besoins: autrui4.
Une lutte idéologique qui se poursuit aujourd’hui

Or, en fondant sa doctrine sur la primauté du Bien commun, le national-socialisme s’opposait de front à l’esprit libéral moderne. Le philosophe Denis Marquet ne l’a pas compris, mais l’un de mes correspondants, philosophe de formation lui aussi, m’écrit:

Quote:
Les forces de l’Axe sont le dernier soubresaut (maladroit, réducteur, naïf presque dans ses excès), mais éminemment sain, de l’instinct de survie de l’homme demeuré humain, de l’homme qui n’est ni dieu ni bête.
Le IIIe Reich a été laminé en 1945. Toutefois, la guerre idéologique se poursuit dans les esprits. Les vainqueurs ont écrit une histoire mensongère qui les fait paraître comme des chevaliers blancs, n’ayant commis aucun crime (seulement des « fautes » excusables ou des excès imputables à la guerre).

À nous d’écrire l’Histoire, la vraie, et de la diffuser au maximum de nos possibilités. Tant que cette mission n’aura pas été réalisée, tant que l’histoire mensongère des vainqueurs de 1945 ne trouvera aucun contrepoids, tout espoir de renaissance nationale sera vain, et le déclin de l’Occident se poursuivra irrémédiablement, jusqu’à la mort de notre civilisation.

J’ai consacré ma vie à écrire cette Histoire authentique. D’autres la diffuseront pour que, le moment venu, elle puisse libérer les esprits, afin qu’ils rétablissent l’ordre des choses saccagé par l’ultra-libéralisme.

https://blogue.sansconcession.net/20...-la-guerre-2-2
 
Old September 25th, 2023 #1143
alex revision
Senior Member
 
alex revision's Avatar
 
Join Date: Mar 2008
Posts: 27,577
Default

Mais la question juive, Monsieur Reynouard? (1/3)

25/09/2023

Mais ne devriez-vous pas cesser le combat, Monsieur Reynouard ?

Bien que je sois détenu en Écosse (où l’on ne me reproche rien) dans l’attente d’une éventuelle extradition vers la France, je continue le combat, car, même à supposer que je me taise, cela ne changerait rien aux yeux de mes adversaires.

De 1991 à 1995, les autorités m’ont fait condamner en justice, et je n’ai pas cessé le combat. En 1997, j’ai été révoqué de mon poste de professeur dans l’Éducation nationale, et je n’ai pas renoncé au combat. En 2010, j’ai été jeté en prison, et j’ai repris le combat dès ma sortie. En 2015, j’ai été condamné à deux ans de prison ferme, et je me suis exilé pour pouvoir continuer le combat.

Mes adversaires savent que je n’abandonnerai jamais: ils s’acharnent donc et s’acharneront toujours sur moi pour obtenir mon extradition et mon emprisonnement. Me taire n’y changerait rien.

Mais n’est-vous pas un fanatique, Monsieur Reynouard?

Certes, ma détermination risque de me faire apparaître aux yeux de la foule pour un fanatique. Toutefois, ceux qui me colleront cette étiquette sans réfléchir davantage sont les mêmes qui ne m’auraient jamais écouté.

Quant aux autres, ils comprendront que face au comportement très agressif des gardiens de la Mémoire, seuls des jusqu’au-boutistes peuvent résister.

La loi antirévisionniste Gayssot est d’abord un avertissement: les autorités vous préviennent que si vous soutenez publiquement les thèses révisionnistes, elles prendront votre argent, puis votre liberté, ce qui aura d’innombrables répercussions sur votre vie professionnelle et familiale.

Le fanatisme de nos adversaires contraint la Providence à susciter des jusqu’au-boutistes, afin de soutenir le combat révisionniste en première ligne.

Face à une pareille menace, quel citoyen « normal » peut braver l’interdit? Aucun, ce que je conçois sans peine. Seule une personne « hors norme » peut se lancer dans le combat révisionniste et persévérer.

Cela ne signifie pas que le révisionnisme serait l’affaire de fanatiques; c’est là simplement la conséquence du fanatisme de nos adversaires.

En résumé, le fanatisme de nos adversaires contraint la Providence à susciter des jusqu’au-boutistes, afin de soutenir le combat révisionniste en première ligne. Je me revendique comme jusqu’au-boutiste, non comme un fanatique.

Mes positions sur la question juive le démontrent: je suis quelqu’un de mesuré dans ses opinions.

Mais êtes-vous vraiment national-socialiste, Monsieur Reynouard ?

J’ai bien conscience que ces opinions suscitent l’incompréhension, car dans les esprits, un national-socialiste est nécessairement antijuif.

Toutefois, au sein des cercles dirigeants du IIIe Reich, figuraient des personnalités peu suspectes d’antijudaïsme: je citerai Albert Speer, Hjalmar Schacht, Walter Funk, Hans Fritzsche. Herman Göring était loin d’être un antijuif radical. Quant à Rudolf Hess, bras droit d’Hitler, il n’est pas connu pour ses positions antijuives.

Le premier parti national-socialiste a été créé en France, en 1903.

On me répondra que Mein Kampf professe un antijudaïsme virulent. J’en conviens; mais gardons-nous de confondre national-socialisme et hitlérisme.

L’hitlérisme est une manifestation du national-socialisme à une époque donnée, dans un pays donné et dans des circonstances particulières. Ces facteurs lui ont conféré des caractéristiques propres dont certaines sont purement accidentelles.

Le premier parti national-socialiste a été créé en France, en 1903. Il était l’œuvre de syndicaliste socialisant qui refusait l’internationalisme marxiste (d’où le nom qu’ils donnèrent à leur formation politique). Parmi ces syndicalistes figurait Paul Piétry qui raconte la création du nouveau parti dans un livre intitulé: Le socialisme et les Jaunes.

Mais pour vous, qu’est-ce que le national-socialisme, Monsieur Reynouard ?

En tant que doctrine atemporelle, le national-socialisme repose sur quatre piliers:
  1. La primauté du Bien commun sur les intérêts particuliers;
  2. la justice sociale au sein d’une société organique;
  3. la protection de la nation charnelle, incarnée par un peuple donné;
  4. la préservation de la race qui constitue le substrat biologique de ce peuple.

Si des Juifs contrecarrent l’un de ces objectifs, ils seront combattus, mais ils le seront seulement en tant qu’opposants, non en tant que Juifs. Telle est ma position, celle d’un national-socialiste « canal historique ».

Hitler, lui, fut beaucoup plus virulent dans l’antijudaïsme, car il jugeait que la situation en Allemagne l’imposait. Je l’ai expliqué dans un ouvrage intitulé: Pourquoi Hitler était-il antisémite ? (en vente dans la Boutique Sans Concession). Cet ouvrage a été condamné, mais pas pour incitation à la haine.

https://blogue.sansconcession.net/20...-reynouard-1-3
 
Old September 25th, 2023 #1144
Major Sharpe
Banned
 
Join Date: Aug 2021
Posts: 1,457
Default

Mais êtes-vous vraiment national-socialiste, Monsieur Reynouard ?

Quote:
Reynouard: J’ai bien conscience que ces opinions suscitent l’incompréhension, car dans les esprits, un national-socialiste est nécessairement antijuif. Toutefois, au sein des cercles dirigeants du IIIe Reich, figuraient des personnalités peu suspectes d’antijudaïsme: je citerai Albert Speer, Hjalmar Schacht, Walter Funk, Hans Fritzsche. Herman Göring était loin d’être un antijuif radical. Quant à Rudolf Hess, bras droit d’Hitler, il n’est pas connu pour ses positions antijuives.
ENGLISH TRANSLATION:

But are you really a National Socialist, Mr Reynouard?

Quote:
Reynouard: I am well aware that these opinions arouse incomprehension, because in people's minds, a National Socialist is necessarily anti-Jewish. However, within the ruling circles of the Third Reich, there were personalities not suspected of anti-Judaism: I will cite Albert Speer, Hjalmar Schacht, Walter Funk, Hans Fritzsche. Herman Göring was far from being a radical anti-Jew. As for Rudolf Hess, Hitler's right-hand man, he is not known for his anti-Jewish positions.
Quote:
"However, within the ruling circles of the Third Reich, there were personalities not suspected of anti-Judaism..."
Which is further proof that Don Black's entire Neo-Nazi career was based on one big lie - that all Third Reich "National Socialists" were nothing but drooling kike haters.

And even when confronted by incontrovertible proof such as THIS, they continued to lie - to themselves and to others:



But now, in light of Monsieur Reynouard's statement, it comes as a yuuuuuge gob of steaming shit straight down into the mouths of Don Black and all his brainless Stormfront followers.


PATHETIC...

 
Old September 27th, 2023 #1145
alex revision
Senior Member
 
alex revision's Avatar
 
Join Date: Mar 2008
Posts: 27,577
Default

Mais la question juive, Monsieur Reynouard? (2/3)


27/09/2023

Mais ne pensez-vous pas que les Juifs dominent-ils le monde, Monsieur Reynouard?

Dans les milieux de la droite nationale, certains sont persuadés que les Juifs dominent le monde. Pour ce faire, ils invoquent notamment le fait que, par exemple, l’État d’Israël serait au-dessus des lois, que ses dirigeants se moqueraient des résolutions de l’ONU, et que rien de concret ne serait tenté pour remédier à ce mépris.

Le monde compte de nombreux groupes de pression qui défendent des intérêts précis, bien souvent au mépris des lois. Je pense au groupe de pression des géants de l’Internet, à celui du diesel, celui du pétrole, celui des écologistes, celui des Chinois…

Parmi eux figurent des groupes qui défendent les intérêts juifs, à commencer par ceux d’Israël. Ils bénéficient de soutiens politiques et financiers importants, comme beaucoup d’autres non juifs. En outre, profitant de la sidération du monde occidental face à l’“Holocauste”, leur action est bien souvent couronnée de succès.

Oui, il existe des groupes juifs puissants, comme il en existe des non juifs; non, ils ne maîtrisent pas tout, tant s’en faut.


Pour autant, les Juifs sont-ils maîtres du monde? Autrement dit, dominent-ils tout au point de pouvoir agir totalement comme ils le veulent? Assurément, non! Dans le cas contraire, gageons qu’ils auraient depuis longtemps résolu le problème palestinien d’une façon radicale.

De plus, s’ils maîtrisaient toute la Presse occidentale, jamais le dissident juif Mordechai Vanunu n’aurait trouvé un grand journal britannique pour révéler l’existence de l’arsenal nucléaire israélien. Enfin, s’ils manipulaient partout la justice, dès le 9 décembre dernier, j’aurais été extradé vers la France.

Je pourrais multiplier les exemples démontrant que l’image du Juif maître omnipotent du monde est erronée. Oui, il existe des groupes juifs puissants, comme il en existe des non juifs; non, ils ne maîtrisent pas tout, tant s’en faut.

Mais ne pensez-vous pas qu’il existe un plan juif pour dominer le monde, Monsieur Reynouard?

Mais j’entends déjà les tenants de la thèse du complot juif me répondre que, même s’il n’est pas encore entièrement réalisé, un plan juif pour dominer le monde existe bel et bien. Ils appuieront leur affirmation en me citant les Protocoles des sages de Sion dont Hitler défendait l’authenticité dans Mein Kampf, et dont le caractère prophétique plaide en faveur de sa pertinence.

Dans une série de vidéos très documentées, j’ai expliqué pourquoi, à mes yeux, les Protocoles des sages de Sion sont un faux.

Dans l’intérêt du lecteur qui n’aurait pas vu cette série de vidéos (publiée il y a bientôt huit ans), voici quelques observations qui, à mes yeux, discréditent les Protocoles des sages de Sion.

Mais que faites-vous des prophéties des Protocoles des sages de Sion, Monsieur Reynouard?

Certes, les Protocoles semblent prophétiques; mais, en réalité, bien des faits prédits ne se sont jamais réalisés, voire contredits.

Les Protocoles annonçaient, par exemple, que désormais les guerres ne permettraient aucun avantage territorial. Cependant, la “paix” imposée à l’issue de la Première Guerre mondiale a démontré l’inanité de cette promesse.

Les Protocoles affirmaient également que, face au principe de responsabilité imposé, plus aucun goy n’oserait se présenter aux élections pour accéder à de hautes fonctions. Cependant, cela ne s’est jamais produit.

Les Protocoles annonçaient l’instantanéité de l’information. Cependant, l’instantanéité de l’information devait être, d’après les Protocoles, permise par des annonceurs qui parleraient sur les places publiques: il n’y avait donc aucune annonce du développement des techniques de diffusion par radio ou télévision.

Je n’accorde donc aucune valeur aux Protocoles des sages de Sion.

Les Protocoles annonçaient l’extension de la démocratie et la création d’une assemblée mondiale destinée à assurer une paix universelle. Cependant, l’extension de la démocratie et la création d’une telle assemblée figuraient parmi les aspirations issues du siècle des Lumières. Depuis la moitié du XIXe siècle, elle s’exprimait partout, et certains rêvaient d’une république universelle.

Les Protocoles annonçaient des attaques contre l’Église menant à son discrédit. Cependant, cette annonce n’avait rien de prophétique, car, depuis la Renaissance, les découvertes des sciences expérimentales encore balbutiantes avaient commencé à miner la Foi. Au XIXe siècle, le scientisme triomphant fit que de nombreuses parties de la population se détournèrent de l’Église vue comme obscurantiste. La Foi était alors moquée comme un reliquat des anciens temps condamné à disparaître.

En réalité, les auteurs des Protocoles ne firent que constater ces évolutions pour les attribuer aux Juifs.

Mais ne pensez-vous pas que les auteurs des Protocoles avaient raison, Monsieur Reynouard?

Toutefois, dernière question surgie: même si les Protocoles étaient l’œuvre de faussaires antisémites, les constats formulés ne sont-ils pas pour autant fondés?

Pour ma part, je pense que les auteurs des Protocoles se trompaient.

Considérez l’exemple des découvertes de l’astronomie qui chassèrent l’image de la Terre centre de l’univers — vision logique si toute la création avait été réalisée pour l’Homme — et qui la présentèrent comme une simple poussière perdue dans un espace immense gouverné par des lois naturelles. Ces découvertes furent celles non pas de Juifs, mais de chrétiens: Newton, Kepler et le chanoine Copernic.

Le premier projet de paix perpétuelle réalisée par une assemblée supranationale fut présenté à la fin du XVIIe siècle par un prêtre: l’abbé de Saint-Pierre.

L’ouvrage matérialiste L’homme machine, paru peu avant 1750, était l’œuvre d’un chrétien: La Mettrie.

Bref, toutes les idées qui allaient chambouler le monde naquirent hors des milieux juifs. Je n’accorde donc aucune valeur aux Protocoles des sages de Sion.

«Un révisionniste ne peut utiliser un faux.»

Robert Faurisson

Encore un commentaire au sujet de cet ouvrage: il affirme que la puissance juive empêchera désormais l’arrivée au pouvoir d’un antijuif dans un pays quelconque. Or, trente ans plus tard, Hitler fut nommé chancelier.

Pour résoudre cette contradiction, les partisans des Protocoles prétendent que Hitler faisait partie du plan des Juifs, que ceux-ci savaient qu’il perpétrait l’“Holocauste”, mais qu’ils étaient prêts à sacrifier plusieurs millions des leurs pour obtenir la création de l’État d’Israël.

Toutefois, s’il en avait été ainsi, pourquoi l’arrivée d’Hitler n’était-elle pas annoncée par les Protocoles? Plus grave: la création de l’État d’Israël n’est pas prédite non plus, pas plus que ne le sont la contraception, l’avortement, l’euthanasie, etc.

Voilà pourquoi je reste d’accord avec le Professeur Faurisson qui refusait catégoriquement d’invoquer les Protocoles. «Un révisionniste ne peut utiliser un faux,» répétait-il.

https://blogue.sansconcession.net/20...-reynouard-2-3
 
Old September 29th, 2023 #1146
alex revision
Senior Member
 
alex revision's Avatar
 
Join Date: Mar 2008
Posts: 27,577
Default

Mais la question juive, Monsieur Reynouard? (3/3)


29/09/2023

Mais que faites-vous des ouvrages (tels ceux d’Hervé Ryssen) qui dévoilent l’action des Juifs sur nos sociétés, Monsieur Reynouard?

Les ouvrages et les conférences de penseurs antisémites tels que Hervé Ryssen et Pierre Hillard rencontrent un certain succès dans les milieux de la droite nationale.

Ces penseurs déclarent que les Juifs agiraient pour maîtriser le monde (peu importe leurs raisons) par la puissance financière et l’occupation des postes stratégiques. L’argent, ils le gagneraient par le commerce, le trafic et les manipulations monétaires. Une fois aux postes stratégiques, ils corrompraient les goyim et favoriseraient leurs frères juifs afin de tout envahir, renforçant ainsi leur pouvoir.

Il est vain d’appeler à lutter contre ces éléments extérieurs; ce qu’il faut, c’est d’abord corriger nos propres défauts.

Encore une fois, admettons, dans le cadre de cet article, que cette vision des choses est vraie. Comment réagir?

Déjà, en favorisant nous aussi nos frères (mais il semble, hélas, que les Blancs soient pour la plupart très individualistes).

Ensuite, ne nous laissons pas corrompre par un que ce soit. Quant aux manœuvres monétaires, elles sont possibles, car elles sont effectuées au sein d’un système auquel tout le monde participe, directement ou non.

Enfin, le commerce et le trafic ne se font pas tout seuls: il faut des acheteurs, des complices des profiteurs. Repoussons donc cette société d’hyperconsommation, refusons de profiter du moindre trafic, cultivons l’honnêteté pour éviter toute corruption, et soignons l’individualisme qui nous ronge.

Voilà pourquoi j’affirme que les Juifs sont les révélateurs de nos manques. De façon générale, j’affirme que les éléments extérieurs sont là pour nous faire prendre conscience de nos défauts.

Par conséquent, il est vain d’appeler à lutter contre ces éléments extérieurs; ce qu’il faut, c’est d’abord corriger nos propres défauts.

Mais d’où vous vient cette vision des choses, Monsieur Reynouard?

Cette vision des choses vient de ce que, selon moi, la vie a un sens: notre âme s’incarne pour se bonifier. Or, on ne s’améliore que dans les épreuves. Les lois de notre univers sont donc faites pour nous révéler nos défauts et susciter des épreuves adéquates.

Permettez-moi de prendre un exemple très simple: voilà une vingtaine d’années, je discutais avec un catholique qui fustigeait la chanteuse Alizée pour sa chanson: «J’ai pas vingt ans», dans laquelle est lançait, à propos des ses amours: «J’aime pas l’habitude, j’aime pas quand ça dure, j’ai pas vingt ans.»

Mon interlocuteur s’offusquait de l’exemple donné par la jeune fille: «C’est la promotion de l’infidélité, du caractère volage.» J’ai tenté de lui expliquer qu’Alizée n’était pas l’origine, mais un symptôme du problème.

Il ne faut pas se contenter de dénoncer l’action des promoteurs de la décadence. Il faut aussi expliquer le défaut que cette action révèle en nous-mêmes et commencer à rectifier ce défaut.

Au XIXe siècle déjà, des patrons chrétiens de grands ateliers sonnaient la sortie des ouvrières une heure avant celle des ouvriers, pour éviter que le fond de la journée de travail ne soit l’occasion de multiples ébats amoureux.

Le phénomène était donc bien antérieur à Alizée. Aussi lui dis-je: «Ce n’est pas parce qu’Alizée chante que le peuple devient volage; c’est parce que le peuple est volage qu’il produit une chanteuse comme Alizée.

Certes, une fois sur scène, cette demoiselle promeut le phénomène, donc l’aggrave; mais en l’aggravant, elle le dévoile publiquement, en se trémoussant dans des tenues indécentes, elle le place sous les feux des projecteurs. Ce n’est donc pas Alizée qu’il faut combattre, mais ce qu’elle révèle.»

Je pense donc qu’il ne faut pas se contenter de dénoncer l’action des promoteurs de la décadence. Il faut aussi expliquer le défaut que cette action révèle en nous-mêmes et commencer à rectifier ce défaut.

Mais comment vivez-vous cette vision des choses, Monsieur Reynouard?

J’ai mis en œuvre cette discipline dans ma propre vie. En 2016, je pesais 112kg pour 1,71m. Si je m’étais contenté de fustiger les vendeurs de malbouffe, je n’aurais pas changé.

J’ai donc préféré me discipliner en changeant ma façon de manger. Un jeûne de 45 jours et une modification radicale de mon régime alimentaire m’ont permis de perdre 40kg. La malbouffe existe toujours, mais je n’y touche jamais plus.

Il en va de même en prison: je me suis arrangé pour y conserver mon régime végétalien (avec une exception pour le lait, que je bois en petite quantité). Aux frites, je préfère les légumes; aux biscuits et aux glaces, je préfère les fruits.

En outre, deux fois par jour, je pratique le sport et cours onze kilomètres quotidiennement. Je cultive donc une force de caractère, afin de résister aux tentations, à commencer par celle de la facilité et du plaisir immédiat. Certes, la prison m’offre de bons repas avec de la viande en sauce, des frites et une part de gâteau en dessert. Je lui préfère la soupe, le plat de légumes et les fruits.

Mais comment appliquez-vous cette vision des choses à la société, Monsieur Reynouard?

J’extrapole cette discipline personnelle à la société. Les éléments extérieurs sont là pour que nous cultivions notre force intérieure. Même si les antisémites dressent des constats parfois véridiques, je réponds que les Juifs ne font que révéler nos vices: passer son temps à les dénoncer est inutile; ce qu’il faut, c’est nous corriger.

J’ajoute que, de même que je n’ai jamais lancé un pavé dans une vitrine d’un McDonald, je déconseille de molester les Juifs: non seulement cela serait inutile, mais de plus, cela se retournerait contre nous.

Cessons donc de lutter exclusivement CONTRE ceci ou cela. Luttons POUR: pour nous amender, pour un projet de société viable, pour une spiritualité vraie, pour une vision de la vie constructive. C’est là la seule voie de salut.

L’Histoire nous l’enseigne. Au début de l’hiver 1941, Hitler ordonna la déportation des Juifs d’Europe à l’Est. Il voulait leur faire payer le fait d’avoir provoqué une guerre totale contre le Reich.

Son ministre des affaires étrangères, Joachim Von Ribbentrop, tenta de lui expliquer que les Juifs puissants n’étaient pas, tant s’en faut, les seuls responsables de cette croisade anti-allemande: il fallait compter également les forces libérales et capitalistes non juives, les groupements chrétiens, des patriotes étrangers, des «anti-Boches» encore actifs depuis 1918…

Toutefois, Hitler était devenu intraitable: pour lui, tout était de la faute des Juifs, et il ordonna leur expulsion dans les territoires récemment conquis aux dépens de l’URSS. Trois mois plus tard, un hiver très rigoureux s’abattit sur le front de l’Est, immobilisant les armées allemandes. À partir de ce moment, le sort des armes commença à tourner. S’y ajoutait la déclaration de guerre des États-Unis après l’attaque de Pearl Harbor.

Lorsqu’à l’automne 1942, il apparut que le Reich avait manquait ses objectifs militaires à l’Est, Joachim Von Ribbentrop voulut initier des négociations pour tenter de signer une paix blanche, mais il était trop tard: prêts à débarquer en Afrique du Nord et ayant mis au point leur stratégie de m bombardements massifs, les Alliés n’accepteraient plus. Avec raison, Hitler répondit que toute tentative de négocier serait vaine: il fallait vaincre ou être écrasé. Hélas, l’hiver russe avait tout compromis.

Cessons donc de lutter exclusivement CONTRE ceci ou cela: contre les juifs, les francs-maçons, les gauchistes, les féministes, les écologistes, que sais-je encore… Luttons POUR: pour nous amender, pour un projet de société viable, pour une spiritualité vraie, pour une vision de la vie constructive. C’est là la seule voie de salut.

Mais qu’en est-il de votre combat révisionniste, Monsieur Reynouard?

Certes, en tant que révisionniste, je lutte contre des mensonges historiques. Toutefois, mon message dépasse largement le révisionnisme historique. Ceux qui me suivent le savent.

Beaucoup s’étonnent de ma capacité à résister dans les épreuves. Ce n’est pas le révisionnisme qui me le permet, mais ma vision de la Vie, vision que j’ai exposée à de nombreuses reprises. Elle en inspire plus d’un, et j’en suis heureux, car mon combat, c’est aussi — et avant tout — cela.

Certes, mes travaux révisionnistes resteront (je pense en particulier à mon ouvrage sur le drame d’Oradour); toutefois, au-delà de mes recherches, j’espère qu’on se souviendra de l’homme sans haine, car persuadé que ses adversaires et les événements extérieurs participaient à la diffusion de la vérité et à la bonification générale.

À mes yeux, sur la scène terrestre, chacun joue un rôle dans une économie générale du Salut. Quand on comprend cela, on se délivre de la colère, du ressentiment et de la haine (autant de forces sombres) pour privilégier les forces lumineuses de l’amélioration personnelle et collective.

https://blogue.sansconcession.net/20...-reynouard-3-3
 
Old October 6th, 2023 #1147
alex revision
Senior Member
 
alex revision's Avatar
 
Join Date: Mar 2008
Posts: 27,577
Default

À quand l’interdiction de mon livre sur Oradour?


06/10/2023

Les autorités françaises ont voulu empêcher la parution de mon nouveau livre sur Oradour. Elles ont échoué: Oradour-sur-Glane, le cri des victimes est paru en janvier 2023, alors que j’étais incarcéré.

Depuis le mois d’avril, des associations réclament son interdiction. Le 8 août, la LICRA a diffusé trois microbillets demandant « son interdiction au plus vite » par la ministre de l’Intérieur1. Toutefois, les ciseaux d’Anastasie n’ont pas encore frappé.

Je ne hasardai aucune explication, mais il est évident que l’affaire d’Oradour est une épine dans le pied du gouvernement. En effet, la tragédie étant circonscrite dans l’espace et dans le temps (l’après-midi du 10 juin 1944, dans le bourg), la vérité est bien plus facile à découvrir que dans le cas de la Shoah.

Je ne prétends pas que mon ouvrage constitue la vérité sur la tragédie d’Oradour, car tant que les archives officielles resteront fermées aux libres chercheurs, toute la lumière ne pourra être faite. En revanche, j’affirme que mon livre démontre, sans contestation possible, la fausseté de la version officielle du récit du drame.

Une admission de cette fausseté serait catastrophique pour les autorités, et cela pour deux raisons.

Mensonge d’Oradour: la raison idéologique

En France, Oradour est le symbole de la « barbarie nazie ». S’il s’effondrait, la porte s’ouvrirait à d’autres révisions déchirantes. Rappelez-vous le scandale provoqué par Jean-Marie Le Pen lorsque celui-ci déclara que « l’occupation allemande n’a pas été particulièrement inhumaine ».

La raison de ce scandale est simple: la Seconde Guerre mondiale a été un épisode armé de la lutte quasi religieuse qui, depuis plusieurs siècles, oppose tradition et modernité. Dès lors, il faut impérativement pour le vainqueur que le vaincu soit vu comme l’incarnation du Mal qui, tout au long du conflit, aurait répandu l’horreur partout.

Dans plusieurs publications, j’ai montré, documents à l’appui, les secours apportés par les Allemands aux innombrables réfugiés de l’exode de 1940, j’ai évoqué les bonnes conditions dans les camps de prisonniers de guerre, j’ai parlé du bon accueil réservé aux ouvriers français partis travailler en Allemagne, j’ai rappelé la libération des prisonniers de la région de Dieppe, en septembre 1942, mesure décidée par Hitler pour remercier les populations de leur bon comportement lors de la tentative de débarquement anglaise…

Tout cela est occulté de nos jours, car si l’épisode de la lutte armée s’est terminé le 8 mai 1945, la guerre idéologique se poursuit dans les esprits. Dans cette guerre, la « Mémoire » est un élément capital. D’où les lois mémorielles, à commencer par la loi Gayssot. Et c’est justement là que se trouve la deuxième pour laquelle une admission de cette fausseté serait catastrophique pour les autorités.

Mensonge d’Oradour: la raison légale

En effet, depuis 2017, la loi Gayssot a été étendue à certains crimes de guerre, parmi lesquels Oradour (cette extension me visait particulièrement).

Toutefois, si la version officielle de l’histoire d’Oradour s’effondre, alors des gens comprendront que loin de punir des discours mensongers destinés à propager la haine, la loi Gayssot servait à protéger de bobards de la propagande de guerre.

Par conséquent, la question essentielle surgirait: « Si la version officielle du drame d’Oradour, protégée par la loi, était fausse, alors qu’en est-il de la version officielle de l’Holocauste, également protégée par la même loi? »

Les gardiens de la Mémoire savent donc qu’ils ne peuvent plus reculer sur le terrain d’Oradour: ils doivent coûte que coûte maintenir leurs positions. D’où leur apparente volonté d’élever un mur du silence autour de mon dernier ouvrage sur le drame; une interdiction, quant à elle, éveillerait la curiosité.

Les autorités françaises savent que je ne lâcherai jamais l’affaire. Elles ont raison: dès que paraîtra un livre qui prétendra réfuter mon travail, je demanderai un débat avec ses auteurs. Dès lors, on comprend le désir des pouvoirs publics français à me voir jeter en prison pour de nombreuses années.

Vous avez dit « prison dorée » ?

Pour ma part, je ne suis pas inquiet pour mon avenir, car j’ai confiance en la Providence. Cela ne signifie pas que je me croirais protégé de toute épreuve.

La Providence ne nous assure pas une vie tranquille; Elle agit pour le Bien commun et pour notre bien particulier. Or, le Bien commun nécessaire parfois le sacrifice de certains. De plus, notre bien particulier passe toujours par des épreuves destinées à nous enseigner.

J’ignore quel sera mon avenir, mais je ne m’en inquiète pas. J’ai semé des graines de vérité qui, avec ou sans moi, germeront le moment venu. Quant à mon destin personnel, il est désormais sans grande importance. Je crois avoir rempli ma mission, je suis serein. Dans ma cellule, je dors tranquille.

Un adversaire a écrit que je me trouvais dans une « prison dorée ». Celle d’Édimbourg est une prison européenne banale. Si elle est dorée, c’est parce qu’en mon fort intérieurement, j’accepte ce destin.

Quand on respecte les enseignements conformes à l’ordre divin, la Providence vous répond. Voilà tout.


https://blogue.sansconcession.net/20...re-sur-oradour
 
Old October 7th, 2023 #1148
alex revision
Senior Member
 
alex revision's Avatar
 
Join Date: Mar 2008
Posts: 27,577
Default

La France n’est pas laïque


07/10/2023

Dieudonné est désormais interdit de spectacle partout; Civitas est menacé de dissolution à la suite des propos jugés antisémites de Pierre Hillard lors d’une conférence; un projet de loi a été déposé, visant à garantir la prison, dès le jugement de première instance, pour les auteurs de propos jugés racistes, antisémites ou négationnistes… On croirait que l’antijudaïsme est devenu le plus grave problème auquel la France doive faire face à l’heure actuelle.

Toutefois, dénoncer cette hystérie est inutile. L’important est d’en déceler la cause profonde.

Le traitement réservé à Dieudonné confirme que, sous nos latitudes, l’antijudaïsme est devenu le péché capital, péché pour lequel il n’existe ni pardon ni absolution.

Pour quelle raison? Parce que le christianisme a été remplacé par la contre-religion de la Shoah. Je crois avoir été le premier, au début des années 2000, à avoir dénoncé ce phénomène.

Dans le numéro 11 de la revue Sans Concession (mars 2005), j’ai décrit ce nouveau culte qui s’imposait, avec ses rites, ses prières, ses temples, ses saints, ses reliques, ses martyrs, ses pèlerinages, ses prosélytes, son diable (Hitler), ses démons (les SS), son enfer (Auschwitz), ses chaudrons (les chambres à gaz), son feu éternel (les crématoires), ses hérétiques, ses blasphémateurs et ses incroyants.

Dieudonné a fricoté avec le diable; quoi qu’il fasse, il sentira toujours le soufre.

Quant à Civitas, la procédure de dissolution qui la vise, aussi ahurissante soit-elle, est à mon avis logique. La Shoah étant présentée comme le crime absolu, unique et impensable, le péché d’antisémitisme est lui aussi absolu. Cela signifie que dans l’antijudaïsme, il n’y a pas de degrés: on est soit totalement innocent, soit totalement coupable.

Pierre Hillard a péché de façon absolue, il sera donc châtié et Civitas dissout.

Au fond, notre société déchristianisée n’est laïque qu’en apparence, puisqu’elle impose de fait un culte nouveau: celui de la mémoire de la Shoah.

Voilà pourquoi ils se trompent, ceux qui s’imaginent que la Shoah appartiendrait à un passé révolu dont tout le monde se moquerait. Bien au contraire: c’est elle qui est l’origine de l’hystérie actuelle. J’en est expliqué la raison dans mon récent article «Les Européens se sentent-ils concernés par la Shoah?»

https://blogue.sansconcession.net/20...est-pas-laique
 
Old October 8th, 2023 #1149
alex revision
Senior Member
 
alex revision's Avatar
 
Join Date: Mar 2008
Posts: 27,577
Default

Le révisionnisme historique est vital pour la droite nationale


08/10/2023

La Mémoire est une arme politique

Dans un livre prophétique publié en 1948, Maurice Bardèche prévenait que les « atrocités nazies » seraient désormais invoquées non seulement contre le national-socialisme, mais aussi contre toutes idéologies d’ordre, soucieuse de préserver la race, la nation, les traditions, le métier…

Formater les jeunes pour qu’ils rejettent l’extrême droite

Dernier exemple en date: le voyage de Carole Delga, présidente de la région Occitanie, à Auschwitz, en compagnie de 163 lycéens. C’était le 29 mars 2023. Interrogée à son retour par le Midi Libre, elle a déclaré vouloir « lutter de toutes ses forces contre les idées d’extrême droite»:

Quote:
Je veux leur dire [aux jeunes] que l’être humain peut produire le meilleur, mais aussi le pire. Le pire, c’est celui de l’extrême droite.

Je veux rappeler que le vernis de respectabilité dont essayent de s’habiller les élus d’extrême droite n’est qu’une usurpation, un mensonge.

Que c’est l’extrême droite qui a conduit à ces régimes fascistes et nazis qui ont gazé et tué des millions de personnes, parce que juifs, homosexuels, Tziganes, handicapés.


Carole Delga a au moins le mérite de la franchise. Elle affirme clairement la finalité du « devoir de Mémoire »: formater les jeunes pour qu’ils rejettent catégoriquement l’extrême droite, même « dédiabolisée ». Le message est le suivant: Auschwitz démontre que la dédiabolisation est un mensonge; avec ou sans vernis de respectabilité, l’extrême droite, ça mène aux chambres à gaz.

Depuis 1991, reprenant le travail de Maurice Bardèche, je dénonce l’exploitation politique de l’Histoire écrite par les vainqueurs de 1945.

Au sein de la droite nationale, beaucoup nient le problème en lançant: « les gens se moquent du passé; c’est l’avenir qui les intéresse. » Ils se trompent.

L’importance de l’analogie-déduction

Certes, les gens se soucient de l’avenir; toutefois, le cerveau fonctionne, comme je l’ai rappelé, par analogie-déduction: il analyse les défis actuels en se référant au passé (analogie) afin d’élaborer des stratégies destinées à construire l’avenir (déduction).

C’est un mécanisme naturel que vous ne pouvez éviter. Ainsi parle-t-on des « leçons du passé », de « l’expérience acquise », etc. Autant d’expressions qui trahissent le phénomène de l’analogie-déduction.

Nos adversaires le connaissent et l’utilisent. À Auschwitz et à Oradour, les musées enseignent: « quiconque oublie son passé est condamné à le revivre ». Carole Delga le confirme une nouvelle fois.

Tant que la droite nationale éludera le problème, elle n’aura le choix qu’entre deux options:
  • soit, elle restera confinée dans un ghetto idéologique;
  • soit, elle devra renier ses fondamentaux pour espérer remporter quelques succès électoraux.

Cette dernière option est la stratégie adoptée par Marine Le Pen depuis 2002. Elle a certes permis quelques percées électorales honorables; mais après Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy, François Hollande et Emmanuel Macron, il y a bien longtemps que la droite nationale devrait être au pouvoir avec une forte majorité au Parlement. Or, nous en sommes loin, très loin.

Pas de solution, mais un mot d’ordre: faire barrage!

Certains militants affirment que ce sera le cas dans quelques années. Hélas, j’entends ce discours depuis trente ans. En 1991, le numéro deux du Front national, Bruno Mégret, annonça qu’avant la fin de la décennie, Jean-Marie Le Pen serait au pouvoir. À l’époque, j’écoutais avec espoir les anciens du parti assurer: « Cela ne peut plus durer, les Français en ont assez. »

Mais ça a duré, et ça dure toujours. Et plus les années passent, plus le « devoir de Mémoire » devient omniprésent. Il n’y a là rien d’étonnant.

Carol Delga veut lutter « contre les idées d’extrême droite et agir, amener des solutions à des gens dans le désespoir. » Si des solutions existaient, elles auraient été trouvées depuis bien longtemps. Sans elles, seule reste la lutte contre l’extrême droite en brandissant les « atrocités nazies ». D’où l’embrigadement de la jeunesse au nom du « plus jamais ça ».

Pour contrer cette propagande paralysante et détromper les jeunes victimes, quelques arguments suffisent. Même l’article du Midi Libre permet de les découvrir, car les rituels mémoriels sont désormais bien fixés, surtout Auschwitz.

Ils ont vu avec les yeux de l’imagination

La préparation en classe

Les jeunes qui ont visité Auschwitz reviennent en disant: « J’ai vu. » Certes, mais ayant préalablement étudié la Shoah en cours d’Histoire, les lycées arrivent à Auschwitz déjà persuadés qu’ils parcourront un « camp d’extermination », et cette mise en condition biaise leur regard.

Ils ont vu, mais non d’un regard neutre. Antoine, du lycée Paul Valéry à Sète, raconte: « J’ai eu un vrai pincement de cœur dès que je suis entré dans le camp. »

Carole Delga ajoute: « Être physiquement présent sur le camp d’extermination, ce camp de l’horreur, était un moment grave, d’une très grande émotion. »

Les yeux embués par les émotions

L’émotion paralyse la raison, brouille la vue du réel et débride l’imagination. Isild, du lycée Pompidou à Castelnau-le-Lez, déclare: « Être ici, voir les lieux, c’est très différent [d’un travail effectué en classe], on imagine l’horreur de ce qui s’est passé. » À partir de cet instant, tout est vu comme une « preuve » de « l’horreur ».

Voilà pourquoi la visite d’Auschwitz-Birkenau commence le plus souvent à Auschwitz I, transformé en musée, où sont entassés des tas d’objets que l’imagination préalablement conditionnée transforme en autant de « preuves » de « l’horreur ».

Tout devient une preuve

Voici ce qu’écrit l’auteur du compte-rendu de la visite à ce sujet:

Quote:
L’horreur est poussée à son paroxysme devant les montagnes d’affaires ayant appartenu aux victimes des nazis: des chaussures, des valises, des nécessaires de toilette, des prothèses, des gamelles. Entassés également, des pots de Zyklon B, ce gaz utilisé en masse. Et dans une dernière pièce, comble de l’horreur, ces fameuses mèches de cheveux arrachées aux déportés, destinés aux usines de textile allemandes.
Ensuite, les élèves les plus intéressés et les plus scolaires sont conduits à Birkenau, le « camp d’extermination ». Ce qu’ils ont vu au musée les a tellement mis en condition que leur regard est totalement orienté. Raphaël, du lycée Alain-Fournier à Mirande, raconte: « J’ai été marqué par la pression autour de nous, une ambiance très particulière près des chambres à gaz qui sont rasées. Ce sont des usines, mais on ressent ce désir de destruction des nazis, qui m’a bouleversé. »

Telle est la recette (très simple) du « voyage de la Mémoire »: formater préalablement pour briser la vision objective.

Apprenez-leur à voir avec les yeux de la raison

Avance ta main et mets-la dans l’orifice d’introduction du Zyklon B… si tu le trouves

Si j’avais pu parler à Raphaël, je lui aurais demandé: « Avez-vous constaté la présente d’orifices d’introduction du Zyklon B sur le toit effondré de la grande “chambre à gaz” du Krema II? »

À supposer qu’il ait jugé ma demande déplacée, voire scandaleuse, je lui aurais rappelé l’injonction d’Olivier Lalieu, historien du Mémorial de la Shoah: « Il faut s’arrêter sur les pierres, les objets, les bâtiments. »

J’aurais poursuivi ainsi: « Moi, je me suis arrêté sur le bâtiment appelé crématoire n°2 (Krema II). J’ai minutieusement inspecté le toit de la morgue 1, présentée aujourd’hui comme une “chambre à gaz”. Je suis même passé dessous, à la recherche d’orifices encore ouverts ou rebouchés. Je n’ai rien vu. »

Je lui dévoilerai alors les résultats de mes investigations. Puis je lui expliquerai pourquoi les tas d’affaires (valises, chaussures, gamelles, etc.) exposés au musée d’Auschwitz ne sont pas la preuve d’un meurtre de masse.

Raphaël pourrait rétorquer en invoquant les tas de valises, de chaussures, de gamelles, les monceaux boîtes de Zyklon B et, surtout, les cheveux!

Des preuves d’une déportation, d’une guerre totale… mais pas d’un massacre

Ceux qui sont intéressés peuvent lire mes réponses aux potentielles objections de Raphaël dans le complément de cet article. Dans le cadre de cet article, je me bornerai à ce qui impressionne le plus les visiteurs: l’immense tas de cheveux exposé dans une salle spéciale.

Le message implicite est: 1 chevelure = 1 gazé.



Monceaux de cheveux, exposés au musée d’Auschwitz.

Je répondrai qu’il suffit de multiplier le nombre de femmes admises au camp pour y travailler par la masse moyenne d’une chevelure pour comprendre que ces tas de cheveux résultent de la tonte des déportées à leur entrée à Birkenau. En effet, par crainte des poux qui véhiculaient le typhus, les Allemands rasaient intégralement les prisonniers admis au camp.

Les cheveux étaient ensuite récupérés pour l’industrie textile. Il n’y a là rien d’étonnant. En effet, depuis septembre 1939, l’Europe était soumise à un blocus total par la marine britannique maîtresse des mers.

Afin d’éviter des pénuries fatales, l’Allemagne avait développé des produits de remplacement. Les cheveux y participaient: ils servaient à fabriquer des étoffes utilisées ensuite pour confectionner des tapis, des patins de frein ou des chaussons.

Les Allemands n’étaient pas les seuls à recycler les cheveux: depuis mars 1942, en France, dans toutes les villes de plus de 10.000 habitants, les cheveux étaient collectés chez les coiffeurs, puis lavés, traités et tissés dans une usine implantée à Condé-sur-Noireau (Calvados).

La présence de ces tonnes de cheveux à Auschwitz n’est donc pas la preuve d’un massacre de masse. Dans le cas contraire, il aurait été facile de les brûler.

Le révisionnisme est donc aussi une arme politique

À Auschwitz, les gardiens de la Mémoire exploitent l’émotion et l’ignorance des visiteurs pour les tromper. Dans une vidéo diffusée en 2014, j’ai dénoncé l’embrigadement de la jeunesse par le biais de ces « voyages de la Mémoire ».

Cette vidéo a été poursuivie en vertu de la loi Gayssot, et j’ai été condamné à un an de prison ferme. Pour y échapper, je me suis exilé en Grande-Bretagne. La France a alors lancé un mandat d’arrêt international et j’ai finalement été appréhendé le 10 novembre 2022 par la police antiterroriste britannique dans le petit village écossais où je m’étais réfugié. Peu après mon arrestation, la France a même lancé un second mandat d’arrêt, car les autorités françaises ne veulent surtout pas que leur proie leur échappe.

L’acharnement judiciaire dont je fais l’objet est compréhensible: mes travaux contrent la propagande historique exploitée à des fins politiques, la seule arme dont le Système dispose encore pour combattre l’extrême droite. D’où ma dangerosité sur le terrain intellectuel.

Si la droite nationale me soutenait, elle disposerait d’un outil irremplaçable pour neutraliser la propagande paralysante orchestrée contre elle.

Cet outil, j’ai sacrifié ma vie pour l’élaborer, le construire, le mettre à disposition des militants. J’espère qu’ils sauront en tirer profit. Pour ma part, j’ai accompli ma mission.

https://blogue.sansconcession.net/20...oite-nationale
 
Old October 9th, 2023 #1150
alex revision
Senior Member
 
alex revision's Avatar
 
Join Date: Mar 2008
Posts: 27,577
Default

À chacun sa mission


09/10/2023

Un sympathisant révisionniste qui a soutenu un temps le combat m’écrit:

Quote:
Moi, à votre place, je renoncerais, vous en avez fait assez, du bon travail, et vous avez assez payé. Reconnaissez qu’il y a eu 600.000 morts à Oradour et que les SS ont bouffé des enfants, et reprenez une vie normale. Moi je me suis mis à genoux au premier obstacle — ou au deuxième — jamais je n’aurais accepté de payer aussi cher…
Cher Ami,

Le fait que vous ayez renoncé à défendre la cause révisionniste (je n’emploierai pas le verbe « agenouiller » qui m’apparaît trop fort) au premier ou au deuxième obstacle démontre que votre mission de vie n’était pas de soutenir ce combat assurément difficile. Sans doute deviez-vous mener une vie plus « ordinaire »normale » en exerçant votre talent ailleurs.

Vous me suggérez de cesser le combat pour reprendre « une vie normale ». Je vous confesse qu’en 1991, lorsque j’ai rencontré celle qui deviendrait mon épouse, j’ai sincèrement songé à tout abandonner. Toutefois, au bout de deux ou trois semaines, j’ai ressenti un vide béant dans ma vie. J’ai alors compris que ma mission était de défendre la cause révisionniste. C’est dans le combat que je me sens bien, malgré toutes les épreuves. Pour moi, une « vie normale » serait un enfer.

Vous écrirez: « vous en avez fait assez, du bon travail, et vous avez assez payé. » Je vous remercie de ce compliment qui me touche. Cependant, le service de la vérité ne se borne pas à fournir des arguments: il faut accepter de vivre la répression, car, plus tard, à la faveur d’une évolution des esprits, les foules diront: « Pour qu’on le traite ainsi, c’est qu’il devait dire la vérité. »

Vous m’objecterez peut-être que nous ignorons si ce revirement favorable des esprits aura lieu. J’en conviens, mais celui qui a reçu une mission doit tout faire pour la réaliser, sans se soucier des chances de réussite. Soupeser ses chances pour agir ou s’abstenir est un raisonnement d’homme d’affaires ou, du moins, d’une personne qui m’a pas reçu de mission. Je ne juge pas ces personnes; je me contente de souligner ma différence: je dois défendre le révisionnisme, car c’est ce qui donne un sens à cette vie présente. Voilà pourquoi j’irai jusqu’au bout, y compris si je dois passer plusieurs années en prison.

Telle, cher Ami, ma position. À mes yeux, je n’aurai jamais « assez payé ». Si la Providence me fait payer davantage, je l’accepterai.

https://blogue.sansconcession.net/20...cun-sa-mission
 
Old October 12th, 2023 #1151
alex revision
Senior Member
 
alex revision's Avatar
 
Join Date: Mar 2008
Posts: 27,577
Default

Entrevue exclusive avec Vincent Reynouard (Partie I)

Une vie au service du révisionnisme historique


12 octobre 2023

Vincent Reynouard est emprisonné en Écosse depuis son arrestation le 10 novembre 2022 dans la petite ville d’Anstruther, près d’Édimbourg. Cette arrestation faisait suite à une demande d’extradition formulée par la France. Un second mandat a été présenté à la justice Écossaise par les autorités françaises, ces dernières ayant pris conscience de la faiblesse de leur dossier.

Aujourd’hui, jeudi 12 octobre 2023, la justice écossaise a validé la demande d’extradition de la France, créant sans aucun doute un précédent sur le territoire britannique. Nous lirons avec attention les attendus de cette décision. Pour l’heure, il est bien évident que Vincent et ses avocats vont faire appel de cette décision. Il reste donc incarcéré jusqu’au jugement d’appel.

Depuis son arrestation, nous avons débuté, Vincent et moi, une correspondance soit par mail, soit par voie postale. Une amitié est ainsi née et l’idée d’un entretien-portrait a fait son chemin. Pendant plusieurs semaines, Vincent s’est ainsi livré par écrit (environ 60 pages manuscrites). Nous avons construit ensemble la structure de l’entretien, sans aucun tabou, en toute franchise. Il nous parle de son enfance, de ses études, de ses premières années de militant, de son engagement politique, de son combat pour le révisionnisme, de l’acharnement dont les autorités ont toujours fait preuve à son encontre, de sa première incarcération, de ses amitiés, de sa famille, de l’avenir…

Il a donné à Jeune Nation l’exclusivité de la publication de cet entretien, et nous tenons à l’en remercier très sincèrement. En raison de sa longueur, le texte sera publié en sept parties. Vous découvrirez avant tout un homme généreux, sensible, à l’opposé du portrait haineux que ses adversaires veulent présenter. Un homme qui n’impose rien mais qui propose. Un homme dont la vie est dédiée à un combat dont il n’a jamais dévié, malgré les obstacles et les vicissitudes qui se sont dressés sur son chemin. Un homme de conviction, confiant en la Providence. Voici donc la première partie de cet entretien.


https://jeune-nation.com/actualite/a...ouard-partie-i

Last edited by alex revision; October 12th, 2023 at 06:11 PM.
 
Old October 19th, 2023 #1152
alex revision
Senior Member
 
alex revision's Avatar
 
Join Date: Mar 2008
Posts: 27,577
Default

La foi nécessaire pour combattre


19/10/2023

Un projet de loi pour mettre en prison les auteurs de propos négationnistes
À propos des « antiracistes » qui soutiennent le projet de loi destiné à jeter au plus vite en prison les auteurs de propos jugés racistes, antisémites ou négationnistes, Robert Spieler écrit: « Leur folie paranoïaque n’a aucune limite.1«

Elle pourrait toutefois en avoir une: la résistance populaire. Mais comme à son habitude, l’immense majorité s’abstiendra de réagir. Activement ou passivement, elle se fera complice des forces de dissolution.

Dans nos milieux de droite nationales, on expliquera cette inaction en invoquant la peur et la manipulation des masses. Paul-André Delorme rappelle que la gauche est « maîtresse de tout notre système d’enseignement (du primaire au supérieur inclus), de presque tous les médias écrits et audiovisuels, de l’opinion publique qu’elle conditionne2« .

Cette manipulation à grande échelle expliquerait les progrès de la subversion depuis 150 ans, voire depuis plus de trois siècles. Paul-André Delorme ajoute que privée de son masque, la gauche « apparaît pour ce qu’elle est: une vaste bande d’oppresseurs aussi fanatiques qu’hypocrites3« .

S’il en est ainsi, alors tout espoir de sauver la France est vain. En effet, un peuple assez inintelligent ou pusillanime pour se laisser tromper depuis si longtemps est condamné à disparaître.

Non, le peuple français n’est pas apathique

Toutefois, je ne crois pas que, dans leur majorité, les Français se laisseraient tromper par une bande d’oppresseurs hypocrites. En mai 1921, dans la Revue de la France, le maréchal Foch souligna: « Décidément, il n’y a d’opprimés que ceux qui veulent bien l’être. » Il avait raison.

Certes, une propagande est orchestrée afin d’orienter le pays. Un siècle après Foch, Bertrand Saint-Germain constate:

Quote:
Nombre de questions faisant périodiquement l’objet de couverture médiatique sont présentées au public et aux citoyens de manière particulièrement biaisée, afin d’annihiler toute opposition aux courants politiques cherchant à mettre bas les modèles légués par le passé et structurant nos sociétés4.
Toutefois, après bien d’autres, Jacques Ellul souligne: « Il ne peut y avoir de réussite de la propagande que s’il y a complicité du propagandé5. »

Cette réalité m’était apparue dans l’entourage familial. Qu’il se soit agi de mes parents, de mes oncles ou de mes tantes, de mes cousins ou de mes cousines, tout le monde croyait (et croit encore) la propagande d’État sur la Shoah, alors même qu’aucun d’entre eux n’acceptait de lire les travaux. Et lorsque j’essayais de provoquer une discussion, ils coupaient court en déclarant: « À chacun ses idées. » Bref, tous voulaient croire la propagande.

On m’objectera que ma famille n’est pas représentative du peuple français. Bien que convaincu du contraire, j’admettrai cette objection. Je prendrai donc un autre exemple, bien plus général, que j’ai développé dans ma lettre à un jeune militant nationaliste: l’Occupation.

Le cas de l’Occupation

À partir de juillet 1940, la presse écrite, la radio et les actualités cinématographiques servirent les intérêts de l’Allemagne, promurent la Collaboration et vantèrent les redressements de la France.

Toutefois, dès la fin 1941, l’échec des campagnes de recrutement de travailleurs pour l’Allemagne et la stagnation de la Révolution nationale démontrèrent que la propagande intensive avait manqué son objectif.

Dans leur immense majorité, les Français restaient « attentistes ». Or, à l’heure où le Vieux Contient jouait son destin contre le bloc anglo-américain et le géant soviétique, toutes les forces disponibles devaient se jeter sans réserve dans la bataille. Être « attentiste » revenait à s’opposer à la révolution nationale-socialiste européenne dont l’Allemagne avait pris, par accident, la tête.

Cette réalité apparut davantage en 1942, puis en 1943. Si la presse collaborationniste était lue, c’était avant tout pour les informations pratiques et les articles politiquement neutre. Pour le reste, on écoutait Radio-Londres, on lisait la presse clandestine et on prêtait l’oreille aux colporteurs de bruits venus d’outre-Atlantique.

En 1944, enfin, malgré les bombardements meurtriers perpétrés par les Anglo-Américains, la grande majorité accueillit les « libérateurs » à bras ouverts. Les cadavres d’Oradour firent oublier les milliers d’autres écrasés sous les bombes lancées par les forteresses volantes des liberators.

Avec l’exécution de Pierre Laval et l’emprisonnement du maréchal Pétain à l’île d’Yeu, la parenthèse de l’État français fut refermée et la République revint sans encombre. « Liberté, égalité, fraternité » remplaça sans difficulté « Travail, famille, patrie ». Quatre années de propagande intensive s’étaient révélées vaines.

Le peuple français avait choisi la presse censurée et poursuivie. La raison en était simple: passé le choc de la défaire, il avait très vite retrouvé son goût pour la démocratie vue comme garante de ses libertés individuelles. D’où son attente de la venue des Américains, incarnations de cette démocratie qui apporterait l’abondance matérielle, le divertissement et la « liberté ».

L’enseignement, notre mission

L’observation de ma famille et l’étude attentive de l’Occupation me firent comprendre une vérité. Ce n’est pas parce que le peuple regarde la télévision qu’il soutient le Système, mais parce qu’il soutient le Système qu’il choisit de regarder la télévision et de se laisser berner par la propagande.

Certains jugeront ce constat désespérant. Je l’estime au contraire très encourageant. En effet, si le peuple n’est pas cette pâte molle présentée trop souvent, s’il sait choir en vertu de ses aspirations, alors il pourra un jour faire volte-face à la faveur d’une crise profonde.

Faut-il attendre cette crise en croisant les bras? Non. Notre mission présente consiste à maintenir la braise allumée en exprimant ouvertement nos idées, nos constats et nos réfutations des mensonges adverses. En agissant ainsi, nous préparerons le terrain.

Certes, une fois le nouveau projet de loi adopté, les militants de première ligne courront un risque accru d’être jetés en prison. Toutefois, cette répression aggravée démontrera le caractère tyrannique du système et attestera de la pertinence de nos idées.

Quand la crise viendra, ceux de notre camp pourront lancer: « le sacrifice des nôtres nous rend légitimes à prendre les rênes du pouvoir. »

La foi, notre arme

On me répondra que seule une poignée de militants osera agir jusqu’à aller en prison, ce qui sera insuffisant pour acquérir une légitimité. Le risque est en effet non négligeable. C’est ici qu’intervient la foi, car elle est un remède efficace contre la peur.

À ce propos, je citerai Denis Marquet, penseur chrétien qui n’est pas un ami politique:

Quote:
Le pouvoir politique […] est toujours fondé sur la crainte. La Boétie, étudiant la « servitude volontaire » dans laquelle sont plongés les peuples, trouve la racine de la domination dans la frayeur que ressentent les sujets à l’égard du tyran. Les sujets préférant la sécurité à la liberté, les maîtres, que leur pouvoir soit politique, économique ou social, doivent créer la peur pour accroître et maintenir leur pouvoir.
La première étape pour cesser de donner du pouvoir à quelque idole que ce soit, c’est donc de calmer sa peur. « C’est un piège que de trembler devant les hommes, mais se confier en l’Éternel procure la sécurité, dit l’Écriture (Prov, 29:25). Et le psalmiste ajoute: « l’Éternel est ma lumière et mon salut: de qui aurais-je peur? L’Éternel est mon soutien de ma vie: qui devrais-je redouter? » (Ps, 27:1).
La seule voie pour être délivré de la peur, donc du pouvoir que je confère aux choses ou aux hommes, est de me confier en Dieu6.
Si je n’ai jamais reculé ni abandonné, c’est parce que je crois en Dieu et que je me confie en sa Providence. Cela ne signifie pas que j’opérerais une vie sans épreuves; j’en ai vécu suffisamment pour savoir que le Ciel n’épargne pas ceux qui prient.

Dans son éditorial du 20 septembre, Jérôme Bourbon rappelait que l’amour de la liberté — la vraie, celle qui consiste à obéir aux lois divines —:

Quote:
est inséparable du sacrifice, car toute aventure authentique, toute destinée humaine digne de ce nom rencontre un jour ou l’autre non seulement la contradiction, mais emprunte inéluctablement le chemin de Gethsémani7.

Jérôme Bourbon
Toutefois, j’affirme que l’épreuve vécue pour la défense d’une cause noble (même profane) est source de bienfaits qui permettent de se bonifier.

Mon séjour à la prison d’Édimbourg me le confirme. Cette nouvelle incarcération qui dure depuis des mois m’a permis de cultiver la patience et de constater combien les enseignements du Christ (compassion, non-jugement, amour du prochain) nous apportent, en retour, de nombreux bienfaits.

Mais surtout, cette incarcération prolongée due à l’acharnement de mes adversaires, contribue à faire connaître mon œuvre. Les articles publiés dans Rivarol, mon Blogue toujours alimenté, un jeune homme qui lance devant les caméras: « libérez Vincent Reynouard » ont assuré le succès de mon nouveau livre sur Oradour.

Mon appel aux jeunes

Voilà pourquoi aujourd’hui, malgré ce projet de loi pour mettre en prison les auteurs de propos négationnistes, je lance aux jeunes qui se sentiraient une âme de combattant en première ligne:

Quote:
N’ayez pas peur! Confiez-vous à la Providence et avancez! Agissez sans outrances ni provocations inutiles: la vérité tire sas force d’elle-même. Il suffit de l’exposer calmement, posément, sans haine, ni injure, ni sarcasme. Combattez en restant droits, loyaux et intrépides. La société y gagnera et vous aussi.
(1) Robert Spieler, « Chronique de la France asservie et… résistante », Rivarol, n°3580, 20.IX.2023, p. 4, col. A.

(2) Paul-André Delorme, « Les fantasmes de peur de l’extrême droite que la gauche instille au sein de la classe politique et de la société », Rivarol, n°3580, 20.IX.2023, p. 3, col. A.

(3) Delorme, « Les fantasmes », col. D.

(4) Bertrand Saint-Germain, Juridiquement correct. Comment ils détournent le Droit (Paris : La Nouvelle Librairie, 2023), p. 20.

(5) Jacques Ellul, Le bluff technologique (Paris : Pluriel, 2017), p. 704.

(6) Denis Marquet, La prière ou l’art de recevoir (Paris : Flammarion, 2023), p. 89.

(7) Jérôme Bourbon, « Prison ferme garantie pour les mal-pensants ! », Rivarol, n°3580, 20.IX.2023, p. 1, col. D. Accessible en ligne: https://rivarol.com/version-papier-1...20-papier.html

https://blogue.sansconcession.net/20...negationnistes
 
Old November 22nd, 2023 #1153
alex revision
Senior Member
 
alex revision's Avatar
 
Join Date: Mar 2008
Posts: 27,577
Default

Réponse à un catholique pro-israélien


22/11/2023

Dans une lettre courtoise à Rivarol (n°3585), M. Elmlinger, lecteur catholique, exprime son soutien à Israël.

Quote:
[…] les Israéliens ne sont pas blancs comme neige, mais qui est blanc comme neige?
[…] les Juifs sous l’injonction d’Abraham s’étaient établis en Israël en remplacement de sauvages peuplades sans foi ni loi.
Le catholique que je suis considère que c’est une belle chose que le pays natal de Jésus-Christ revienne aux juifs […]
M. Reynouard a pris la liberté de lui répondre avec la même courtoisie.


Lettre de M. Elmlinger à Rivarol

Monsieur,

Vous soutenez Israël, car vous craignez « l’invasion de la France » par des populations soumises à l’Islam. Nos échanges épistolaires en attestent, car vous écrivez: « le vrai danger, indirectement, vient de l’Islam qui est en train de conquérir la France et de l’Europe. »

Personnellement, je ne crois guère au « péril islamique », car, à mon humble avis, la société de consommation neutralisera cette religion, comme elle a neutralisé les derniers grands bastions du christianisme.

Israël n’empêchera pas la submersion migratoire

Toutefois, même si je me trompe, même si l’Islam conquérant nous menace avec l’arrivée de populations plus prolifiques, le soutien à Israël ne sauvera rien. En effet, au-delà des politiques désastreuses conduites par nos gouvernements, la submersion migratoire que connaît la France a une cause principale: notre peuple ne fait pas à assez d’enfants.

Les conséquences de cette faible natalité sont catastrophiques, car, la nature ayant horreur du vide, des courants migratoires s’établissent nécessairement des zones de haute pression démographique vers les zones de basse pression. Le phénomène est renforcé si les zones de basses pressions sont attirantes à bien des égards. Dans son manifeste de 1984, Les Français d’abord, Jean-Marie Le Pen l’avait expliqué et prônait, comme solution, une politique nataliste.

Cette politique n’ayant jamais vu le jour, la France vit aujourd’hui la submersion migratoire qui vous inquiète. Son sauvetage ne viendra pas, toutefois, de l’extérieur: un peuple qui lorgne au-delà de ses frontières en espérant trouver une planche de salut a déjà capitulé. Voilà pourquoi je n’ai jamais vanté ni Chavez, ni Haider, ni Poutine, préférant m’adresser à mon peuple pour tenter de le réveiller. Soutenir Israël contre les Palestiniens dans un conflit lointain me paraît donc vain, car ce n’est pas cela qui stimulera notre démographie anémiée.

Vous dites que la « civilisation est du côté d’Israël, mais pas des Palestiniens ». Quand bien même vous auriez raison (ce qui reste à débattre), et quand bien même il y aurait un lien étroit entre notre civilisation et celle des Juifs, sans enfants, une civilisation s’éteint. Par conséquent, au lieu de perdre notre temps et notre énergie à prend parti dans le conflit israélo-palestinien, œuvrons au réveil de notre peuple.

“Venez ! Tuons-le, et la vigne sera à nous !”

Je pourrais m’arrêter là, mais j’irai plus loin, car votre position vous conduit, bien involontairement, à donner des armes intellectuelles à ceux que vous appelez les envahisseurs.

Soucieux de légitimer votre soutien à Israël, vous invoquez un argument qui me surprend chez un catholique traditionaliste. Vous considérez comme « une belle chose que le pays natal de Jésus-Christ revienne aux Juifs, même s’ils ont rejeté les prophéties de l’Ancien Testament. »

Or, pour un catholique traditionaliste, les Juifs ne se sont pas contentés de rejeter les prophéties concernant le messie; ils sont collectivement responsables de la mise à mort du Christ et forment dès lors le peuple déicide: « Que son sang retombe sur nous et sur nos enfants » (Mt 27:25). Par conséquent, vous considérez comme « une belle chose que le pays natal de Jésus-Christ revienne » à ses assassins et leurs héritiers. J’avoue être incapable de comprendre.

Vous ajoutez: « Israël, pour moi, c’est comme le rappel de la présence vivante du Christ. » Pourtant, les évangiles et les Actes des apôtres sont clairs: non seulement les pharisiens corrompirent les soldats chargés de garder le tombeau du Christ afin de cacher la Résurrection (Mt 28:11-15), mais, de plus, ils tentèrent d’empêcher les apôtres de propager les enseignements du maître (Ac 4:18, 7:51-60). Pour un catholique, la « présence vivante du Christ » ne saurait être incarnée par Israël. Je suis stupéfait de lire de telles affirmations sous votre plume.

Pris au piège de votre propre argumentation

J’en termine avec les arguments que vous apportez involontairement aux gens d’en face.

Vous écrivez: « Les Israéliens ne sont pas blancs comme neige, mais qui est blanc comme neige? » J’en conviens. Toutefois, immédiatement après, vous reprochez aux pro-Palestiniens de soutenir « les terroristes du Bataclan ». Ils vous répondront: « Certes, les activistes de chez nous ne sont pas blancs comme neige, mais qui est blanc comme neige? » Pourquoi ce qui serait une excuse pour les Israéliens ne le serait-il pas pour leurs adversaires? Vous voilà donc pris au piège de votre propre argumentation.

Plus grave: vous affirmez que « les Juifs, sous l’injonction d’Abraham » (j’aurais plutôt dit: « sous l’injonction de Moïse ») se sont légitimement établis en Palestine, car ils y ont remplacé (en exterminant sans pitié hommes, femmes et enfants: relisez le Deutéronome, 2:34 et 3:6) « de sauvages peuplades sans foi ni loi ».

Toutefois, pour les mahométans, il n’y a de foi véridique et de loi légitime qu’au sein de l’Islam. Dès lors, ils peuvent alléguer que, sous l’injonction de Mahomet, ils envahissent des pays pour y remplacer des populations « sans foi ni loi ». Que leur répondrez-vous? Qu’ils n’ont pas la vraie foi? Mais sans même pénétrer sur le terrain de l’apologétique, les Juifs ont-ils, aujourd’hui, de votre point de vue, la vraie foi? Selon vous, non; et pourtant, vous estimez qu’ils conserveraient le droit légitime de rester en Palestine. S’il en est ainsi, alors vous ne pourrez refuser aux musulmans d’utiliser votre argument pour conquérir la France: « Nous remplaçons un peuple qui, à nos yeux, n’a ni foi ni loi. »

La peur est mauvaise conseillère. Votre lettre à Rivarol le démontre: par crainte de l’Islam, vous défendez des positions que je juge intenables et, surtout, vous apportez de l’eau au moulin d’en face.

Le mensonge à l’origine de tous ces maux

Dernière remarque. Vous affirmez que, dans la guerre israélo-palestinienne, « il faut choisir son camp ». À mon avis, il y a mieux à faire. En effet, ce nouveau carnage est le symptôme d’un mal plus profond: celui d’un monde soumis à la mémoire de la Shoah. Au Moyen-Orient, la Shoah a permis la naissance d’Israël, source permanente de tragédie. Sous nos latitudes, la Shoah paralyse les peuples blancs, les empêchant de s’opposer au processus de destruction de leur civilisation.

Dès lors, plutôt que de prendre parti dans un conflit secondaire, mieux vaut s’attaquer à la racine du mal en ouvrant la boîte noire de l’Holocauste. L’ex-président iranien Ahmadinejad l’avait compris. Pour diverses raisons, il n’a pas été suivi. Tant que cette boîte noire n’aura pas été ouverte, le sang coulera au Moyen-Orient (en majorité du sang palestinien) et l’Europe continuera à subir, impuissante, la submersion migratoire.

Voilà pourquoi je ne perds ni mon temps ni mon énergie à prendre parti dans le présent conflit israélo-palestinien. Cela ne signifie pas qu’il serait sans importance; mais je reste persuadé qu’aucune solution équitable ne sera trouvée au Moyen-Orient tant que la boîte noire de la Shoah n’aura pas été ouverte. L’enjeu étant capital, j’y ai consacré ma vie. J’espère qu’un jour, le monde le comprendra.

https://blogue.sansconcession.net/20...-pro-isrealien
 
Old November 26th, 2023 #1154
alex revision
Senior Member
 
alex revision's Avatar
 
Join Date: Mar 2008
Posts: 27,577
Default

Comment faire preuve de courage?


25/11/2023

Un aimable correspondant m’a envoyé la lettre suivante, me demandant comment faire preuve de courage:

Quote:
[…]

Plus je vous lis, plus je vois en vous une personne de bien, une personne très réfléchie. Vous avez une capacité de raisonnements bien supérieure à de nombreuses personnes qui vous suivent et c’est pour cela d’ailleurs qu’on vous suit.

Malheureusement, il est très difficile de parler des sujets que vous abordez.

Comment faites-vous pour avoir du courage ? (en dehors du fait d’accepter ce qui est pour pouvoir faire ce que l’on peut) Comment faites-vous pour accepter et non pas subir ? Comment trouver la foi (même les préceptes bouddhistes, je n’arrive pas à les faire miens) ? Je vous pose ce genre de questions, car je pense qu’elles peuvent aussi concerner pas mal de personnes. Vous avez ouvert des yeux, ce dont on peut vous remercier grandement.

Comment peuvent faire face les « êtres de rien », ceux qui n’ont pas de courage (je pense qu’elle est là la question centrale) ?

Je ne pense pas, comme le dit un de vos correspondants, que c’est par « plaisir de l’indignation ». Ne pas monter en première ligne, oui d’accord, mais il faut des relais pour entretenir les braises. Et comment avoir le courage pour cela? Tout est fait pour faire peur. Le peuple a compris ce que manifester (même sous toutes ses formes) pouvait entraîner (cf. Gilets jaunes, licenciement, attaques devant la justice).

Comme vous l’écrivez, comment avoir un sens à notre vie?

Et, au final, comment avoir du courage?

[…]
Cher Lecteur,

Un constat

Vous en avez conscience: dans une société qui ne peut être embrasée par le feu de la vérité, notre mission consiste à « entretenir les braises ». Faut-il se borner à conserver les travaux révisionnistes dans quelques bibliothèques privées bien dissimulées? Non, car une thèse qui ne s’expose pas publiquement est vouée à l’oubli. J’imagine mal la formation d’une société secrète révisionniste. D’où la nécessité du combat en première ligne, mené par quelques têtes brûlées.

Toutefois, vous le savez aussi: ces têtes brûlées doivent recevoir le soutien de l’arrière, et cela malgré la répression. Par conséquent, vous m’interrogez: « Comment faites-vous pour avoir du courage (en dehors du fait d’accepter ce qui est pour pouvoir faire ce que l’on peut)? »

Le courage, une réalité aux multiples facettes

Cette question vous taraude, ce que je comprends aisément. Pour y répondre, entendons-nous d’abord sur la notion de courage. Le courage, c’est accepter d’affronter des risques susceptibles de vous priver de choses que vous appréciez dans votre vie, voire que vous jugez indispensables. Il existe différents types de courage:
  • Dans la durée: courage habituel ou accidentel (donc qui se manifeste en certaines circonstances seulement);
  • Dans l’intensité: courage du héros qui, le premier, se lance à l’assaut de la tranchée ennemie, ou courage plus modeste du servant de la mitrailleuse protégé par des sacs de sable.

Le courage est donc comme une pierre précieuse: il présente de multiples facettes plus ou moins brillantes, mais toujours la même réalité. Cette vérité est capitale, car elle permet de comprendre que la Providence n’exige pas de chaque citoyen d’être un héros (sans quoi la notion d’héroïsme s’évanouirait), mais demande à chacun « d’accepter ce qui est pour pouvoir faire ce qu’[il] peut » afin de servir le Bien commun.

Ma conviction se fonde sur la parabole des talents rapportée dans l’évangile selon saint Matthieu. Le serviteur auquel le maître a confié cinq talents en a gagné cinq autres; celui qui en a reçu deux en a rapporté deux supplémentaires. Le maître récompense les deux serviteurs de la même façon (Mt 25:19-23). Dieu demande à chacun d’agir selon ses capacités.

Celui doté d’un grand courage pourra combattre en première ligne; celui dont le courage est plus limité devra rester à l’arrière. Toutefois, dès lors qu’un militant de l’arrière met pleinement à profit les talents et les opportunités que la Providence lui offre, son courage est proportionnellement identique à celui du héros qui combat en première ligne, quoique les manifestations du courage de l’un et de l’autre soient différentes.

Le combat quotidien et ses fruits

Dans le cadre du combat révisionniste, rester à l’arrière signifie d’abord en parler à l’entourage immédiat: parents, famille, amis, voire collègues de travail. Quoique plus terne qu’un combat en première ligne, cette action n’en demeure pas moins essentielle. Rappelez-vous la parabole du semeur: les graines tombées dans la bonne terre produisent, trente, soixante, voire cent fois ce qui a été semé (Mt 13:1-8).

L’ami qui, en 1990, m’a prêté deux brochures révisionnistes sur Oradour, est toujours resté en deuxième ligne. Pourtant, son geste fut capital: sans lui, je n’aurais probablement jamais mené mon enquête sur cette tragédie. Qui sait? Un jour, vous susciterez peut-être une vocation en parlant du révisionnisme à un ami.

Et même sans cela, vous aurez contribué à entretenir les braises. Voilà peu, un correspondant m’a raconté qu’il avait montré à des proches les photos des cadavres sortis de l’église d’Oradour, en leur donnant quelques explications sur les différences qui existent entre le cadavre d’une victime d’un incendie et celui d’une personne tuée par une explosion. Ses interlocuteurs étaient désormais convaincus que les femmes et les enfants d’Oradour avaient trouvé la mort dans des explosions. Voilà comment la vérité se répand: de proche en proche.

Le combat quotidien demande du courage

Parler du révisionnisme à leur entourage immédiat: telle est la première mission de ceux que vous appelez sans mépris les « êtres de rien » « qui n’ont pas de courage » ou, du moins, pas assez pour s’exposer publiquement. En effet, s’afficher comme révisionniste auprès de sa famille, de ses amis ou de ses collègues comporte des risques: risques d’être confronté à l’incompréhension, aux sarcasmes, voire à la colère et à l’exclusion. Un certain courage est donc nécessaire, modeste, certes, mais bien réel et honorable.

Naturellement, certains sympathisants révisionnistes pourront être invités à s’exposer davantage: se rendre au procès d’un militant poursuivi en justice; écrire sous son vrai nom aux autorités, afin de défendre la liberté de recherche; prendre parti ouvertement en faveur d’un militant attaqué. Dans de telles circonstances, un courage plus grand sera nécessaire. D’où votre question finale: « comment avoir du courage? »

Comment vaincre la peur?

Pour répondre, rappelons que le courage, c’est accepter d’affronter des risques susceptibles de vous faire perdre ce à quoi vous tenez dans cette vie. Par conséquent, le courage croît quand la peur diminue. D’où la question: pourquoi la peur devient-elle paralysante? Mon expérience m’a montré qu’elle le devient quand:
  1. On considère les pertes éventuelles comme irrémédiables;
  2. On ignore ce que le destin pourra nous apporter en compensation.
  3. Or, mon expérience, toujours elle, m’a démontré qu’il n’en est rien.

1. Toutes les pertes ne sont pas irrémédiables

Toutes les pertes ne sont pas irrémédiables. Les exemples sont nombreux. L’argent perdu en amendes et frais de justice peut être gagné de nouveau; des objets saisis peuvent être remplacés; la liberté perdue se retrouve; la tranquillité disparue peut revenir.

On m’objectera que, pour compenser les pertes, il faut abandonner l’action publique, celle qui entraîne des procès et des conséquences sociales néfastes pour le militant. J’en conviens, mais faire preuve d’un courage ponctuel est mieux que rien. Celui qui a posé un acte courageux a contribué à l’avancement de la cause. S’il ne peut en poser un deuxième, ce premier restera à son actif. Vous l’avez écrit: « on doit accepter ce qui est pour pouvoir faire ce que l’on peut ». C’est très vrai.

2. Toutes les pertes ne sont pas irrémédiables

J’ajoute qu’un acte de courage ponctuel peut permettre de vivre une situation exaltante (source de souvenir radieux) et de rencontrer des gens formidables avec lesquels on se liera désormais d’amitié. Cela fait partie des compensations offertes par le destin.

Ces compensations peuvent effacer des pertes irrémédiables. Un licenciement permettra de trouver un travail meilleur. Un déménagement contraint débouchera sur une situation bien plus enviable, dans un environnement plus clément.

Enfin, les épreuves acceptées et surmontées nous rendent meilleures. À 54 ans, je suis bien plus sage, compatissant et serein que je ne l’étais voilà vingt ans ou même dix ans. Pour rien au monde, je ne reviendrais en arrière. De plus, j’ai le sentiment très reposant du devoir accompli (même s’il reste encore beaucoup à réaliser), à commencer par le devoir envers mes enfants.

Pensez à vos enfants… Pensez à eux sur le long terme!

Dans un article intitulé: « Il n’y a pas de « bon » moment pour prendre part à la lutte » l’écrivain norvégien national-socialiste « Russlleman » raconte qu’il craignait de s’engager pour plusieurs raisons: peur de perdre son travail, peur de perdre ses amis, peur pour ses enfants. Il écrit:

Quote:
La [peur] la plus compréhensible est sans doute la peur de ce qui pourrait arriver à ses enfants. Toutefois, ce n’est finalement pas une excuse suffisante, car si vous choisissez de ne pas vous battre pour l’avenir de votre progéniture, il est évident que cet avenir ne sera pas brillant. La seule chose que vous gagnerez, c’est que le Système viendra prendre vos enfants.
Ce qui est vrai pour ses enfants l’est pour tous les autres. Nous retrouvons ici un élément capital de l’idéologie nationale-socialiste: le service du Bien commun, quel que soit l’espoir de la victoire. J’irai même plus loin: plus l’espoir est fiable, plus il faut s’engager avec tout le courage possible.

Conclusion

Au terme de ces développements, la conclusion s’impose. Pour avoir du courage, il faut accomplir son devoir sans se focaliser sur les pertes possibles. Certains en seront très capables et en viendront à combattre en première ligne; d’autres seront moins disposés et resteront davantage en retrait. Qu’importe: dès lors qu’un militant met pleinement à profit les talents et les opportunités que la Providence lui offre, son courage est bien réel.

Les occasions d’entretenir les braises sont nombreuses: parler du révisionnisme à ses proches, aider matériellement les combattants en première ligne ou les soutenir par des manifestations d’encouragement. Autant d’initiative que les militants du rang peuvent prendre, afin de faire preuve du courage dont ils sont capables. Et ce courage sera proportionnellement aussi grand que celui du combattant de première ligne, avec, à la fin, la même récompense.

À vous d’agir désormais.

https://blogue.sansconcession.net/20...uve-de-courage
 
Old November 29th, 2023 #1155
alex revision
Senior Member
 
alex revision's Avatar
 
Join Date: Mar 2008
Posts: 27,577
Default

On ne peut pas défendre la liberté d’expression des négationnistes


29/11/2023

Certaines personnes condamnent les révisionnistes tout en réclamant pour eux la liberté d’expression. Dans cet article, Vincent Reynouard rappelle tout ce qui différencie un historien révisionniste tel que lui de ce que ses adversaires appellent « un négationniste ». Puis il explique pourquoi on ne peut pas, par conviction ou par stratégie, réclamer la liberté d’expression pour les négationnistes.

Dans la dernière livraison de Réfléchir & Agir (n° 79, automne 2023), interrogé sur le révisionnisme, Scipion de Salm a déclaré:

Quote:
Je suis révisionniste pour la méthode historique, étudier librement le passé, questionner avec rigueur et sans tabou les vérités officielles. Mais je ne suis pas de la secte négationniste qui voit en Hitler un grand philanthrope philosémite injustement calomnié, sans souhaiter bien sûr sa persécution. Reynouard doit être libéré. (p. 44, col. B-C)
J’ignore si Scipion me range parmi les adeptes d’une « secte négationniste », mais de nombreux lecteurs le croiront sans doute, car l’enchaînement de phrases conduit à cette conclusion. Permettez-moi donc de clarifier.

Hitler, philosémite et philanthrope calomnié? Mais relisez mes livres!

Auteur d’un livre intitulé: Pourquoi Hitler était-il antisémite? je ne vois pas dans le Führer un « philosémite ». Je n’ai jamais, non plus, qualifié Adolf Hitler de « philanthrope ». Le chancelier allemand aimait son peuple, c’est certain. Sur la base d’une documentation irréfutable, j’ai démontré qu’il voulait s’entendre avec la France et ses voisins, une fois réparées les injustices issues de la paix imposée aux vaincus de la Première Guerre mondiale par les traités de Versailles, de Trianon et de Saint-Germain-en-Laye.

Dès 1940, le Führer annonça qu’il souhaitait une Europe unie et réorganisée économiquement sur la base des fondements nationaux-socialistes. Dans cette nouvelle Europe, chaque nation conserverait (et même cultiverait) ses particularismes nationaux. Cela ne fait pas d’Hitler un « philanthrope », mais les documents que j’ai produits démontrent que, sur bien des sujets, il a été « injustement calomnié ».

Je ne nie pas, j’affirme

Plus généralement, je ne suis pas un négationniste. Je ne nie pas des faits sans aucune raison valable. Bien au contraire, j’affirme en m’appuyant sur de nombreux éléments:
  • Sur la base d’arguments relevant de l’Histoire, de la topographie et de la chimie, j’affirme que les « chambres à gaz » homicides d’Auschwitz, de Treblinka, de Sobibor, de Bellec et de Chelmno, telles qu’elles sont décrites dans la thèse officielle, n’ont pas pu exister.
  • Après avoir étudié les ruines de l’église d’Oradour-sur-Glane, examiné les cadavres et comparé les témoignages, j’affirme que, dans ce village, les Waffen SS n’ont pas massacré les femmes et les enfants.

Pas de liberté d’expression des négationnistes

En évoquant une « secte négationniste », Scipion de Salm reprend le vocabulaire de mes adversaires. Certes, il s’en démarque en se déclarant opposé à toute persécution et en demandant ma libération, ce dont je le remercie.

Hélas, cet appel restera sans écho, car le discours de mes persécuteurs est le suivant: « Tout le monde doit être révisionniste en Histoire. Cependant, les négationnistes ne font pas de l’Histoire; ils nient des évidences en proférant des âneries aveuglantes, parce qu’ils veulent susciter la haine, à commencer par la haine antijuive. Or, l’antisémitisme étant un délit, il est légitime de tout faire pour empêcher les négationnistes de s’exprimer, y compris en les jetant en prison. »

En avalisant la première partie de ce discours, Scipion de Salm justifie, qu’il le veuille ou non, la seconde qui légitime la persécution des « négationnistes ». Je ne nourris aucun ressentiment à l’égard de Scipion: il a le droit de dire ce qu’il pense. Cependant, je conjure les lecteurs du blogue Sans Concession d’éviter ce piège.

https://blogue.sansconcession.net/20...negationnistes
 
Old December 2nd, 2023 #1156
alex revision
Senior Member
 
alex revision's Avatar
 
Join Date: Mar 2008
Posts: 27,577
Default

Votre mission révisionniste est-elle pertinente, Monsieur Reynouard ?


02/12/2023

Un correspondant a adressé à Vincent Reynouard un long courrier dans lequel il l’interpelle sur l’efficacité du combat des nationalistes français et lui demande si sa mission révisionniste est pertinente. Voici la réponse de M. Reynouard.

Un correspondant m’a écrit un long courrier dont la substance est la suivante:
  1. Il s’interroge sur la mission des révisionnistes, mission qui, d’après lui, est présentée dans mes écrits de manière quasi mystique, liée à des croyances et conventions.
  2. Il critique l’inefficacité des nationalistes en France, les qualifiant de fantômes inopérants.
  3. Il remet en question l’engagement des révisionnistes dans ce contexte stérile.
  4. Il souligne l’aspect croyant des uns et des autres.
  5. Il illustre son propos à l’aide d’anecdotes qui dénotent des comportements contradictoires.
  6. Il conclut en expliquant le piège de la croyance, appelant à profiter de la vie loin de cette société en déclin.
  7. Il considère le changement de cette société comme impossible de l’intérieur, en raison de son état de pourrissement avancé.

Monsieur,

Votre texte démontre que vous êtes un homme d’affaires: terre-à-terre, observateur des réalités, nullement fantaisiste. Vous avez dû créer des entreprises…

Je suis un insurgé

De mon côté, je suis ce qu’Édouard Drumont appelait un insurgé, c’est-à-dire quelqu’un qui, poussé par une force intérieure, sacrifie sa vie pour défendre une cause.

Quote:
Le propre de l’insurgé […] est de se lancer dans l’inconnu, de forcer violemment la main à la Destinée et, par le seul fait de sa volonté, par l’extraordinaire puissance que lui donne le sacrifice qu’il fait d’avance de sa vie, de contraindre la Destinée à accoucher […]

L’insurgé, au fond, ne sait jamais ce qui arrivera à la suite de ce qu’il fait, mais ce qu’il sait, c’est qu’il arrivera quelque chose. Il a produit de l’action et cette action crée des mouvements, des courants, opère des déplacements de situations et des troubles d’êtres qui seraient restés à l’état latent sans cette secousse.

Édouard Drumont, La fin d’un monde (Paris: Albert Savine, 1889), p. 327-328.
Un ami philosophe me qualifie de « rebelle » et souligne que mon « sacrifice permet de sensibiliser ceux qui ont encore quelque souci de la vérité ». C’est tout, cela ne va pas plus loin.

Pour moi, une vie de repos (que vous me proposez aimablement) est une vie dépourvue de sens. J’espère mourir avant de ne plus pouvoir combattre, et suis persuadé que la Providence m’accordera cette faveur.

Vous m’écrivez: « donnez la parole aux jeunes. » Certainement. J’encourage à s’exprimer tous les jeunes qui ont quelque chose à dire. Plusieurs d’entre eux pourraient en témoigner. Je crois que l’arène du militantisme est assez grande pour accueillir tout le monde.

Dans une lutte hors norme, les combattants sont des parias…

Je partage en grande partie vos analyses sur les milieux nationalistes en France. Si j’excepte une minorité, dans leur majorité, les nationalistes français actuels sont:
  • soit des gens qui ont renié la plupart des idéaux fondamentaux pour des raisons de politique politicienne (entre autres, pour « ratisser large » ou pour espérer des succès électoraux);
  • soit des marginaux.
Pourquoi en est-il ainsi? Parce que, le peuple français rejetant le nationalisme, les nationalistes n’ont guère le choix:
  • soit ils doivent se renier pour s’intégrer;
  • soit ils sont rejetés et marginalisés.
Cependant, qu’importe les hommes, c’est l’idée qui compte. Mon combat consiste à donner des arguments en faveur de la réhabilitation du national-socialisme. Je ne suis pas naïf au point de croire qu’ils seront repris de mon vivant et serviront aujourd’hui — quoiqu’à ce sujet, je puis me tromper: à propos de l’insurgé, Drumont écrit encore:

Quote:
Il est à la merci évidemment du hasard, mais il peut aussi être servi étrangement par ce hasard; il a des chances de renverser des gens pris à l’improviste et qui ne sont pas sur le même plan d’idées que lui il se heurte à des résistances imprévues, mais, très souvent aussi, il rencontre des défaillances incroyables, des affaissements inouïs, des facilités à passer sur lesquelles il n’aurait pas osé compter une porte de bronze derrière laquelle il devait y avoir des hommes prêts à se faire tuer jusqu’au dernier se trouve être une porte de carton et, quand on l’a enfoncée en pressant dessus, on aperçoit un vieux concierge débonnaire qui vous dit: « Donnez-vous donc la peine d’entrer. »

Édouard Drumont, La fin d’un monde (Paris: Albert Savine, 1889), p. 327-328.
… ou des jusqu’au-boutistes (comme moi)

Vous me dites mû par la « croyance » et ajoute: « je la soupçonne d’être d’origine psychotique à bien des égards. » Votre position d’incroyant est logique, et votre message implicite est le suivant: « M. Reynouard, vous souffrez de désordres de l’esprit; soignez-vous et changez de vie, car vous avez le droit au bonheur. »

En tant que croyant, je réponds: « le combat révisionniste est si difficile à mener jusqu’au bout que la Providence suscite des jusqu’au-boutistes pour cela. » Si j’étais « normal », j’aurais abandonné le combat depuis longtemps.

La démocratie garante des « libertés individuelles »: voilà tout ce qui intéresse les Français

En revanche, je ne crois pas que, comme vous l’affirmez, le révisionnisme aurait « gagné la partie ». Depuis plus de vingt ans, des sondages semblent permettre cette conclusion. Toutefois, mes observations sur le terrain, en France, en Belgique et en Angleterre, l’infirment radicalement. Je me méfie de ces sondages qui permettent aux gardiens de la Mémoire de justifier leur action toujours plus agressive.

Vous prétendez enfin que les révisionnistes et les nationalistes seraient utilisés par la Système comme « épouvantail à élection ». D’où votre stratégie: que les nationalistes et les révisionnistes « disparaissent du paysage occidental » et alors « la population se rendrait compte qu’il n’existe plus d’opposition, et de facto les urnes se videraient… laissant place à une oligarchie rendue illégitime et parfaitement visible de tous ».

Permettez-moi deux remarques.

1) Si les nationalistes et les révisionnistes choisissaient de disparaître, le Système pourrait en susciter de faux en cas de besoin.

2) Je ne crois pas que le peuple considère l’oligarchie comme illégitime. Certes, il ne l’aime pas, mais il voit en la démocratie la garante de ses « libertés individuelles ». Aussi supporte-t-il cette oligarchie et même la plébiscite d’élection en élection.

Qui est vraiment libre?

Voilà, Monsieur, ce que j’avais à vous répondre. Encore une fois, je vous remercie de votre sollicitude à mon égard. Vous m’avez écrit franchement, je vous ai répondu avec la même franchise.

J’agis comme le semeur, sachant que je ne récolterai pas. Toutefois, c’est sans importance, car pour moi, ma récompense viendra après ma mort physique.

Et si je me trompe? Si aucune récolte ne vient, aurais-je gâché ma vie? Non, car elle aura été bien plus remplie et bien plus excitante qu’une existence banale. Quand, de ma cellule, je contemple les gens des immeubles d’en face partir chaque matin au travail, je me dis: « qui est vraiment libre? » J’ignore ce qu’ils répondraient et ce que vous répondriez; mais à mes yeux, je suis libre, contrairement à eux. Libre, car j’ai choisi ma vie.

https://blogue.sansconcession.net/20...ente-reynouard

Last edited by alex revision; December 2nd, 2023 at 12:31 PM.
 
Old February 3rd, 2024 #1157
alex revision
Senior Member
 
alex revision's Avatar
 
Join Date: Mar 2008
Posts: 27,577
Default

Une shoah a bien eu lieu


02/02/2024

Dans cet article, Vincent Reynouard répond à la question d’un internaute qui lui demande son point de vue sur les conditions dans lesquelles les juifs furent déportés pendant la Seconde Guerre mondiale.

Un internaute m’interroge:

Quote:
même si vous aviez raison sur les chambres à gaz (qu’elles n’aient pas existé), comment justifiez-vous l’horreur de déporter des êtres humains dans des wagons et de séparer les familles en sachant qu’elles vont à une mort quasi certaine (certes, pas volontaire, mais on s’imagine bien que ce ne sera pas le Club Med’)?
Pour ma part, je ne justifie pas la déportation des Juifs; je me borne à expliquer ce qui, à mes yeux, s’est vraiment passé. J’expose l’enchaînement des événements, en considérant le contexte.

La déportation envisagée avant la guerre

Dans mon ouvrage Pourquoi Hitler état-il antisémite?, j’ai expliqué les raisons pour lesquelles le Führer avait adopté une politique antijuive. Je ne reviendrai pas ici sur les réactions de certaines associations juives internationales qui, dès mars 1933, orchestrèrent une campagne antinazie. La fièvre monta jusqu’à provoquer, le 9 novembre 1938, la « Nuit de cristal » en réponse au meurtre d’un conseiller de l’ambassade d’Allemagne à Paris, par un jeune Juif polonais.



Si vous désirez vous procurer l’ouvrage Pourquoi Hitler était-il antisémite? de Vincent Reynouard, adressez-vous à la librairie Arts Enracinés.

À partir de janvier 1939, les autorités du Reich renforcèrent leur politique d’émigration des Juifs. La guerre entraîna la suspension des opérations. La défaite de la France donna du crédit au « plan Madagascar »: certains membres du gouvernement allemand voulaient faire de cette île un territoire réservé aux Juifs. Toutefois, la poursuite du conflit empêcha la réalisation de ce projet.

Le contexte dans lequel fut planifiée la déportation

Hitler croyait que la guerre s’achèverait en 1942

À l’automne 1941, le succès foudroyant des troupes allemandes à l’Est modifia la situation. Le Führer croyait qu’en quelques semaines, le pouvoir soviétique s’effondrerait. Il espérait que cette victoire militaire permettrait de terminer la guerre avantageusement.

En effet, depuis plusieurs mois, Hitler répétait que des tractations secrètes entre Londres et Moscou expliquaient l’entêtement britannique à poursuivre une lutte désespérée. Les Anglais, disait-il, savaient que tôt ou tard,Staline se serait tourné contre l’Allemagne. Tel était leur espoir. En conséquence, Hitler présumait que la défaite soviétique contraindrait le Royaume-Uni à signer la paix.

Dans l’esprit d’Hitler, judaïsme et communisme ne font qu’un

Sachant que, dans l’esprit d’Hitler, le judéobolchevisme était l’ennemi n°1, une victoire complète impliquait, pour le Führer, non seulement la désintégration de l’URSS, mais aussi l’extirpation du judaïsme en Europe, autrement dit l’expulsion des Juifs hors du continent.

D’où cette décision, à l’automne 1941, de déporter les Juifs dans les territoires récemment conquis aux dépens de l’URSS. Il s’agissait d’une solution temporaire: une fois la paix signée et le calme revenu, un territoire réservé aux Juifs serait établi quelque part. C’était l’affaire de quelques mois seulement.

Tel fut, au départ, le projet décrit lors de la conférence de Wannsee (initialement prévue en décembre 1941): les Juifs seraient déportés à l’Est et mis au travail (construction de routes), une partie d’entre eux disparaîtraient naturellement, tandis que les plus résistants constitueraient le germe d’un renouveau juif (dans le cadre de cet article, je ne discuterai pas de la moralité de ce plan; je me borne à exposer les faits historiques tels qu’ils se sont déroulés).

Le contexte dans lequel fut réalisée la déportation

Espoirs déçus

Cependant, l’hiver russe précoce et très rude compromit les rêves d’une victoire rapide. Hitler espérait toutefois qu’au printemps, un dernier coup de boutoir permettrait d’en finir avec l’Union soviétique.

La déclaration de guerre de l’Allemagne aux États-Unis, le 11 décembre 1941, entrait dans ce plan: les autorités allemandes escomptaient qu’en retour, le Japon déclarerait la guerre à l’URSS, ce qui aurait ouvert un deuxième front à l’est de la Russie.

Là encore, les espoirs furent déçus.

Besoin de main d’œuvre

Pourquoi, malgré ces déconvenues, Hitler ne renonça-t-il pas à la déportation des Juifs? Parce que depuis le printemps 1942, le Reich avait un besoin urgent et vital de main-d’œuvre. Le 16 mars, un plénipotentiaire à la main-d’œuvre fut nommé: Fritz Sauckel.

Les autorités allemandes comptaient utiliser les Juifs aptes au travail pour les employer à la production de guerre. Quant aux inaptes, ils seraient laissés sur place ou déportés à l’Est pour y être parqués dans des ghettos.

La vision de cette guerre qu’avaient les dirigeants allemands

Toutefois, dans un contexte de guerre totale, avec l’intensification des bombardements sur l’Allemagne, les infrastructures étaient très defficientes, et les dirigeants allemands devaient avoir conscience que beaucoup de ces Juifs déportés allaient à la mort. Alors pourquoi ont-ils continué malgré tout la déportation des Juifs? Parce que la continuation et surtout l’intensification du conflit leur fournissaient une excuse qu’ils jugeaient légitime.

Les dirigeants du Reich voyaient le peuple allemand souffrir, les hommes mourir au front, les civils subir les bombardements de terreur, le rationnement et la mise au travail. Dès lors, Hitler considérait comme équitable que les Juifs, qu’il considérait, à tort ou à raison, comme responsables de la guerre, subissent eux aussi les conséquences du conflit. Cette vision des choses du Führer explique (sans la justifier — ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit) pourquoi il ordonna que les Juifs soient déportés, mis au travail ou entassés dans des quartiers réservés, et que leurs biens soient saisis (pour être distribués à des sinistrés).

À partir de 1942, la question juive n’intéresse plus Hitler

À cette époque, Hitler ne voulait plus entendre parler de la question juive. Au chef de la chancellerie Hans Lammers qui l’interrogeait à ce sujet, il répondit que d’autres questions le préoccupaient: l’Allemagne était engagée dans une guerre à mort contre les trois plus grands empires mondiaux; il fallait vaincre; on trouverait un endroit pour y déplacer les Juifs ensuite.

C’est ainsi que les déportations se poursuivirent, provoquant la mort de très nombreux juifs, surtout parmi les déportés à l’Est. La faim, la maladie et la misère les fauchèrent par milliers.

À supposer que, comme le prévoyait Hitler, l’URSS se soit effondrée au printemps 1942 et qu’une paix eût été signée à l’Ouest, les déportations auraient sans doute été mieux organisées, avec un nombre de morts considérablement réduit. Je n’écris pas cela pour justifier ces déportations, mais pour souligner qu’au départ, elles ne devaient pas conduire à causer des morts par milliers. Toutefois, les événements ne se déroulèrent pas comme prévu, et des engrenages fatals se mirent en branle.

Une shoah a donc bien eu lieu

Voilà pourquoi j’affirme que, même sans les « chambres à gaz » ni volonté génocidaire, entre 1941 et 1945, les Juifs d’Europe vécurent une catastrophe, une « shoah » en hébreu. Les déportés ont souffert, nombre d’entre eux sont morts, la plupart dans des conditions terribles. Tels sont les faits qui m’apparaissent indéniables. Contester ces souffrances ou s’en moquer est injuste.

Dans cette affaire, les coupables sont ceux qui ont provoqué la guerre: je désigne ici Churchill et sa clique, ainsi que Roosevelt et son administration. Leur responsabilité est écrasante. Je l’ai démontré dans des textes et des vidéos auxquels je renvoie le lecteur intéressé.

Dernière précision: il va de soi que les souffrances des Juifs durant la déportation ne justifient pas le comportement des autorités israéliennes. L’histoire de la Shoah doit être révisée et la question d’Israël repensée. Je ne conteste pas aux Juifs le droit de disposer d’un foyer national, mais ce droit ne doit pas s’exercer pour le malheur d’autres peuples.

https://blogue.sansconcession.net/20...a-bien-eu-lieu
 
Old February 8th, 2024 #1158
alex revision
Senior Member
 
alex revision's Avatar
 
Join Date: Mar 2008
Posts: 27,577
Default

“Sans concession, mais sans haine”





08/02/2024

Arrivé à Paris, Vincent Reynouard a accordé un entretien à l’hebdomadaire Rivarol. Il y explique pourquoi il considère la décision de la Haute cour d’Écosse et son extradition comme une triple victoire intellectuelle. Puis il parle des projets qui occuperont ses prochains mois de liberté en France. Enfin il explique pourquoi il faut mener un combat sans concession, mais sans haine.

La fin de l’aventure écossaise

Rivarol: Le 26 janvier, la Haute cour d’Écosse a rejeté votre appel. On pensait qu’elle rendrait sa décision le 1er février, mais les magistrats l’ont rendue six jours plus tôt, la veille de la journée mondiale du souvenir de l’Holocauste. Ce n’est pas fortuit.

V.R. Non, bien évidemment, et cela me rappelle l’action engagée contre moi en mai 2001, après la diffusion de ma cassette vidéo sur le drame d’Oradour. Condamné en première instance pour « apologie d’un crime de guerre » — ce qui était un non-sens —, j’avais interjeté appel.

La Cour d’appel de Limoges choisit de rendre son arrêt le 9 juin 2004, c’est-à-dire la veille de la commémoration du soixantième anniversaire de la tragédie. Au lieu de m’innocenter — comme le fit plus tard la Cour de cassation, au terme de trois lignes de raisonnement, tant l’affaire était limpide —, les magistrats se montrèrent plus sévères: ils doublèrent la peine de prison (deux ans, dont six mois ferme).

C’était à prévoir: en choisissant de rendre sa décision la veille des commémorations du drame, la Cour avait clairement montré qu’elles satisferaient non pas la justice, mais les puissants. Il fallait faire de moi un exemple. Vingt ans plus tard, j’ai vécu la même chose, non pas à Limoges pour Oradour, mais à Édimbourg pour l’Holocauste.

Les magistrats écossais ont envoyé un message clair: la Grande-Bretagne ne deviendra pas le refuge des révisionnistes.

R. Pourquoi n’avez-vous pas tenté un ultime recours devant la Cour suprême du Royaume-Uni — l’équivalent de la Cour de cassation en France?

V. R. Dès le début, les avocats m’avaient prévenu qu’un recours devant cette instance serait inutile. En effet, son rôle est de juger s’il y a eu atteinte aux Droits de l’homme.

Certes, mon cas concerne la liberté d’expression, mais la Cour suprême s’inspire des décisions de la Cour européenne des Droits de l’homme.

Or, en juin 2003 dans l’affaire Garaudy, cette dernière a posé que la liberté d’expression ne s’appliquait pas aux « négationnistes », car, affirmait-elle, « la négation ou la révision de faits historiques clairement établis — tels que l’Holocauste » constituait un abus de cette liberté.

R. La Cour européenne des Droits de l’homme a donc déclaré que l’Holocauste était « clairement établi ».

V. R. Oui, et après ça, on vient nous dire que les juges n’ont pas à dire l’Histoire. Nous nageons en pleine hypocrisie. Une hypocrisie d’autant plus grave qu’en Europe, cette cour est l’instance la plus haute.

Dans une plaquette de présentation, on lit: « Ses arrêts, qui sont obligatoires pour les États concernés, conduisent les gouvernements à modifier leur législation et leur pratique administratives dans de nombreux domaines. »

On peut donc dire que sur le Vieux Continent, l’instance juridique supérieure a posé que l’Holocauste était « clairement établi ». On verra que dans mon affaire, cette décision m’a été fatale.

R. Ces quatorze mois de lutte judiciaire se sont donc soldés par une défaite. Le 2 février, vous avez été extradé vers la France.

V.R. Une défaite judiciaire, certes, mais une triple victoire intellectuelle que j’accepte de payer au prix de cette extradition, car mon destin personnel est sans importance. Je sers avant tout la cause révisionniste.

« Guerre à ceux qui veulent détruire la démocratie »

R. Quelle est cette triple victoire intellectuelle ? Elle doit être majeure pour que vous acceptiez en son nom d’être extradé.

V.R. La première est la suivante: mon extradition confirme que ce que je professe de depuis 20 ans, à savoir qu’il est inutile de quémander la liberté d’expression.

Beaucoup, dans nos rangs, ne comprennent pas ma position. Ils disent: « Demandez cette liberté et le refus opposé trahira l’hypocrisie du Système. » Mais en vérité, il n’y a aucune hypocrisie.

Les Droits de l’homme sont réservés à ceux qui les respectent, c’est-à-dire aux « démocrates ».

L’article 30 de la Déclaration universelle des droits de l’homme affirme qu’« aucune disposition de la présente Déclaration ne peut être interprétée comme impliquant […] un droit quelconque de se livrer à une activité ou d’accomplir un acte visant à la destruction des droits et libertés qui y sont énoncés. »

En Europe, l’article 17 de la Convention de sauvegarde des Droits de l’homme et des libertés fondamentales va plus loin: il interdit de se livrer à une activité qui détruirait ces droits ou qui les limiterait davantage. Le préambule précise que « le maintien [de ces libertés fondamentales] repose essentiellement sur un régime politique véritablement démocratique ».

En matière de liberté d’expression ou d’association, les conséquences de ces articles et de ce préambule sont immenses: vous ne pouvez tenir des discours ou vous associer pour promouvoir une doctrine ou des idées qui, dans la lettre ou l’esprit, menaceraient les Droits de l’homme ou la démocratie.

Considérons par exemple le catholicisme de tradition: une société catholique prohiberait le divorce et le remariage, ainsi que les manifestations publiques d’autres religions. Or, tout cela est autorisé par les Droits de l’homme. Par conséquent, au nom des Droits de l’homme, un gouvernement peut dissoudre les associations catholiques traditionalistes.

S’il ne le fait pas systématiquement (du moins pas encore), c’est parce qu’il les tolère au motif qu’elles ne représentent pas un danger. Quant aux discours qui lui déplaisent, il suffit de les déclarer susceptibles de provoquer à la haine, sentiment contraire aux Droits de l’homme, pour les interdire.

Voilà pourquoi il est vain de réclamer certains droits, notamment la liberté d’expression. À partir du moment où l’on vous situe hors du champ des valeurs de la démocratie, vous n’y avez plus le droit.

Lorsque le philosophe Roger-Pol Droit lance: « Guerre à ceux qui veulent détruire la démocratie », il résume parfaitement la façon dont le politiquement correct fonctionne.

R. Certains objecteront que les articles 30 et 17 que vous citez sont inconnus du grand public. Ils diront que pour la grande majorité, la liberté d’expression ne saurait être refusée à des citoyens politiquement incorrects.

V.R. Je suis la preuve vivante du contraire. Pendant quatorze mois, j’ai été incarcéré à Édimbourg et menacé d’extradition. Or, je n’ai bénéficié d’aucun soutien populaire, ni en Grande-Bretagne ni en France.

Où sont tous les « Je suis Charlie »? Ils ont soutenu Charlie Hebdo parce que cet organe pourfend les intégrismes religieux, ce qui est bien vu au sein d’une société laïque, pour ne pas dire athée. Mais demandez-leur de défendre la liberté d’expression de Vincent Reynouard, et ils refuseront en arguant: « Ce qu’il dit est intolérable. C’est un nazi. » Les articles 30 et 17 reflètent donc la pensée populaire.

À ce propos, relisez la conférence prononcée à l’UNESCO en 2002 par Monique Canto-Sperber. La philosophe conclut qu’il appartient à l’État « d’interdire tout comportement traduisant une […] attitude d’exclusion fondée sur l’intolérance. » Le « nazisme » étant, aux yeux du public, le summum de l’intolérance, contre un « nazi », toutes les barrières levées sont acceptables.

R. Il est vrai qu’on peut tout se permettre contre un « facho », cela n’offusque personne. On se rappelle le film de Francis Girod, Terminale, en 1998. Avec la complicité d’un responsable d’éducation, des élèves tuent leur professeur d’Histoire qui se révèle être un néonazi révisionniste. À la fin, le responsable d’éducation rassure les jeunes en assurant que la Police enquêtera « mollement » qui leur dit: « On est tombé sur un inspecteur que la mort d’un nazi n’empêche pas de dormir ». Puis la morale de l’histoire s’affiche à l’écran: « Le pire avec les salauds, c’est qu’ils vous donnent envie de tuer. »

V.R. Ce film était certes caricatural, mais la parodie de justice dont je viens d’être la victime démontre que l’immense majorité accepte la persécution d’un « facho », en particulier lorsqu’il s’agit de le bâillonner. Toutefois, il ne faut pas se contenter de le déplorer: il faut aller plus loin et comprendre pourquoi.

Quatre jours avant l’audience d’appel, mes avocats sont venus me voir en prison. Ils souhaitaient m’avertir que les chances de succès étaient très minces. Dans de tels moments, on joue cartes sur table. Me Mackintosh m’a dit: « Si vous contestiez le génocide arménien, tout le monde s’en moquerait. Mais il s’agit de l’Holocauste… »

Une parodie de Justice qui servira la cause révisionniste

R. Nouvelle preuve que toutes les mémoires, donc que toutes les victimes, ne se valent pas. Au fond, c’est compréhensible: les malheurs du peuple arménien sont sans conséquences politiques ou géopolitiques. En revanche, l’Holocauste est la clé de voûte du nouvel Ordre mondial, ainsi que la légitimation de l’existence d’Israël et de sa politique extérieure.

V. R. Voilà pourquoi il ne saurait y avoir de liberté d’expression pour les révisionnistes des « chambres à gaz ». Le sujet est trop important. D’où ces lois antirévisionnistes votées en Occident. Pour l’heure, certains pays résistent encore. Mais à terme, si rien ne change et si des révisionnistes se lèvent, la prohibition sévira partout, de droit ou de fait.

Le Royaume-Uni vient de montrer l’exemple: aucune loi antirévisionniste n’y existe. Pour m’extrader, les autorités ont donc usé d’un procédé éculé: invoquer d’autres lois pour les appliquer à mon cas. Elles ont accusé mes vidéos:
  1. De porter atteinte à l’ordre public ;
  2. De violer l’article 127 de la loi sur les communications, en étant « grossièrement offensantes ».

R. La première accusation était si ridicule qu’en première instance, le juge l’a écartée.

V. R. Oui, et en Appel, cela a contrait le procureur à développer l’argument invoqué par les ennemis de la liberté d’expression: « Les vidéos de Vincent Reynouard sont susceptibles de conduire certains à perpétrer des actes antisémites. » Or, depuis trente ans que je diffuse mes messages, combien d’actes antisémites ont-ils pu m’être imputés? Réponse: aucun.

Mais pour nier cette évidence, les trois magistrats de la Haute cour ont écrit: « Il n’est pas difficile, surtout dans le climat actuel de tension dans plusieurs parties du monde, de supposer qu’une publication répétée de matériel antisémite ou raciste puisse provoquer de graves troubles dans certains secteurs de la société. »

R. Quand la preuve n’est plus exigible et que le jugement se bâtit sur des conditionnels, la porte est grande ouverte à l’arbitraire.

V.R. Exact. Maintenant, j’en viens à l’article 127 de la loi sur les communications. Les trois magistrats ont écrit que mon discours se divisait en trois catégories:

« Premièrement, il y a la négation du massacre d’Oradour […] Des Waffen SS ont détruit un petit village du centre de la France, causant la mort de 642 hommes, femmes et enfants. Ces deux derniers groupes furent conduits de force dans l’église du village avant d’être tués à la grenade, par le feu ou par balle s’ils tentaient de s’enfuir. Certains, dont une seule femme, ont survécu au massacre et ont pu raconter ce qui s’était passé. Le village est aujourd’hui préservé tel qu’il était l’époque.

« Deuxièmement, le discours aborde les événements survenus dans les camps de concentration d’Auschwitz et de Birkenau. On estime qu’entre 1941 et 1944, 1,1 million de personnes ont été tuées dans ces camps, dont des centaines de milliers de Juifs qui, pour la plupart, ont été conduits dès leur arrivée dans les chambres à gaz. Un très petit nombre d’entre eux se sont échappés ou ont survécu et ont pu rapporter leur expérience. Le commandant du camp, Rudolf Höss, a été jugé et exécuté. Les circonstances horribles des camps ont fait l’objet de nombreuses recherches et sont largement connues. »

R. On constate que, tout comme leurs collègues de la Cour européenne, les trois magistrats ont dit l’Histoire. Comme d’habitude, l’exemple vient de haut.

V. R. Et ce n’est pas fini. Les trois magistrats ont ajouté:

« Troisièmement, les vidéos de l’appelant traitent de ce qu’il décrit comme le « problème juif », à l’égard duquel il appuie l’approche adoptée par le régime nazi. »

R. C’est entièrement faux! Vous n’avez jamais approuvé l’antisémitisme de Hitler.

V. R. Bien évidemment, mais encore faudrait-il me lire et m’écouter sérieusement. Quoi qu’il en soit, ces gens ont conclu:

« La Cour n’hésite pas à qualifier de grossièrement offensante la manière dont l’appelant traite ces trois sujets. Le phénomène des fausses nouvelles, dans le contexte de l’internet et des médias sociaux, est bien connu, tout comme ses effets néfastes.

En l’espèce, ce n’est pas tant la fausseté patente des documents de l’appelant qui cause l’offense, mais le fait que, comme l’a dit la Cour européenne dans l’affaire Perinçek c. Suisse (2016) […], les déclarations en cause constituaient « des attaques contre la communauté juive, attaques intrinsèquement liées à l’idéologie nazie qui était antidémocratique et contraire aux droits de l’homme (…) [et] qui incitaient à la haine raciale, à l’antisémitisme et à la xénophobie (…).

C’est pourquoi l’interdiction de tels propos était, aux termes de l’article 17 de la Convention européenne, nécessaire dans une société démocratique ». La négation de l’holocauste est une insulte grossière aux membres de la communauté juive et des autres communautés dont les membres ont péri à Auschwitz et Birkenau. Il en va de même pour ceux qui vivent avec la mémoire d’Oradour.

Il n’est pas nécessaire d’être membre des communautés concernées pour être grossièrement offensé par de telles déclarations; toute personne raisonnable le serait. Les autres déclarations du requérant sur la communauté juive relèvent du racisme antisémite. »

R. Le raisonnement est donc toujours le même: vous mentez sur des faits historiques attestés, car vous voulez susciter l’antisémitisme. Or, vos mensonges révoltent tout le monde et l’antisémitisme heurte Droits de l’homme. Par conséquent, l’article 17 impose de vous bâillonner.

V. R. Voilà pourquoi j’affirme avoir été victime d’une parodie de justice. Pour l’heure, mes adversaires n’en ont cure et s’en réjouissent ; mais si le peuple se réveille un jour, alors ce que j’ai subi avec d’autres — contribuera à accréditer le révisionnisme. Cette parodie à laquelle les autorités écossaises ont été contraintes constitue ma deuxième victoire intellectuelle, même si elle s’inscrit sur fond de défaite judiciaire.

Mais pourquoi ne l’ont-ils pas enfermé?

R. Certes, mais vous avez été extradé, sans toutefois être immédiatement incarcéré. Or, vos adversaires espéraient vous voir jeté en prison dès votre retour en France. Radio J, par exemple, vous voyiez déjà incarcéré pour un an. De son côté, le président de l’association nationale des familles des martyrs d’Oradour-sur-Glane, Benoît Sadry, a lancé: « Je suis satisfait qu’il vienne effectuer sa peine en France, car un an avant la commémoration des 80 ans du massacre en 2024, il avait à nouveau choisi de publier un livre négationniste. S’il y a à nouveau récidive, il sera plus facile de le poursuivre s’il est en prison chez nous. » Dès lors, pourquoi êtes-vous en liberté?

V. R. Parce que les accords internationaux sont formels: la Justice française ne peut me demander de comptes qu’en vertu des faits pour lesquels j’ai été extradé. Elle doit donc limiter ses poursuites aux sept vidéos mentionnés dans le deuxième mandat d’arrêt.

R. Les autorités françaises ne peuvent donc ni vous incarcérer en vertu de peines prononcées entre 2015 et 2020 (17 mois de prison au total) ni vous poursuivre pour d’autres articles ou vidéos qui ne seraient pas mentionnés dans ce mandat d’arrêt.

V. R. Exactement. Et sachant qu’il n’y a pas de prison préventive pour les délits de presse, à mon retour en France, j’ai été remis en liberté sous contrôle judiciaire. Je suis soumis aux obligations suivantes:
  1. Ne pas quitter le territoire national sans autorisation;
  2. Remettre ma carte d’identité et mon passeport au tribunal;
  3. Pointer chaque semaine au commissariat de ma résidence.
  4. Si je respecte ces obligations, je resterai en liberté jusqu’à ma condamnation définitive pour ces sept vidéos.
Une situation bien moins tragique que prévu

R. Certains disent que vous ne les respecterez pas et que vous fuirez à nouveau la Justice.

V. R. Ils se trompent. En vérité, je souhaite ce procès, pour des raisons que je dévoilerai plus tard.

R. Mais chaque vidéo poursuivie pouvant vous valoir une année de prison, vous risquez sept années de prison.

V. R. Détrompez-vous: conformément à ce qui est écrit dans le mandat d’arrêt, ces sept vidéos seront jugées en une seule affaire, me faisant un an d’incarcération au maximum. De plus, j’ai lu la lettre que mes avocats ont reçue de la France.

Sachant que le 9 août 2023, j’ai fini de purger la peine qui m’avait valu le premier mandat d’arrêt, les jours passés à la prison d’Édimbourg du 10 août 2023 au 1er février 2024 (soit cinq mois et trois semaines) seront décomptés de la peine à venir. Je resterai donc en prison un peu plus de six mois.

R. Mais ensuite, la France pourra vous incarcérer en vertu des condamnations antérieures, et elle en profitera pour vous infliger d’autres peines pour d’autres vidéos, articles, livres…

V. R. Non, du moins pas tout de suite. Mes avocats britanniques m’ont assuré qu’à ma sortie de prison, une fois les six mois purgés, je disposerai de 45 jours pour quitter librement le territoire.

R. En profiterez-vous ?

V.R. Nous n’y sommes pas encore. Pour l’heure, je bénéficie d’une période de relative liberté avant d’être incarcéré pour les sept vidéos.

R. Que ferez-vous pendant cette période de « liberté » ?

V.R. Je l’ignore. Tout dépendra des occasions que la Providence m’offrira. Dans ma vie, je n’ai jamais dressé de plan à moyen ou long terme ; j’ai toujours fait feu de tous bois, au gré des inspirations et des occasions. Je souhaiterais tout de même rendre visite aux gens qui m’ont soutenu pendant des quinze mois, et, si possible, faire une tournée de conférences privées avec dédicaces de mes ouvrages.

Mes adversaires reconnaissent malgré eux la valeur de mes travaux et l’importance du révisionnisme

R. Dans l’immédiat, votre situation semble moins tragique que prévu, mais votre avenir reste sombre. À 55 ans, vous n’avez ni maison, ni compte en banque, ni travail. De plus, après cette petite période de « liberté », ce sera la prison pour plusieurs années ou une fuite vers l’inconnu avec une nouvelle traque. N’êtes-vous pas fatigué ?

V. R. Non, je voulais dédier ma vie à ma famille et au révisionnisme. En partie par ma faute, j’ai perdu ma famille. (J’ai tenté à plusieurs reprises de reprendre contact: en vain ; peut-être la situation se débloquera-t-elle un jour…) Seul me reste le révisionnisme. En 1990, j’ai commencé mon enquête sur Oradour et j’ai diffusé mon premier tract révisionniste. Trente-quatre ans plus tard:
  • Les gardiens de la Mémoire dépensent 13,5 millions pour tenter de contrer mon travail sur Oradour ;
  • Les autorités françaises remuent ciel et terre pour me saisir dans le but de me bâillonner, et pour me livrer, la Grande-Bretagne a organisé une parodie de justice. J’ai ensuite été mis dans un avion accompagné par trois inspecteurs français. À ma descente à Paris, j’étais menotté en tenue par une chaîne, comme un terroriste, un assassin ou un violeur en série.

R. Quand on vous connaît, c’est effarant.

V.R. Certes, mais mouvais-je espérer une meilleure reconnaissance de la valeur de mes travaux et de l’importance du révisionnisme de la Seconde Guerre mondiale? Cette reconnaissance éclatante, qui constitue ma troisième victoire intellectuelle, me donne un tonus extraordinaire.

R. Vous acceptez donc d’avance de nouvelles années de prison.

V.R. Oui, car en 2004, le professeur Faurisson a écrit:

Quote:
[les antirévisionnistes] en ont appelé au vote de lois spéciales pour faire taire les révisionnistes. Là, ils ont signé leur perte. Recourir à des lois spéciales, à la police et à la prison, c’est avouer son impuissance à utiliser les arguments de la raison, de l’histoire et de la science.
En voici un exemple flagrant. Le président de l’association nationale des familles des martyrs d’Oradour-sur-Glane a déclaré: « Je me souviens de plusieurs attaques révisionnistes de Vincent Reynouard à l’encontre de Robert Hébras. Cela avait beaucoup blessé le dernier survivant du massacre d’Oradour. »

C’est vrai: dans une vidéo intitulée « Oradour: j’accuse le dernier témoin» , j’ai accusé Robert Hébras d’avoir inventé des souvenirs après coup et, surtout, d’avoir falsifié gravement un témoignage pour faire croire que dès le soir de la tragédie, un Waffen SS aurait avoué le massacre. Pourquoi n’a-t-il pas défendu son honneur en réfutant mes accusations? C’eut été le moment de me discréditer à jamais. Or, il n’a pas saisi l’occasion. Je laisse les gens conclure.

Je suis certain que mon action et mon sacrifice porteront leurs fruits. Ils contribueront à démontrer que nos adversaires n’avaient rien de solide à nous opposer.

Ce que le combat révisionniste m’a apporté

R. Certes, qu’en est-il de vous, personnellement ?

V.R. Au niveau personnel, le combat révisionniste m’a apporté beaucoup. Certes, sur le plan matériel, j’ai presque tout perdu ; mais paraphrasant le Christ, Jacques Ellul recommande:

Quote:
Abandonnez tout pour être tout. Ne mettez pas votre confiance dans vos moyens humains, aucun, parce que Dieu y pourvoira (où, quand, comment, nous ne pouvons le dire). Faites confiance sur parole et non sur un programme rationnel. Engagez-vous dans la voie où vous découvrirez au fur et à mesure des exaucements, mais dont on ne peut garantir la substance…
De tels exaucements, j’en ai bénéficié de nombreux. J’en remercie la Providence.

R. Le mot de la fin ?

V.R. Je l’adresse à des plus jeunes qui seraient appelés, plus tard, à prendre la relève. Certes, j’ai des ennemis qui sont sans pitié, mais malgré cela, ma vie a toujours été joyeuse.

Même en prison — que ce soit à Valenciennes ou à Édimbourg — j’ai rencontré des gens extrêmement gentils qui ont illuminé mes journées. Il existe donc un bouclier entre la volonté de mes adversaires et mon existence. Ce bouclier, c’est — j’en suis persuadé — mon absence de haine. Je combats POUR un idéal, non CONTRE quiconque.

Je me permets donc de mettre en garde les jeunes contre la haine. Le sage Osho Rajneesh enseigne: « L’amour engendre l’amour et la haine suscite la haine. Nous recevons toujours la monnaie de notre pièce. C’est une loi absolue. Retenez que vous devez donner ce que vous désirez recevoir. N’espérez pas obtenir du jasmin en échange de vos orties. »

Cet enseignement doit guider votre combat: soyez sans concession, mais aussi sans haine.

https://blogue.sansconcession.net/20...ais-sans-haine
 
Old February 12th, 2024 #1159
alex revision
Senior Member
 
alex revision's Avatar
 
Join Date: Mar 2008
Posts: 27,577
Default

La raison profonde de l’apathie du peuple


12/02/2024

Dans cet article, Vincent Reynouard explique que l’apathie du peuple trouve sa source dans la définition révolutionnaire de la liberté. Puis il prévient que si cette définition viciée n’est pas remplacée par une autre conforme à l’ordre naturelle, la France continuera à s’enfoncer, sans jamais toucher le fond, car le transhumanisme et le génie génétique nous préparent encore bien des horreurs…

Dans son éditorial du 17 janvier, Jérôme Bourbon souligne que face à la promotion de l’homosexualité, de la GPA, du transsexualisme, de l’avortement et de l’euthanasie, « il n’y a pas, ou quasiment pas, de réaction de notre peuple, non plus que de ses représentants officiels ». Ce constat confirme ce que je soutiens depuis plus de vingt ans, à savoir que le peuple est complice du Système.

Je sais qu’au sein de nos milieux, cette analyse est décrié. Contre elle, deux arguments sont avancés:
  1. Il ne faut pas confondre la France légale et la France réelle: dans leur majorité, les Français condamnent ces déviances;
  2. Si cette opposition de la France réelle n’est pas entendue, c’est parce qu’aucun parti politique n’exprime publiquement cette opposition, mais il en allait autrement du temps de Jean-Marie Le Pen.

J’admets sans peine la validité de ces deux objections, mais elles ne dévoilent pas la cause profonde de l’apathie populaire. Or, c’est cette cause qu’il faut découvrir si l’on veut y remédier.

Une comdamantion sans effet des déviances

Certes, parmi les Français, beaucoup dénoncent les inversions qui rongent nos sociétés occidentales. Néanmoins, leur condamnation n’a aucune portée sociale, car très généralement, le discours est le suivant: « Pas de ça chez moi! Pour le reste, les gens sont libres de faire ce qu’ils veulent: c’est leur vie, ça les regarde. » Leur opposition se borne donc à la sphère privée; elle ne dépasse pas le seuil de leur porte.

En effet, les Français ont adopté le principe révolutionnaire bien connu: « La liberté des uns s’arrête où comme celle des autres. » Autrement dit, la liberté consiste à faire ce que l’on veut tant que l’on ne nuit pas à autrui.

Cette doctrine présente la liberté comme potentiellement infinie; les limites qu’elle rencontre sont accidentelles, dues à la présence d’autrui. D’où le droit de faire ce que l’on veut chez soi.

Qui n’a jamais entendu déclarer: « Chacun peut avoir la sexualité qu’il veut, mais chez lui, pour ne pas créer de scandale public. » Avec ce discours, les conservateurs prétendent s’opposer aux « droits » des homosexuels, tout en respectant le principe révolutionnaire de la liberté.

Toutefois, c’est illusoire, car surgit lors le principe — révolutionnaire également — de l’égalité devant la loi: si les hétérosexuels peuvent se marier, s’afficher dans la rue et adopter des enfants, pourquoi les homosexuels ne le pourraient-ils pas? En quoi leur accorder ces droits vous nuirait-il ou attenterait-il à vos libertés? En rien: vous resterez libre de ne pas les recevoir chez vous. D’où ces droits accordés aux homosexuels sans que nos conservateurs puissent y faire quoi que ce soit.

Dès 1877, l’abbé de Salinis avait prévenu:

Quote:
La logique des nations est aussi rigoureuse que la vérité de Dieu même. Un individu peut reculer devant des conséquences, la société, jamais.
Cet enseignement est capital lorsqu’il s’agit de l’avortement, de la GPA, de l’euthanasie ou déchargement de de sexe. Si chacun est « libre » d’y recourir, alors les structures adéquates doivent être prévues pour le permettre et s’assurer que le processus est diligemment réaliser. Sans elles, cette liberté serait illusoire.

Ainsi, dire que les citoyens peuvent faire ce qu’ils veulent chez eux, tant qu’ils ne gênent pas les voisins, ouvre la porte à la reconnaissance publique de toutes les déviances, sans que l’on puisse s’y opposer. Voilà pourquoi l’opposition manifestée par de nombreuse personnes reste purement verbale: ayant adopté la définition révolutionnaire de la liberté et les deux premier mot du triptyque républicain « liberté, égalité fraternité », elles restent — par complicité — passives face à la décadence qui progresse.

Des partis politiques à l’image du peuple

Cela dit, j’en viens au silence des représentants du peuple et des partis politiques. Il est vrai que, du temps de Jean-Marie Le Pen, le défunt Front National aurait exprimé publiquement son désaccord avec cette évolution mortifère.

Toutefois, le 5 mai 2002, la Providence donna aux Français l’occasion d’élire Jean-Marie Le Pen à la présidence du pays. Aucun courage n’était nécessaire: dans le secret de l’isoloir, il suffisait de glisser un bulletin le Pen dans l’enveloppe et de la déposer dans l’urne. Or, les votants rejetèrent cette chante en plébiscitant Jacques Chirac, le président sortant le plus discréditer de la Ve République.

Supermenteur fut réélu avec 80% des suffrages exprimés. Cinq ans plus tard, les Français se précipitèrent aux urnes pour ne pas que se renouvelle le séisme politique du 20 avril 2002. Le message lancé ce 5 mai 2002 fut le suivant: « Plutôt escroc que facho. » Et fin ans plus tard, les votants ajoutèrent: « nous ne voulons que des candidats du Système. »

De façon logique, Marine Le Pen en tira les conséquences: elle renforça sa stratégie de « dédiabolisation » allant jusqu’à exclure son père et tuer le Front National en le rebaptisant. Nonobstant des échecs électoraux répétés, le Rassemblement national est aujourd’hui considéré comme le premier parti d’opposition en France. Le prix à payer fut un reniement des fondamentaux de la droite nationale, afin de plaire aux électeurs.

Malgré cela, Marine Le Pen est encore rejeté par de nombreux Français qui croient voir en elle une menace fascisante. Aussi la Providence a-t-elle suscité Eric Zemmour dont la judéité préserve — et encore — de l’accusation d’incarner une « menace brune ». Reconquête porte l’accent sur l’islamisation de la France.

Loin d’être les fruits d’un complot quelconque, les reniements de Marine Le Pen et l’irruption sur la scène politique d’Eric Zemmour sont les conséquences des messages très clairs envoyés par le peuple Français: « Nous ne voulons pas de la droite nationale authentique; nous voulons la république, la démocratie et les droits de l’homme. »

Contrairement à ce que de nombreux nationalistes croient, ce ne sont pas les partis qui orientent le peuple, mais le peuple qui suscite des partis — donc des élus et des dirigeants — à son image. Ayant adopté le triptyque « liberté, égalité, fraternité » avec tout ce que ce qu’il implique, les Français se sont dotés de représentants qui resteront passifs face à la progression alarmante de la décadence. C’était fatal.

Victime ou complice de la propagande?

Le deux objections lancée contre nom analyse se révèlent donc sans valeur. Reste un troisième, très répandue: « Le peuple n’est pas complice, il est victime de la propagande. »

Jeune militant, je l’ai cru; mais le révisionnisme m’a appris que, refusant tout idéologie d’ordre, les Français voulaient croire aux « chambres à gaz » afin de pouvoir lancer: « L’extrême droite, on sait où ça a mené. Plus jamais ça! »

L’étude de l’Occupation m’a en outre démontré que le peuple sait choisir sa propagande: à celles de Vichy et des autorités allemandes, pourtant largement diffusées, ils préféraient celles — interdites — de Moscou, Londres ou Washington, parce que déjà), il rejetait viscéralement les fascismes sous toutes leurs formes.

Je conseille la lecture d’un ouvrage que j’ai découvert en prison: Propagandes, de Jacques Ellul qui n’est pas un ami politique. Son exposé est passionnant. Il écrit:

Quote:
Si la propagande réussit, c’est qu’elle répond chez l’individu à un besoin de propagande. On ne fait pas boire l’âne qui n’a pas soif. On ne peut saisir par la propagande celui qui n’a pas besoin de ce qu’elle lui apporte. Le propagandé n’est nullement innocent, il n’est pas simplement victime. Il appelle lui-même l’action psychologique, non seulement il s’y prête mais il y trouve satisfaction.

Certes, il est bien influencé, manié, mais il est parfaitement complice involontaire, inconscient de cette propagande […] Il n’y a pas un méchant propagandiste qui crée les moyens de posséder l’innocent citoyen. Il y a un citoyen qui appelle du fond de son être une propagande, et un propagandiste qui répond à cet appel.
Plus ou moins consciemment, le Français est complice du Système et de sa propagande. Pour espérer en sortir, il faut remettre au goût du jour le vrai sens du mot liberté.

La liberté consiste à se conformer aux exigences de l’ordre naturel, reflet de l’ordre divin. Violer cet ordre, c’est être esclave de ses faiblesses et de ses péchés. Violer l’ordre naturel, ce n’est donc pas être libre, bien au contraire.

Tout part de l’erreur sur la notion de liberté. Tant qu’elle n’aura pas été corrigée, la France continuera à s’enfoncer, sans jamais toucher le fond, car le transhumanisme et le génie génétique nous préparent encore bien des horreurs.

Une liberté qui ne se goûte que dans la destruction

Certains me reprocheront un discours alarmiste infondé. Il n’en est rien. Dans son éditorial déjà cité, Jérôme Bourbon déplore avec raison: « À chaque fois, on croit avoir touché le fond. Mais non […] Aujourd’hui, tout passe, tout glisse, il n’y a plus aucune limite. Toutes les frontières sont franchies et dépassées. »

S’il en est ainsi, c’est parce que, comme nous l’avons vu, la liberté dans son sens révolutionnaire est potentiellement infinie. Rien ne doit donc la limiter, hormis d’un communs accord avec les autres, dans le cadres d’un contrat social.

Or, qu’est-ce qui limite la liberté sans que les citoyens ne puissent s’y opposer? L’ordre naturel, reflet de l’ordre divin. D’où ce laïcisme intransigeant qui évacue Dieu du domaine public en le rejetant dans la sphère privée.

Toutefois, en évacuant Dieu, la société moderne considère un Homme privé de ses fins dernières. Par conséquent, la vie du citoyen contemporain se construit et s’organise sans but véritable. Néanmoins, l’être humain ne peut vivre sans but. Alors il s’en trouve un, le plus immédiat: accéder au bonheur matériel, en commençant par la satisfaction de ses besoins primaires.

Au XIXe siècle, on a cru que la société techno-industrielle permettrait d’atteindre cet objectif, mais il a fallu déchanter. En 1995, Théodore Kaczynski — dit « Unabomber » – commença son manifeste en constatant:

Quote:
La révolution industrielle a entraîné des conséquences désastreuses pour l’Humanité. Si elle a significativement augmenté l’espérance de vie au sein des pays « développés », elle a également perturbé le fonctionnement social, privé l’existence de son sens, humilié l’Homme, favorisé la souffrance psychologique tout azimut (doublé d’une souffrance physique dans le Tiers-Monde) et gravement porté atteinte à la nature.
Plus loin, il précise:

Quote:
À bien des égards, l’Homme moderne est ligoté par un réseau de règles et de règlements (explicites ou implicites) qui contrarient nombre de ses aspirations
Il souligne que, certes:

Quote:
La société moderne est, à d’autres égards, extrêmement permissive. Dans les domaine sans rapport avec le fonctionnellement su système, nous pouvons généralement faire ce que nous voulons. Nous pouvons adopter n’importe quelle foi (tant qu’elle n’encourage pas un comportement dangereux pour le système). Nous pouvons coucher avec qui nous voulons (tant que nous nous protégeons). Bref, nous pouvons faire tout ce que nous voulons, tant que ce n’est pas important. Pour toutes les questions importantes, le système règlemente chaque jour un peu plus notre comportement.
Pour tenter d’échapper à cette vie morne, sans but ni contraire, l’Homme se divertit. D’où cette société des loisirs, des passe-temps et des distractions multiples, que T. Kaczynski appelle « activités de substitutions ».

Toutefois, ces activités sont incapables de combler un vide intérieur d’origine spirituel:

Quote:
La meilleure preuve en est que, dans de nombreux cas (ou même la plupart des cas), les personnes qui sont profondément impliquées dans des activités de substitution ne sont jamais satisfaites ni en repos. Ainsi, l’homme d’affaires s’efforce de s’enrichir toujours plus. Le scientifique résout à peine un problème qu’il passe au suivant. Le coureur de fond s’exerce à courir toujours plus loin et plus vite.
Le drame de nos sociétés modernes est leur incapacité à donner à leur citoyens des valeurs authentiques, c’est-à-dire des idéaux véritables. Toutefois, Jacques Ellul prévient:

Quote:
L’impuissance à créer des valeurs se double invariablement du refus d’affronter la réalité telle qu’elle est.
Jacques Ellul, La subversion du christianisme (Paris : la Table ronde, 2001), p. 214.
D’où cette appétence pour toutes les transgressions possibles, provoquant un franchissement et un dépassement de toutes les frontières.

Ce renversement des toutes les digues permet à l’Homme moderne d’éprouver l’infini de la liberté telle qu’il la conçoit. Aussi n’est-il pas téméraire de craindre que l’évolution des techniques, avec les implants et les modifications génétiques, conduira à des horreurs épouvantables: chimères, êtres « augmentés », hybridations en tous genres.

L’effondrement final

Souvenez-vous de l’avertissement de l’abbé de Salines, et gardez également en mémoire cet autre de Jacques Ellul: « Puisqu’une technique existe, il faut l’appliquer. »

Dans la société matérialiste où nous vivons, toutes les barrières sont destinées à être renversées et tous les fondements sapés jusqu’à l’effondrement final.

Le système techno-industriel ne peut pas être réformé: il doit s’effondrer ou être détruit. La solution n’est plus politique; elle sera bien plus radicale.

https://blogue.sansconcession.net/20...thie-du-peuple
 
Old 3 Weeks Ago #1160
alex revision
Senior Member
 
alex revision's Avatar
 
Join Date: Mar 2008
Posts: 27,577
Default

Avec ou contre Poutine : une querelle inutile


06/03/2024

Au sein des milieux nationalistes, certains voient en Vladimir Poutine le sauveur de l’Europe, tandis que d’autres le considèrent comme le plus dangereux ennemi de l’Occident. Dans cet article, Vincent Reynouard explique pourquoi il considère cette querelle inutile.

Le lectorat de Rivarol se déchire à propos de Vladimir Poutine. À mon avis, ces disputes sont inutiles. J’en connais bien peu quant au président russe, à son régime et à la situation en Russie, mais j’en suis sûr: si rien ne change, ni Poutine ni personne ne sauvera l’Europe. Ma conviction se fonde sur les leçons de l’Histoire que j’ai étudiée.

Le salut de l’Europe offert aux Français sur un plateau d’argent

À partir de 1940, suite à l’entretien de Montoire, des Français et des Allemands pressentirent qu’une victoire militaire du Reich avec la collaboration de la France permettrait de sauver le Vieux Continent en construisant une Europe nouvelle.

Le 29 mars 1941, dans une étude très développée intitulée: « Construire avec l’Allemagne la nouvelle Europe », le Dr Karl Heinz Gerstner, de l’Institut allemand, expliqua:

Quote:
Organiser la production européenne d’après un grand plan, la faire travailler le plus rationnellement pour les besoins des peuples européens, telle est la grande tâche des années à venir. Ce plan de production s’étendra à tous les domaines, aussi bien à celui de l’industrie qu’à celui de l’agriculture, qu’aux domaines de l’énergie et des transports.

Les préparatifs sont, malgré la guerre, en plein essor. Les délégations économiques allemandes se rendent à Paris pour entrer en pourparlers avec leurs collègues français des différentes branches de l’industrie et y discuter leurs intérêts communs.

La presse nous informe tous les jours de ces pourparlers et de leurs résultats positifs. Des pourparlers semblables ont lieu avec les pays balkaniques, l’Italie et l’Espagne. Plus tôt la guerre finira, plus vite la réalisation de ces plans se fera 1.
Dans son message du 11 juin 1941 aux Français, l’amiral Darlan déclara:

Quote:
La troisième tâche du Gouvernement est de préparer l’avenir de la France dans la nouvelle Europe […]

La nouvelle Europe ne vivra pas sans la France, placée au rang que son passé, sa civilisation et sa culture lui donnent le droit d’occuper dans la hiérarchie européenne. Français, ayez le courage de dominer votre défaite. Soyez assurés que l’avenir du pays est intimement lié à celui de l’Europe.

Si, pour vous engager dans la voie où le Maréchal et son gouvernement vous invitent à les suivre, il vous faut vaincre des illusions et consentir des sacrifices, puisez votre force dans la certitude que cette voie est, pour notre Patrie, la voie unique du salut 2.
Fin novembre 1941, s’exprimant à Bruxelles, un Allemand ardent défenseur de la réconciliation des peuples, le professeur Grimm, expliqua:

Quote:
Hitler construira un nouvel ordre européen, cette nouvelle Europe continentale qui s’opposera à la ploutocratie anglaise et au bolchevisme, basés tous deux sur la juiverie internationale. L’Angleterre et le bolchevisme sont définitivement exclus.

Tous les pays et tous les peuples occuperont la place qui leur revient dans la nouvelle Europe, ils seront les membres de la grande famille européenne 3.
Je pourrais multiplier les citations de ce genre et les initiatives qui les accompagnaient. Oui, vraiment, en marge de la guerre, une nouvelle Europe naissait, dans laquelle primerait le Bien commun.

Une alternative au communisme et au libéralisme

Pour ces apôtres de la nouvelle Europe, bolchevisme et libéralisme anglo-saxon représentaient deux dangers mortels. Il n’y avait donc pas à prendre parti pour l’un contre l’autre. En mai 1941, un organe profasciste rappela que depuis des lustres:

Quote:
La civilisation européenne, quoique millénaire, était en grand danger. Elle était menacée dans ses bases par l’invasion de l’américanisme. Elle était suffoquée, au point de vue politique et économique, par l’hégémonie anglaise. La France, entre temps, avait perdu sensiblement sa puissance organique de résistance.

L’américanisme avait déjà commencé à rendre barbare le goût des Européens, à démolir les traditions, à déformer la femme, à faire écrouler l’édifice de la famille, à insinuer l’esprit judaïque (esprit critique et antinational) dans la presse, à empoisonner les sources musicales de l’Europe, à modifier les sources poétiques, à brutaliser la littérature et avait pénétré en profondeur, grâce au cinéma, dans l’esprit et dans la mentalité des jeunes générations.

L’architecture, l’amour, la science, sous prétexte de modernisme, étaient en train de s’américaniser, c’est-à-dire de cesser d’être européens. Le travail de jour en jour se transformait dangereusement dans une espèce de taylorisme […] Tous les essais européens pour échapper à cette américanisation se brisaient contre la volonté brutale d’hégémonie de l’Angleterre qui trouvait dans la décadence de l’Europe sa sécurité militaire, une source perpétuelle et abondante d’intérêts financiers et une facile primauté politique.

Le continent était donc frappé dans ses bases. Le visage de l’Europe avait commencé à se modifier, la vieillesse incurable de l’Europe était devenue l’un des lieux communs de l’américanisme. L’Angleterre, à travers l’organisation de ses dominions, s’était détachée historiquement de la vie de l’Europe et était devenue le centre de l’Empire qui n’était plus européen et qui était substantiellement antieuropéen 4.
S’y ajoutaient les avertissements très clairs donnés au peuple. En matière de démographie par exemple, depuis longtemps, la France se dépeuplait. Début juin 1942, un quotidien prévint que si le phénomène se poursuivait:

Quote:
Les places manquantes, les vides creusés ainsi dans la population française seraient obligatoirement comblés par des immigrants et la France […] se dénationaliserait. C’est d’ailleurs bien en partie ce qui a commencé à se produire dans les années qui ont précédé la guerre 5.
L’apathie d’un peuple hédoniste

Mais ces avertissements furent impuissants à réveiller les masses. Fin novembre 1942, un commentateur se désola:

Quote:
La France reste amorphe. Rares sont les hommes qui lui parlent le langage viril propre à la réveiller […] Les révolutionnaires décidés reçoivent peu d’encouragements, bien heureux quand ils ne sont pas découragés 6.
Pourquoi cette apathie? Parce que dans son immense majorité, le peuple était resté fidèle à ses convictions d’avant-guerre. Aussi refusait-il cette Révolution nationale prônée par le maréchal Pétain. Dès novembre 1940, un simple Français lança:

Quote:
« Oui, on est dégoûté d’être Français. On est dégoûté du peuple amorphe. On est dégoûté du climat réactionnaire 7. »
Le 25 juillet 1942, un maréchaliste nota:

Quote:
Je connais […] bien des Français qui admettent la Révolution à condition qu’elle ne trouble pas leurs habitudes, leurs mauvaises habitudes d’avant-guerre…8.
Quelques mois plus tard, un prisonnier rentré en France se désola:

Quote:
la Révolution n’existe ici que dans les mots, je retrouve la France plus misérable qu’avant, plus abaissée, plus encroûtée dans les mœurs déplorables qui l’ont perdue 9.
Ayant fait part de son désarroi à un journaliste, celui-ci lui expliqua:

Quote:
Rien n’est changé, en effet, parce que ce sont les Français eux-mêmes qui ne l’ont pas voulu. Ils tiennent à leurs maux, à leurs erreurs, à leurs vices comme à de vieilles habitudes. Ils préfèrent mourir plutôt que de renoncer à leur démocratie, au bulletin de vote, à l’alcool, aux Juifs, aux parlementaires, aux maçons, au fonctionnarisme rongeur, à tout ce qui les a fait descendre où ils sont descendus.

La Révolution? Une bousculade de leurs aises, de leurs manies, de leurs positions acquises? Pensez donc! Ils ne sont pas fous! Ils n’ont pas joui tout leur soûl, et les favorisés ne partageront pas avec le peuple travailleur ce que le hasard des naissances ou le résultat de spéculations éhontées leur a rapporté.

Ils comptent profiter encore, et c’est bien pour cela qu’ils ne veulent entendre parler ni de révolution ni de national-socialisme. Alors, vive l’Amérique ou l’Angleterre, n’est-ce pas? 10
Ce constat s’appliquait à bien d’autres pays, parce que, dans leur grande majorité, les peuples européens refusaient l’édification d’une nouvelle Europe fondée sur la primauté du Bien commun, le Travail, la Famille et la Patrie, alors la Providence favorisa les Alliés. Cependant, cette victoire sonnait le glas de l’Europe, et en premier lieu celle de la France.

En octobre 1947, l’ancien ministre et Vice-Président du parti radical-socialiste, René Besnard, se lamenta:

Quote:
Il est naïf, en ce temps de perpétuel loisir, de donner à des hommes incapables de les comprendre, des conseils de morale civique. Nos gouvernants ne cessent de dire que la France se sauvera elle-même, ce qui est d’un bon naturel patriotique, mais les Français ne veulent pas se sauver, car ils ne veulent plus travailler 11.
Rien n’a changé

Trois quarts de siècle plus tard, la situation a empiré. Dans les années 80 et 90, la Providence a donné aux Français Jean-Marie Le Pen. Le 5 mai 2002, ils lui ont préféré Jacques Chirac en arguant: « Plutôt escroc que facho ».

Aujourd’hui, le Front national s’est transformé en Rassemblement national dont on connaît la servilité. Pourquoi en serait-il autrement? La Providence ne jette pas des perles aux pourceaux; elle offre aux peuples ce qu’ils méritent.

Tant que les Européens voudront mourir, aucun homme providentiel ne surgira pour les sauver. Plutôt, donc, que de nous disputer sur Poutine, œuvrons pour nous bonifier et insuffler à nos concitoyens l’élan vital. Le salut viendra d’abord de nous-mêmes. Lorsque les peuples se seront réveillés, alors un sauveur se lèvera, d’où qu’il vienne.
_______________________________

1. Karl Heinz Gerstner, « Construire avec l’Allemagne la nouvelle Europe », Le Fait, 29.III.1941, p. 6. ↩︎
2. François Darlan, « “Seconder le gouvernement dans sa très lourde tâche” », La Dépêche du Berry, 12.VI.1941, p. 1. ↩︎
3. « “Le nouvel ordre européen ne connaîtra plus de haine” déclare à Bruxelles le professeur Grimm », La Gazette, le grand quotidien basque, 24.XI.1941, p. 3. ↩︎
4. Mario Appelius, « Le pacte d’acier », La Nouvelle Italie (La Nuova Italia), 29.V.1941, p. 6. ↩︎
5. G.-S. Savigny, « Le problème démographique », Le Progrès de la Somme, 7.VI.1942, p. 1. ↩︎
6. Jean Lagarigue, « France, réveille-toi », Le Cri du peuple de Paris, 25.XI.1942, p. 1. ↩︎
7. R. D., « On nous écrit », La France au travail, 6.XI.1940, p. 2. ↩︎
8. Jean Lagarigue, « Les défaitistes de la révolution », Le Cri du peuple de Paris, 25.VII.1942, p. 1. ↩︎
9. Courrier d’un prisonnier bénéficiaire de la Relève, cité dans « Réponse à un prisonnier libéré » de Jean Bosc, Paris-Soir, 25.I.1943, p. 1. ↩︎
10. Jean Bosc, « Réponse à un prisonnier libéré », Paris-Soir, 25.I.1943, p. 1. ↩︎
11. René Besnard, « Commentaire sur un discours », L’Événement, 18.X.1947, p. 1. ↩︎

https://blogue.sansconcession.net/20...erelle-inutile
 
Reply

Share


Thread
Display Modes


All times are GMT -5. The time now is 04:19 PM.
Page generated in 0.49441 seconds.